Pour Awona, le meilleur est à venir

Arrière droite à l’ASJ Soyaux, Marie-Aurelle Awona fait partie du groupe camerounais qui ira défier la Chine en huitièmes de finale demain (1h30 heure française). Une Coupe du Monde qu’elle aurait pu rater pour une histoire de papier, mais qui reste un cadeau tombé du ciel pour cette jeune joueuse.

 

 

 

 

 

Son nom ne vous dit peut-être rien, mais elle fait pourtant partie du cercle fermé des joueuses de notre championnat de France à avoir atteint les huitièmes de finale de la Coupe du Monde canadienne. Une aventure qu’elle a failli manquer : « J’avais la nationalité camerounaise étant petite, mais je ne l’ai pas renouvelée, déclarait-elle il y a quelques mois au journal Sud-Ouest. J’y suis retournée pour la première fois en décembre pour les formalités administratives. Je ne reconnaissais rien, tout a changé » concluait-elle.

Née au Cameroun en 1993, elle arrive en France à l’âge de six ans. Elle est décrite comme « une bonne vivante » par sa coéquipière à Soyaux Gwendoline Djebbar. « C’est une fille très simple, très souriante, et qui a toujours une blague à raconter » poursuit-elle.

« C’est une joueuse agréable à coacher, en pleine progression », relève Jean Paredes, son entraîneur. Tactiquement, elle a encore parfois des sautes de concentration qui peuvent handicaper son jeu. Elle a des qualités athlétiques mais elle doit progresser dans beaucoup de domaines, notamment dans les relances », décrit-il. Marie-Aurelle Awona aurait pu jouer pour la France. Elle a d’ailleurs fait partie de l’équipe de France U19 en 2012 et comptabilise trois sélections sous le maillot tricolore, « mais je sais qu’aujourd’hui, la porte est fermée » déclarait-elle, pragmatique, toujours à Sud-Ouest. Cette année a été un peu particulière pour elle, nous raconte son entraîneur : « Elle a commencé doucement la saison, puis est montée en régime. Elle a été gênée en deuxième partie de saison par une tendinite au genou, ce qui fait qu’elle a été un peu moins présente. Et puis, comme elle est partie en sélection à partir du mois de mars nous n’avons pas pu l’utiliser normalement ,» explique Jean Paredes. « C’est une battante, un vrai défenseur, quelqu’un qui va au contact, qui aime les défis physiques, analyse sa coéquipière. Elle garde peut-être un peu trop le ballon pour une défenseure, elle se fait d’ailleurs bien gronder parfois par rapport à ça ! », ajoute Gwendoline Djebbar.

 

Une expérience unique

Reste que ce Mondial est une aubaine pour cette joueuse d’à peine plus de 20 ans. « Ça va être une grosse expérience, ça va la confronter au meilleur niveau donc elle ne peut revenir que grandie de tout ça », explique l’attaquante sojaldicienne. « Elle est super contente d’être à la Coupe du Monde, même si elle a été un peu déçue de ne pas jouer les deux premiers matches. La performance collective réalisée par le Cameroun lui fait quand même plaisir. Là elle a eu la chance de jouer » (contre la Suisse, lors du dernier match des phases de poules, ndlr), « elle se rend réellement compte de la chance qu’elle a ! ».

Pour son entraîneur, cette Coupe du Monde « va lui permettre de se rendre compte qu’il y a beaucoup de choses à améliorer dans l’aspect technique, tactique, dans le sport de haut niveau, par rapport à la préparation individuelle aussi. C’est une fille qui a envie d’apprendre, et ça va lui faire gagner du temps ». Que peut-on souhaiter à la Camerounaise après cette Coupe du Monde ? « Je sais qu’elle n’a pas peur de partir à l’étranger, donc j’espère qu’elle ira dans un grand club, pour jouer des grands matches. Pourquoi pas la Ligue des Champions ! », comme le présente Gwendoline Djebbar. La joueuse a elle-même donné sa préférence : « J’ai toujours rêvé de jouer en Allemagne ». Un souhait qu’une bonne performance en Coupe du Monde pourrait exaucer.

 

 

Crédits photo : Camerounweb.com/ ASJ Soyaux 

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