Sabrina Viguier : « Plutôt Lyon… Mais que le meilleur gagne ! »

Passée par Toulouse, Montpellier, Lyon et Saint-Etienne, l’ancienne internationale Sabrina Viguier a connu de nombreuses épopées en Coupe de France. Pour Foot d’Elles, elle revient sur cette compétition qu’elle a remportée six fois, et aborde la finale de ce vendredi soir (21h00, sur France 4 et Eurosport 2) entre l’OL et le PSG. Entretien.

 

 

 

Durant ta carrière, tu as participé à quinze éditions de la Coupe de France*. Quel est ton meilleur souvenir ?
Sabrina Viguier : « Cela me paraît difficile de n’en ressortir qu’un. Je dirai que chaque titre remporté a été un moment particulier. D’autant plus parce que je les ai remportés avec trois clubs différents. Le premier avec le Toulouse FC lors de la saison 2001/2002 est forcément l’un des plus marquants puisque c’était la première édition de cette compétition. Celui de ma première saison avec Montpellier l’est aussi car la finale s’était jouée contre Lyon, qui était déjà une grosse équipe à l’époque (2007, 3-3 puis victoire 3-0 aux TAB). Enfin, si je dois en citer un de plus, ce serait aussi mon premier avec l’OL puisqu’il a été synonyme de triplé (2012) et que c’était un nouveau trophée avec l’appellation « Coupe de France ».

 

En tant que joueuse, que représentait la Coupe de France pour toi ?
La Coupe de France est une chose à part puisque les équipes de tous les niveaux y participent. C’est la compétition qui rassemble le foot féminin dans son ensemble et qui peut offrir des rencontres inédites. Les matches à élimination directe font que la pression n’est pas la même qu’en championnat, et permettent parfois à certaines équipes de bousculer un peu la hiérarchie. Si les titres sont les plus mémorables, il y a aussi beaucoup d’émotions et de moments de partage que l’on retient dans ce genre d’aventures.

 

Avec le temps, as-tu le sentiment qu’il y a quand même de moins en moins de place pour les surprises dans cette compétition ?
Il existe forcément des écarts de niveaux conséquents, mais je pense que le principe de l’élimination directe peut encore permettre à certaines équipes de s’imposer là où on ne les attendait pas. C’est vrai que ces dernières saisons, il y a deux, trois équipes qui se détachent et qui s’ouvrent assez vite les portes vers la finale, mais cela n’empêche que ce n’est pas une fatalité. Je reste persuadée que sur un match tout est possible. Avec un peu de chance au tirage et des coups bien joués, je pense que la Coupe de France peut encore réserver des surprises.

 

 

 

Qu’attends-tu de la finale Lyon-Paris, qui se jouera ce vendredi à Vannes ?
Lyon et Paris sont deux équipes talentueuses qui se retrouveront aussi en finale de Ligue des Champions bientôt, alors forcément je m’attends à un gros match. En tout cas, c’est une belle affiche et une belle vitrine du football féminin français. Espérons pour les spectateurs (et les téléspectateurs), qu’il y aura du jeu et que cette finale sera serrée.

 

D’après toi, le fait que les deux équipes se rencontrent trois fois en si peu de temps a-t-il une incidence sur cette finale de Coupe ?
Oui et non, parce que ce sont des matches bien différents. Le match de championnat qui s’est joué le week-end dernier (victoire de Lyon 3-0) n’avait finalement pas de réel enjeu puisque Lyon était déjà titré, et que Paris n’avait qu’une infime chance d’espérer quoi que ce soit. Jouer contre le même adversaire permet à chacun de s’analyser et de travailler certaines pistes en fonction de ce qui a été vu le match précédent, mais je pense que c’est surtout l’affaire des coaches. Cela va sans doute donner droit à une belle bataille tactique. Les joueuses sont des compétitrices, alors forcément lorsqu’elles jouent une finale c’est pour la gagner. Elles ne penseront qu’à ça.

 

Enfin, qui vois-tu vainqueur de cette édition 2017, et pourquoi ?
Je ne vais pas jouer à la voyante. Je pense que le match sera accroché et je ne sais pas qui va l’emporter, mais en tant qu’ancienne Lyonnaise, j’espère forcément voir Lyon remporter cette Coupe de France. Si l’OL a un groupe un peu plus important au niveau du nombre, et sans doute un peu plus d’expérience aussi, le PSG a quand même des choses à faire valoir alors que le meilleur gagne ! ».

 

 

*Appelé Challenge de France de 2001 à 2011

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