CDF : PSG-OL, bien plus qu’une finale !

Ce jeudi 31 mai, à Strasbourg (21h00), se jouera le dernier match de la saison 2017-2018, et pas des moindres puisqu’il s’agit de la finale de Coupe de France entre les deux cadors de D1, le Paris Saint-Germain et l’Olympique Lyonnais. Les deux clubs qui se sont récemment quittés sur un score nul et vierge en championnat semblent prêts à nous livrer une belle finale. Reste à savoir qui la remportera. Présentation.

Alors que l’Olympique Lyonnais a déjà un doublé championnat/Ligue des Champions en poche, le Paris Saint-Germain court lui, toujours après un titre. Si les joueuses de la capitale ont décroché leur ticket pour la prochaine Ligue des Champions, cela n’ajoute malheureusement pas de ligne à leur palmarès. Alors les Parisiennes parviendront-elles à remporter la Coupe de France cette saison et à empêcher les Lyonnaises de filer vers un nouveau triplé, comme ce fut déjà le cas en 2012, 2016 et 2017 ?

Pas de comparaison mais quand même

Difficile de comparer les parcours de deux équipes lorsque les adversaires ne sont pas les mêmes pour l’un et l’autre, mais on ne peut pas ne pas parler des chiffres obtenus par les finalistes de cette Coupe de France tellement ceux de l’Olympique Lyonnais sont incroyables. Les Lyonnaises qui ont rencontré Besançon, Yzeure, Toulouse, Arras et Montpellier, n’ont pas laissé une miette à leurs adversaires. En effet, en cinq rencontres, l’OL a inscrit la bagatelle de 56 buts – soit une moyenne de 11,2 buts par match – et n’en a pas encaissé le moindre. Du côté du Paris Saint-Germain, avec pour adversaires Lille, le Paris FC, Rodez, Saint-Etienne et Soyaux, soit quatre clubs de D1 sur 5, le parcours a été moins spectaculaire et les joueuses de la capitale sortent avec un bilan de 14 buts inscrits – soit 2,8 buts par match tout de même – et 1 seul encaissé.

Derrière le nombre de buts inscrits il y a forcément des joueuses, et à ce petit jeu là, c’est Eugénie Le Sommer qui s’est le plus distinguée. Avec huit réalisations au compteur, la Lyonnaise est la meilleure buteuse de la compétition. Derrière elle, ses coéquipières Kheira Hamraoui (5 buts), Camille Abily (4 buts), Ada Hegerberg (3 buts), et les Parisiennes, Marie-Antoinette Katoto (3 buts), Marie-Laure Délie, et Jennifer Hermoso (2 buts).

3 finales, 3 victoires pour Lyon

Cette finale sera la quatrième entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique Lyonnais. Dans les trois précédentes, ce sont les Lyonnaises qui se sont imposées à chaque fois. En 2008, même si les effectifs étaient bien différents de ceux d’aujourd’hui – seulement Boulleau et Delie au PSG, et Abily, Thomis et Renard à l’OL – , Lyon s’était imposé 3 buts à 0 (Cruz, Nécib, Abily). Six ans plus tard – en 2014, sous la houlette de Patrice Lair, les Rhodaniennes remportaient à nouveau le titre grâce à une victoire 2 buts à 0 (Dickenmann, Petit). La troisième victoire lyonnaise face au PSG la saison dernière, aura été plus difficile à aller chercher, puisque c’est aux tirs au but que les deux équipes s’étaient départagées (1-1, puis 7-6 aux TAB).

Pour Camille Abily, qui s’attend à « un match très serré et peut-être un peu fermé », une éventuelle quatrième victoire lyonnaise pourrait se dessiner « en étant efficace et en inscrivant le premier but de la partie ».

Une finale encore plus spéciale

Après avoir obtenu le match nul (0-0) lors de la 21e journée de championnat, les Parisiennes espèrent et Irène Paredes déclare sur le site du club : « Nous sommes très motivées. Nous avons fait un match solide contre les Lyonnaises en championnat récemment, mais on sait aussi que pour gagner il faut un petit quelque chose en plus. On continue à travailler pour rester costaud derrière, pour concrétiser nos occasions, et décrocher ce trophée ». Pas de doute sur le fait que les Parisiennes aient travaillé pour corriger certaines choses et en améliorer d’autres, mais lorsque Grace Geyoro annonce qu’elles se sont « bien préparées pour ce match » et qu’elles « essaient de l’aborder de la meilleure des manières » on imagine que cela n’a pas dû être si simple. En effet, cette semaine les joueuses de la capitale se sont entrainées sans leur coach, Patrice Lair. 

Lui qui s’est engagé avec Niort (Ligue 2) en début de semaine, est en arrêt maladie et ne finira pas la saison avec ses joueuses. Si ce point peut gâcher un peu le plaisir des Parisiennes, il en est un autre qui pourra être plus motivant : la fin de carrière de Laure Boulleau ! Sur le site du club Grace Geyoro a évoqué cet événement et fait part de son envie de réussir pour sa coéquipière : « On sait à quel point Laure aime le club. Et on sait aussi ce qu’elle représente ici. Forcément, ça nous donne envie d’aller chercher ce titre pour elle. On l’admire toutes beaucoup, et elle mérite de partir sur un trophée, on va tout faire pour gagner et soulever la Coupe toutes ensemble ».

Mais le son de cloche est un peu identique côté lyonnais, puisque cette rencontre sera la dernière pour Camille Abily, Corine Petit et Elodie Thomis. En plus de finir sur une victoire pour les « remercier », les joueuses de Reynald Pedros voudront évidemment finir en beauté avec un quatrième triplé – un troisième d’affilée. Camille Abily, l’une des principales intéressées confie : « Je me sens bien, mais je pense que je ne réalise pas encore. Je veux juste profiter des derniers moments et j’espère que cela se terminera sur une ultime victoire, significative de trophée et de triplé ! ». On s’attendait déjà à une finale intéressante, mais avec ces éléments qui vont bien au-delà du terrain de cette finale, cette dernière devrait être encore plus passionnante…et émouvante.

 

Rencontre à suivre ce jeudi 31 mai, à 21h00, sur France 4 et Eurosport 2


Crédits photos : Stéphane Guiochon/olweb.fr, olympique-et-lyonnais.com
Illustration : S.Dusang pour Foot d’Elles

2 commentaires

  • Cet erreur d’arbitrage me rappelle la grossière erreur de l’arbitre de la 1/2 finale de CDFF MHSC-OL en 2013. Injustement, et par incompétence – disons le-, l’arbitre avait invalidé le dernier tir au but réalisé par Rumy Utsugi. Ce tir au but donnait la qualification du MHSC en finale cette année là (puis tout le monde se rappelle que c’est Lyon qui a remporté cette séance de TAB. MHSC avait porté réclamation auprès de la FFF mais pas dans les délais comme le veut la procédure. finalement Aulas avait accepté de rejouer le match que Lyon gagna aisément.. mais bon ce qui nous intéresse ici, c’est l’erreur d’arbitrage de base).
    Le sort était contre le MHSC (surtout qu’elles avaient elles match « remporté » s’il n’y avait pas eu cette erreur contrairement à ce PSG-OL où il y aurait eu 1-1)

  • But refusé dans les dernières secondes, aucune faute Lyonnaise, la gardienne se jette sur une défenseur du PSG et tombe . Une grosse faute d’arbitrage qui permet au PSG d’obtenir un beau cadeau de fin de saison.
    N’oublions pas la belle action et le beau but de Katoto

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