Soyaux, vers la stabilité ?

Alors qu’une formation telle que Guingamp poursuit son développement dans l’élite du football féminin, l’ASJ Soyaux, qui occupe actuellement la sixième marche du classement de D1, tend à se structurer depuis plusieurs années. Après avoir connu deux relégations au cours des cinq derniers exercices, le club du président Bodi semble avoir trouvé la bonne formule afin de se stabiliser dans l’élite.

 

 

 

Quarante cinq points pris en dix-neuf journées. Voilà pour le bilan. Avec un total de sept victoires et cinq matches nuls pour sept défaites, les joueuses de Jean Parédès ont assuré l’essentiel depuis le début de saison. « Notre objectif était très clairement de parvenir à nous maintenir, comme l’année dernière », commence Denis Bodi, président du club. « Nous voulions, au minimum, faire aussi bien que la saison passée, et je suis satisfait de l’avancée de cet exercice 2014-2015. L’ensemble est donc plutôt positif, dans la mesure où j’ai pu constater, depuis deux ans, que le groupe s’est consolidé ». Et pour cause ! En deux saisons, les dirigeants sojaldiciens auront réussi à faire signer la bagatelle de onze joueuses, dont de nombreuses internationales chez les jeunes. « Il y avait une vraie volonté de rebondir après plusieurs saisons compliquées », analyse Bodi.

 

 

Denis Bodi (à droite), aux côtés de Jean-Claude Barrault et Jean Parédès

 

 

En effet, si son club est parvenu à passer une trentaine d’années consécutives dans l’élite sans jamais connaître la moindre relégation, les choses ont changé depuis que le football féminin connaît un essor et un développement important. « Subitement, il y a trois ans de cela, le club a vécu deux descentes, qui ont en quelque sorte freiné la progression de l’équipe au plus haut niveau ». A la fin de la saison 2009-2010, la formation charentaise connaît une première relégation, à la suite d’un exercice compliqué où l’équipe première terminera avant-dernière, avec un bien maigre bilan de quatorze défaites et cinq matches nuls pour seulement trois victoires. Il fallait alors immédiatement réagir afin de se remettre rapidement dans le droit chemin.

 

 

« Une affluence au stade grandissante »

 

 

« Nous avions, à l’époque, analysé les éléments qui n’allaient pas, de façon à chercher et à trouver des solutions », confie le président sojaldicien. « Le football féminin végétait un petit peu, sans parvenir à progresser réellement », analyse Denis Bodi. Aujourd’hui, Soyaux est un club en pleine expansion, qui tend à se développer de la meilleure des façons qui soit. « Nous avons pris la mesure des attentes de nos supporters et observateurs, qui veulent voir Soyaux disputer le haut de tableau en D1 », raconte le président des « Bleu et Blanc ». Avant de poursuivre. « Désormais, l’affluence est grandissante au cours de chacune de nos confrontations à domicile. L’évolution du football féminin a permis d’attirer du monde du côté de Soyaux, qui reste une ville relativement isolée géographiquement. Il y a ici un public local fidèle au club, et la médiatisation fait que les choses continuent d’avancer de manière positive. Nous disputons désormais nos rencontres sur un stade beaucoup plus adapté, ce qui contribue au développement voulu par les dirigeants et moi-même ».

 

 

Dans cette optique, le club du 16, fondé en 1968, a mis l’accent sur le développement de sa partie communication. « Nous avons aujourd’hui un professionnel de la communication à notre service, qui travaille à faire en sorte que le public soit nombreux au cours de chaque confrontation ». De quoi nourrir de beaux objectifs pour les années à venir. Si Denis Bodi avoue d’abord et avant tout vouloir assurer le maintien dans l’élite au cours de chaque saison, il se montre ambitieux au moment de parler… d’ambitions. Pour lui, « le top 4 » est envisageable, et Soyaux se donnera les moyens de parvenir à cette fin au cours des saisons à venir.

 

 

 

 

Propos recueillis par Benjamin Roux

 

Crédits photos : ASJ Soyaux.

 

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