Sous pression, le PSG doit oser

A quelques heures de son quart de finale retour de Ligue des champions face au FC Barcelone, le Paris Saint-Germain semble sous pression. Après un match aller dominé de façon trop stérile et une victoire compliquée à Saint-Maur, les Parisiennes ne semblent pas dans les meilleures dispositions pour aborder ce tournant de cette fin de saison.

 

 

 

Après avoir un temps espéré fouler la pelouse du Parc des Princes pour ce quart de finale retour face au FC Barcelone, les Parisiennes vont devoir se défaire du piège catalan ce soir à Charléty (coup d’envoi 20h30). Car après un match aller conclu sur un score nul et vierge malgré une nette domination, les joueuses de la capitale pourraient ne pas être dans les meilleures dispositions mentales pour aborder ce quart de finale retour faec au quadruple champion d’Espagne. Si elles n’ont pas marqué au Mini Estadi, il ne faudra pas se rater à domicile, car le moindre but barcelonais pèsera lourd. La pression est donc sur leurs épaules. « S’il n’y avait pas de pression ce ne serait pas normal. J’ai senti les filles aujourd’hui un peu tendues. On a pas mal de blessures, de filles malades », concède l’entraîneur parisien Farid Benstiti.

Le PSG sous pression

Et la victoire difficile à Saint-Maur ce week-end (1-3 après avoir été mené 1-0) n’a pas de quoi rassurer totalement le staff parisien. « Le match contre Saint-Maur, c’est bien. On a été nul en première période, complètement nul. On avait la tête ailleurs. Mais on a montré beaucoup de caractère en deuxième mi-temps. C’est très positif pour demain. Si le Barça marque en premier, on ira droit au but, on continuera », concède Farid Benstiti.

De son côté, Kenza Dali veut voir aussi dans ce succès compliqué un enseignement positif pour ce quart de finale retour : « Je préfère jouer des matches difficiles comme ce week-end au lieu de gagner 10-0 et se relâcher, cela nous met tout de suite dans le bain pour Barcelone. On a fait preuve de caractère, on est mené a la mi-temps et on revient au score. Cela montre que l’on est prêtes. On a les ressources mentales pour aller chercher un résultat. »

Un match charnière ?

Si dans les têtes parisiennes, les espoirs de titre en championnat se sont envolés depuis octobre dernier, il reste aux coéquipières de Caroline Seger deux objectifs sur cette fin de saison : la Coupe de France et évidemment la Ligue des champions, avec à l’horizon une possible demi-finale face à l’Olympique lyonnais en cas de qualification ce soir. Ce quart de finale retour pourrait permettre aux Parisiennes de basculer dans une autre dynamique selon Farid Benstiti : « On a entre guillemets un peu gâché notre championnat en début de saison. Je dis ce que je pense. Passer le Barça, il faut le faire car derrière tout peut se passer. Oui il faut se mettre la pression demain, c’est un tournant. Et puis c’est un tournant pour dire que ce que l’on a fait depuis début janvier, ce n’est pas pour rien.»

Si la sérénité habitait Farid Benstiti et Kenza Dali en conférence de presse, ces derniers jours n’ont pas été de tout repos à l’infirmerie parisienne. Plusieurs joueuses ont été touchées par un virus grippal comme Sabrina Delannoy, Rosanna ou encore Anja Mittag (l’Allemande s’est entraînée normalement mardi après-midi). Ajoutez à cela la reprise de Laure Boulleau et la blessure de Laura Georges, le onze titulaire qui débutera ce quart de finale retour n’était pas encore défini hier soir. Le staff attendait ce matin et une dernière petite séance de « mise en train » pour composer son groupe (20 joueuses étaient convoquées).

 
Le dépassement de fonction

Si au mini Estadi, le Paris Saint-Germain a globalement dominé la rencontre et a préservé sa cage inviolée, cette possession du ballon s’est révélée stérile. Les joueuses de Farid Benstiti ne parvenant pas à casser les lignes. Un constat qui se reflète par une statistique plus que parlante : face au Barça, le PSG a réalisé plus de 500 passes mais seulement 45% vers l’avant… « On va insister sur le plus de folie. On a besoin de joueuses qui prennent leurs responsabilités, qui soient plus agressives offensivement. Il faut aller concrétiser nos actions, se présenter plus nombreux dans le camp adverse. Dans le pressing, la récupération haute, tout ce qui va être profitable pour aller vers le but adverse », annonce Benstiti.

Face à un bloc barcelonais très bien regroupé à l’aller, les joueuses de la capitale n’ont pas su utiliser la largeur du terrain pour trouver des décalages. C’est aussi par là que pourrait passer la qualification. « Cela va se faire par la prise de nos couloirs, des dédoublements et la volonté d’aller forcer et dévérouiller ces cadenas-là. Et la capacité de nos milieux à se projeter avec ou sans ballon plus rapidement. » Elle savent ce qu’il leur reste à faire…

 

 

Les compositions probables

PSG : Kiedrzynek – Houara d’Hommeaux, Delannoy, Erika, Morroni – Dalhkvist, Hamraoui, Seger (cap.) – Dali, Cruz, Cristiane.

Barcelone : Paños – Bergara, Torrejon, Ruth, Melanie – Guijarro, Unzue (cap.), Gemma – Garcia, Hermoso, Alexia

 

 

Crédit photo : psg.fr

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