PSG : Benstiti en danger ?

La rumeur grandit depuis dimanche… La lourde défaite du PSG à Lyon (5-0) pourrait précipiter la chute de Farid Benstiti. À la base du projet d’un grand PSG féminin en 2012, l’entraîneur parisien semble plus que jamais sur un siège éjectable.

 

 

 

 

 

Il y a des défaites dont il est difficile de se relever. La claque reçue par Paris à Lyon dimanche en championnat risque d’en faire partie. Un 5-0 qui ressemble de loin comme de près à une véritable leçon donnée par l’OL. Dans ces cas-là, on pointe souvent l’entraîneur du doigt, c’est comme ça dans le football.

Des joueuses usées ?
En coulisses, certaines joueuses réclament du changement, certaines confient même qu’elles n’en peuvent plus. « S’ils ne le virent pas là, c’est que les Qataris n’ont rien compris au football, ou qu’ils s’en foutent » confie un proche du club parisien. Une ancienne joueuse, devenue consultante, va même plus loin, « le vrai problème du PSG, c’est Farid« . Ambiance…
Officiellement, la direction du club soutient son entraîneur. Philippe Boindrieux, directeur général adjoint du PSG, a d’ailleurs préféré pointer les lacunes de ses joueuses après la rencontre, en précisant toutefois qu’il fallait que « tout le monde travaille« . Comme s’il se savait en danger Farid Benstiti, lui, a glissé quelques sous-entendus dans ses déclarations à la presse. « C’est le club qui décide, il me fait confiance […] Je vous donne rendez-vous en novembre, si je suis toujours là… » Les questions du recrutement et de la gestion de l’effectif sont au cœur des débats. Fidèle à la politique déjà appliquée du temps où il entraînait Lyon, Farid Benstiti mise avant tout sur le recrutement de joueuses étrangères – 12 au total dans l’effectif – avec une cohérence que les supporters ont du mal à saisir. « Il est arrivé avec un projet sur trois ans, normalement on construit la base la première année, puis on renforce doucement, lui change tous les ans. Il n’y a pas de projet, » s’emporte un fidèle du stade Charléty.
Autre point noir au tableau parisien de Farid Benstiti, les blessures qui se multiplient depuis trois saisons et le sentiment qu’on tire sur la corde des joueuses cadres. Touchée depuis le début de saison, Joséphine Henning aurait même fait le choix de rentrer se soigner en Allemagne plutôt que de compter sur le staff parisien, comme une autre Allemande l’été dernier.

Lyon progresse, Paris régresse ?
Beaucoup de talents étrangers, peu de postes doublés et l’amère sensation que l’équipe mais aussi les moyens du club sont sous-utilisés. L’apport des recrues est insuffisant juge un autre supporter, « quand on voit ce que fait Ada avec Lyon et toutes les recrues de notre côté…« 
En trois saisons – et dix duels – Paris a battu Lyon à deux reprises, 1-0 à chaque fois. Pour Lyon, ce sont sept victoires, dont les deux dernières sur des scores fleuves (4-0 et 5-0). Côté palmarès, on compte une finale européenne pour le PSG et une pour l’OL… En France, en revanche, c’est le grand écart, six titres pour Lyon (trois Championnats, trois Coupes), zéro pour le PSG, qui possède pourtant un budget supérieur de 50% (7,5 contre 5 millions d’euros).

Au-delà des résultats, c’est l’impression globale qui fait tâche. Paris a commencé à investir en masse pour ses féminines depuis 2012, tous les observateurs pensaient alors que l’écart avec Lyon se resserrerait petit à petit, qu’on verrait débarquer Marta, Wambach, Alex Morgan. Au final, l’Olympique Lyonnais semble plus fort que jamais tandis que le projet parisien plafonne. Après cette défaite, le PSG semble parti pour attendre au moins un an de plus pour espérer remporter le championnat de France… Vu l’écart affiché dimanche, une année seulement serait même un exploit.

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