Que deviennent les relégués ?

A la fin de chaque saison, des clubs sont relégués de première division. Que deviennent-ils ensuite ? S’écroulent-ils, se stabilisent-ils en D2, la relégation leur sert-elle d’avertissement et ils sont de retour illico presto en D1, font-ils le yo-yo ? Petit tour d’horizon des différents cas de ces dix dernières saisons.

 

 

Le yo-yo, c’est un jouet qui revient périodiquement à la mode, mais également une pratique -si l’on peut dire- qui consiste à faire l’ascenseur entre deux divisions dans le domaine sportif. Comme nous allons voir, un certain nombre de clubs relégués de D1 ces dix dernières années ont eu -ou sont encore dans- leur période yo-yo. Mais là n’est pas le seul destin des clubs relégués, puisque tous les scénarios existent.

 

De la D1 à la DH

Depuis la saison 2004-2005, seuls trois clubs relégués de D1 ont depuis atterri en DH. C’est le cas notamment de Saint-Memmie, ancien club de Gaëtane Thiney qui fut relégué en 2006. Après un passage par la D3 en 2009-2010, l’équipe évolue depuis en DH et cherche à retrouver la D2. Les Normandes d’Evreux, reléguées en 2008, évoluent également en DH depuis 2010, tout comme le club francilien de Montigny-le-Bretonneux, relégué en 2010. Après quatre saisons en D2, l’ancien club de Méline Gérard (notamment) évolue depuis cette année en DH.

 

Stabilité trouvée

Pour Saint-Brieuc (devenu depuis l’EA Guingamp), la descente en D2 à l’issue de la saison 2004-2005 n’aura été qu’un accident de parcours. Le club est immédiatement remonté en D1 où il évolue toujours. Ses ambitions et son classement actuel lui laissent d’ailleurs entrevoir encore de nombreuses années dans l’élite. Compiègne, qui a connu la descente en 2007, s’est depuis stabilisé en D2. Parfois proche de la montée (2013), parfois proche de la descente (2009, 2010), le club semble cependant avoir « trouvé sa place ». Dernier exemple en date, celui du Mans, relégué en 2011 et qui évolue également en D2 depuis. Toujours parmi les premiers de son groupe, il manque cependant quelque chose au club pour retrouver l’élite.

 

Le yo-yo, c’est tout un art

La majorité des clubs qui sont descendus depuis 2005 ont fait, ou font encore l’ascenseur entre le D1 et la D2. Condé, qui avait plutôt l’habitude de la D2, a connu trois saisons en D1 (2004-2005, 06-07, 08-09). Trois saisons qui ont vu le club redescendre immédiatement en D2, où il s’est stabilisé depuis 2010, même si le maintien n’est pas encore acquis cette année. Bien que plus espacées dans le temps, Vendenheim a également connu trois descentes depuis 2005, en 2006, 2009 et 2013. Monté à deux reprises deux saisons dans l’élite, le club alsacien n’a pas su se maintenir. Il évolue depuis 2013 en D2 où il joue la montée, sans succès pour le moment.

 

La Roche-sur-Yon, relégué une première fois en 2008 (le club était alors remonté immédiatement) puis une seconde fois en 2011 joue depuis plusieurs saisons la montée en D2, passant de peu à côté à chaque fois. A la lutte avec Yzeure, le club vendéen peut toujours espérer y croire cette saison. Soyaux, c’est l’histoire d’un club historique du football féminin français qui a connu quelques années de moins bien, ponctuées par deux descentes (2010, 2012), suivies de remontées immédiates. Le club charentais a depuis retrouvé sa place dans l’élite où devrait se dérouler l’avenir du club qui joue la première partie de tableau.

 

Toulouse a dominé le championnat de France à quatre reprises au début des années 2000 (1999-2002). Petit à petit, le club a reculé en D1, jusqu’à descendre en 2011. Un sursaut d’orgueil le fait remonter immédiatement, mais la saison suivante le club redescend en D2 (2013) où il évolue depuis deux saisons. Hénin-Beaumont avait obtenu la montée en D1 aux débuts des années 2000, évoluant pendant plusieurs années dans le ventre mou du classement. Il finit par redescendre en 2012. La remontée est immédiate, la relégation également (2014). Cette saison, l’objectif était de retrouver la D1, mais Hénin fait face à une équipe de Saint-Maur qui semble intouchable.

 

Après avoir connu la D1 dans les années 1980, Muret avait ensuite passé de nombreuses années dans les divisions inférieures avant de retrouver la D1 en 2011. Hélas pour le club haut-garonnais, l’expérience ne dura qu’une saison, puisque la relégation fut immédiate (2012). Après une belle saison en D2, l’ASM retentait l’aventure dans l’élite, où il terminait avec 21 défaites en 22 matchs (2014). Cette saison, le club se bat encore pour le maintien. Alors que la saison n’est pas terminée, la relégation d’Issy est actée. Ce sera donc la 2e descente du club francilien en trois saisons. Relégué à l’issue de la saison passée, Yzeure est à la lutte dans le groupe B en D2 pour retrouver l’élite la saison prochaine.

 

En résumé, si quelques équipes ont trouvé ou retrouvé une division qui leur permet la stabilité, importante pour le développement d’un club, elles sont nombreuses à avoir fait -ou à faire- l’ascenceur entre les deux premières divisions. Comment permettre à ces clubs un développement sur le long terme ?

 

Crédit photos: al1terieur.footblog.fr, esofootball.net

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