Trucs de filles avec… Claire Lavogez

La footballeuse est une femme comme les autres. Chaque semaine, « Trucs de filles » s’attaque aux clichés récalcitrants. Une interview décalée pour découvrir les trucs et les tics des joueuses de l’Hexagone. Cette semaine, le milieu de terrain de Montpellier et de l’équipe de France Claire Lavogez s’est prêtée à l’exercice.

 

 

 

 

 

 

Claire Lavogez

 

Âge : 20 ans

Job : milieu de terrain à Montpellier et en Equipe de France

Accro au ballon depuis : les trois-quarts de sa vie

Surnom : Clairette

Péché mignon : les moelleux au chocolat.

Ne zappe jamais : Les Anges de la téléréalité. Mais juste parce que les autres regardent…

Et à part le foot ? : aurait aimé être kinésithérapeute

Fan de ? : Zidane. Lorsqu’elle l’a rencontré à Clairefontaine, elle est devenue muette.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Femme et Football » ça commence à bien sonner, non ?

CL : « Tout doucement, ça s’améliore aux yeux du public. En tant que femme et footballeuse, je fais la part des choses et ça le fait. Je garde ma féminité sur le terrain mais aussi dans la rue. Les gens sont surpris quand je leur dis quel est mon métier, mais au fil du temps ça aussi ça changera. C’est fini l’époque sport = garçon manqué aux cheveux courts.

  

Les clubs pourraient donner un coup de pouce supplémentaire ? 

– Ils pourraient faire des efforts sur les maillots. En équipe de France ça va, le short est court, le haut cintré et les chaussettes pas trop hautes. Mais en club, ce n’est pas la même histoire. On porte des maillots « garçon taille 16 ans » pour essayer de s’arranger.

  

C’est quoi votre «plus» pour être au top sur le terrain ?

– Un petit peu de maquillage, comme toutes les filles de mon âge, c’est une habitude que j’ai prise à l’adolescence. Et je me maquille y compris lorsqu’il n’y a pas de caméra ou de public en train de regarder. C’est pour moi que je le fais, pour me sentir jolie et bien dans mes baskets.

 

Plutôt chic ou sportswear le shopping ?

– Malheureusement, absolument tout me fait craquer. Les baskets streetwear ou de sport, les talons hauts, les sacs à main, le maquillage. Je craque dès que j’entre dans une boutique, c’est un de mes passe-temps préférés. Il faut que je me contrôle parce que sinon à la fin du mois ça fait mal ; je n’ai pas le salaire de Zlatan…

 

Quel est le meilleur souvenir de ta vie de footballeuse ?

– Le plus drôle ; c’est l’année de mes 13 ans, quand je jouais à Calais. Pendant un tournoi régional de clubs professionnels, j’ai été élue «meilleur joueur». Mais mon plus beau souvenir restera mon but contre le Costa Rica pendant la Coupe du Monde de 2014 (des moins de 20 ans). J’ai eu une montée d’adrénaline incroyable, j’ai presque senti instantanément la fierté de toute ma famille.

 

Qu’est ce qui t’énerve le plus dans les comparaisons hommes/femmes dans le foot ?

– Quand j’entends quelqu’un dire « ça ne va pas assez vite ». Cela m’horripile ; alors soit je m’en vais, soit je reste et je m’énerve. C’est la nature, la biologie, c’est normal on n’est pas fichues pareil que les hommes. Mais on est tout aussi méritantes, et puis techniquement on n’a rien à leur envier et c’est largement aussi agréable à regarder que les matchs masculins.

 

Pour être femme et footballeuse, il faut faire des sacrifices ?

– Encore plus que les hommes. Nous aussi, on habite loin de nos familles, on doit manger équilibré, etc. Mais le plus gros sacrifice pour moi c’est de savoir qu’il faudra attendre la fin de ma carrière pour envisager de fonder une famille. Pas d’enfant avant 32 ou 33 ans. C’est tard. Mais on a la chance de vivre de notre passion, ça vaut bien quelques sacrifices.

 

 

Propos recueillis par Loïse Delacotte 

 

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