Redevenir maître de l’Europe

Trois ans après sa dernière finale de Ligue des Champions perdue face à Wolfsburg, l’Olympique Lyonnais retrouve ce jeudi le club allemand à Reggio Emilie pour l’épilogue de l’édition 2016 (coup d’envoi 18h en direct sur France 2 et Eurosport 2). Semblant plus fortes que jamais, les Fenottes veulent à tout prix réaliser ce fameux triplé.

 

 

 

Depuis un an et demi, tout a été fait pour ce match. Les transferts, le projet de jeu, le travail quotidien, le moindre détail qui permettrait à l’Olympique Lyonnais de dominer à nouveau l’Europe. Car entre Saône et Rhône, la Ligue des Champions rime avec obsession. Encore plus depuis ces deux éliminations précoces lors des deux dernières éditions. Le moment est donc venu. L’OL a l’occasion de marquer encore un peu plus l’histoire ce jeudi face à Wolfsburg à Reggio Emilia pour sa cinquième finale européenne (coup d’envoi 18h).

 
Effacer la frustration de 2013

Les deux clubs se sont déjà rencontrés lors de la finale 2013 à Stamford Bridge, remportée 1-0 par les Louves (but inscrit par Martina Muller sur penalty, ndlr). Un succès qui avait anéanti les espoirs lyonnais d’un troisième titre consécutif sans précédent.

De nombreuses joueuses qui fouleront certainement la pelouse italienne étaient déjà présentes lors de la joute de 2013 (cinq Louves, dix Lyonnaises). Il planera certainement un quelconque sentiment de revanche jeudi soir né d’un match dont la frustration n’a pas été effacée par le temps. « C’est l’objectif de dominer l’Europe. Wolfsburg est une très grosse équipe aussi. Elles ont gagné deux finales de suite, et elles avaient gagné contre nous sur la dernière que l’on a joué. C’est une grosse équipe, l’une des meilleures d’Europe mais à nous de démontrer que l’on est supérieure sur cette finale », décrit Eugénie Le Sommer.

Si l’on en croit le passif de Lyon dans la compétition européenne, les premières fois ne fonctionnent pas très bien. Les Lyonnaises ont décroché leur premier titre européen à leur deuxième tentative (défaite face à Potsdam aux tirs au but 7-6 en 2010 avant de décrocher le premier titre en 2011 face à Potsdam). Ce qui pourrait promettre de bons augures pour cette cinquième finale européenne et ce remake de 2013 : « J’espère que cela fera comme Potsdam où la première finale a été perdue et où on avait gagné la deuxième. J’espère que cela fera la même chose, on s’attend à un gros gros match. Cela nous a énormément manqué, c’est une grosse satisfaction parce que c’est vraiment un moment particulier de pouvoir vivre ces finales, pour certaines on a eu le bonheur de les gagner, on sait ce que c’est et on a vraiment envie d’y regoûter », confie Camille Abily.

La quête du triplé

Après avoir réalisé un nouveau doublé Coupe-championnat, les Fenottes sont désormais uniquement concentrées sur leur dernier rendez-vous de leur saison de club. Le plus vital pour l’ambition lyonnaise. D’autant plus que l’OL part favori dans cette finale, il faudra donc assumer aussi ce statut dans une compétition où les Fenottes n’ont pas été encore mises en danger (à l’exception d’une petite frayeur lors du huitième de finale aller face à l’Atletico Madrid).

« Je pense que l’OL a de grandes chances de récupérer ce titre et de signer un triplé cette saison, mais il faudra que les joueuses soient concentrées et au top pendant au moins 95 minutes. Le moindre écart pourrait leur être fatal car on connait très bien le mental et l’esprit de gagne allemands. Ce n’est malheureusement pas juste un mythe, elles l’ont déjà prouvé… à nos dépends », décrypte Sandrine Dusang, consultante Foot d’Elles. Même si le VFL a éprouvé quelques difficultés à s’imposer en finale de la Coupe d’Allemagne, la façon dont les Louves ont éliminé Francfort en demi-finale montre le potentiel de cette équipe (bien que privées de Caroline Hansen). « Si l’effectif de l’Olympique Lyonnais est complet et de qualité, celui de Wolfsburg l’est sans doute tout autant. Pour moi, cette finale se jouera sur des détails et sur l’efficacité devant le but. Il faudra que les Lyonnaises soient des « tueuses » pour ne pas avoir de regrets ». Pour cela, elles pourront notamment s’appuyer sur Ada Hegerberg, meilleure buteuse de la compétition avec douze réalisations.

Au passage, en cas de victoire ce jeudi, Lyon signerait son 54e succès dans la compétition égalant le record de victoires de Francfort. Enfin, pour les partantes Henry, Necib et Schelin, un triplé serait aussi un formidable clap de fin.

 

 

Crédit photo : olweb.fr

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