Soyaux, trouble-fête de la D1 ?

A tout juste une semaine de la reprise du championnat de D1, Foot d’Elles continue de présenter les clubs qui vont l’animer. Aujourd’hui, focus sur l’ASJ Soyaux, entrainé par Jean Parédès. Evolution, ambitions, joueuses à suivre… Présentation.

 

 

 

 

Pour ceux et celles qui suivent le football féminin depuis ses débuts, le club de l’ASJ Soyaux n’est plus vraiment à présenter. En effet, le club charentais est l’un des plus anciens clubs de football féminin français et a passé de nombreuses années au plus haut-niveau. Le club a tout de même connu une période délicate entre 2009 et 2013, où il s’est retrouvé à « faire le yoyo » entre les deux divisions (D1-D2). Depuis sa dernière montée en D1 (2012), le club de Denis Bodi, fait bien mieux que de se maintenir puisque les Sojaldiciennes ont terminé à la sixième place du championnat ces deux dernières saisons. Capable de bon et de moins bon, l’ASJ Soyaux a sans doute manqué de régularité sur la saison, mais a su obtenir le nombre de victoires et de points suffisants pour s’assurer une belle sixième place et surtout une stabilité en D1.

 

Des recrues pour aujourd’hui et pour demain

Durant la trêve estivale, l’ASJ Soyaux a perdu six joueuses de l’effectif 2014-2015.En effet, quatre joueuses de l’effectif ont pris le chemin d’autres clubs : Charlotte Bilbault (Juvisy), Gwenaëlle Migot (Orvault), Alizée Nadal (Girondins de Bordeaux) et Soriana Constant (Toulouse). Les fins de carrière de l’emblématique capitaine, Marina Pascaud et de Jean Maïer complètent les pertes du club charentais pour cette saison. Pour que Soyaux reste compétitif et prêt pour cette nouvelle saison, il pourra s’appuyer sur sept recrues : Maud Hurault (Guingamp), Allison Blais (Yzeure), Mégane Catalano (Yzeure), Ipek Kaya (Condé), Solenne Ninot (Issy), Prescillia Dufrene (Vineuil-Brion) et Yakaré Niakaté (Evreux). Si la quantité est là, il faudra sans doute attendre un peu que la mayonnaise prenne pour que la qualité de l’effectif égale celle de l’année passée… mais Jean Parédès, entraineur de l’ASJ est satisfait de ce recrutement : « Nous n’avons pas toujours la possibilité de recruter des joueuses aguerries pour la D1, mais les filles qui arrivent cette saison sont de jeunes joueuses talentueuses qui aspirent au haut-niveau. Nous allons faire en sorte de les accompagner le mieux possible, sur et en dehors du terrain, pour qu’elles s’épanouissent et soient performantes ».

 

Comme une envie de semer la zizanie 
Lorsque l’on parle d’objectifs du côté de Soyaux, la réponse de Jean Parédès est spontanée : « Obtenir le maintien sera déjà une performance, c’est l’objectif premier. Les saisons passées, nous avons réussi à jouer les trouble-fête, alors nous avons aussi le souci de garder ce rôle là et d’embêter tous nos concurrents ». L’ASJ Soyaux qui a réalisé deux bonnes dernières saisons, le doit effectivement à quelques « exploits » face au gros (Montpellier, Juvisy… Paris en Coupe de France). En attendant la reprise, le club charentais se prépare donc sans complexe mais avec beaucoup d’envie, comme nous le confirme Jean Parédès : « Nous savons ce que nous allons trouver en D1, mais nous n’avons pas d’appréhension particulière. Nous voulons être à la hauteur de ce championnat et garder l’excitation des grands matches. »

 

Les joueuses à suivre…
Avec les départs des « anciennes », Marina Pascaud et Jen Maier, nous aurons forcément un oeil attentif sur les joueuses qui vont prendre le rôle de leader du groupe. On pense notamment à Siga Tandia qui sera désormais la joueuse la plus âgée de l’effectif sojaldicien, mais également à Amandine Guérin, Anaïs Dumont, Laura Bourgoin, Gwen Djebbar… Des joueuses qui d’après leur coach « vont devoir s’affirmer et tirer le reste du groupe ». La recrue, Allison Blais, qui a inscrit 19 buts avec Yzeure en D2 la saison passée, sera aussi à suivre. Aussi performante et efficace cette saison en D1 ? Justine Deschamps et Mélissa Godart font sans doute partie des joueuses qui ont déjà un vécu en D1 mais qui devront s’imposer davantage. Pour finir, il faudra aussi garder un oeil sur les plus jeunes… qui d’après les « rumeurs » vont rapidement se faire remarquer.

 

 

Propos recueillis par Sandrine Dusang

 

Crédit photos : Facebook ASJ Soyaux Charente

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