Il y a une semaine, le retour du Ballon d’or à France Football a fait beaucoup parler. Fini le partenariat avec la Fifa, le média français, qui a créé la récompense en 1956, récupère son illustre bien. Avec ce come-back, des changements dans le mode de fonctionnement ont également été annoncés : système de vote, finalistes, et date notamment. Mais en ce qui concerne la récompense homologue dans le football féminin, pas un mot. Rien. La seule réponse qu’un porte-parole de la Fifa nous a donnée était : « Nous sommes actuellement en phase d’évaluation. Nous communiquerons en temps utile ». Une nouvelle fois, le football féminin est considéré dans un second temps.
Pour l’instant, dans le giron de la Fifa
La récompense, créée en 2001, resterait donc pour l’instant dans le giron de la Fifa. Pour rappel, aujourd’hui, la liste des 10 présélectionnées pour le titre de Joueuse mondiale de la FIFA est concoctée par la commission du Football féminin et de la Coupe du monde féminine de la FIFA et un groupe d’experts de France Football. Pour ce qui est du vote, il est ouvert aux sélectionneurs nationaux, aux capitaines des équipes nationales et à des journalistes spécialisés du monde entier issus d’une liste établie conjointement par France Football et la FIFA. Le média français joue donc un rôle certain dans la succession de Marta, Angerer ou Prinz.
Mais après cette fin d’union avec la Fifa, ne pourrait-on pas voir naître une récompense FF à l’avenir ? Le foot féminin serait donc à la même enseigne que son homologue masculin. Ou a minima, un prix à l’image de ce qui s’est fait pendant un temps chez les hommes si la Fifa souhaite conserver l’organisation de cette récompense ? Période à laquelle un Ballon d’or France football co-existait avec la récompense Fifa. Cela peut être l’occasion de changer de cap et offrir un rayonnement plus important à ce trophée.
Un événement à part entière ?
Dans les changements à venir, le nom du Ballon d’or sera désormais connu avant la fin de l’année civile. Ce qui viendrait donc en décalage avec le système actuel où les récompenses sont décernées au début de l’année civile suivante (mois de janvier). Là, on peut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. Certains diront que ce trophée se trouvera en marge et isolé, et ne profitera plus de l’effervescence générale de l’événement où la plupart des médias du monde sont présents. D’autres pourront pencher pour l’argument d’un événement à part entière pour cette remise de récompenses et tenter une meilleure exposition sans être aspiré par Messi et Ronaldo. Pour le rendre plus fourni (aujourd’hui, seul l’entraineur de l’année est mis à l’honneur lors de la cérémonie, ndlr), on pourrait donc imaginer le onze-type de l’année par exemple qui n’est réservé qu’au foot masculin à l’heure actuelle lors de la cérémonie.
Enfin, l’étape intermédiaire pour annoncer le nom des trois finalistes masculins étant supprimée, on peut aussi légitimement se poser la question du processus à adopter pour les joueuses. Non pas qu’il y ait une obligation à tout reproduire mais pour plus d’homogénéité. Surtout que la liste de nominées ne contient que dix noms à l’heure actuelle. Un résultat final pourrait suffir avec la publication dles voix accordées à chacune. Le chantier est pour l’instant silencieux, mais le champ des possibles est ouvert.