Pays-Bas – Danemark : Les Néerlandaises à un pas du Graal

Pour ce dernier match de l’édition 2017 de l’Euro, les Pays-Bas arrivent avec le plein de confiance, poussés par une nation pleine d’enthousiasme. Face à ce groupe d’«Expendables», le Danemark est présenté comme un outsider aux faibles chances de victoire.

 

 

 

 

Pas sûr qu’Anouk Dekker, la défenseure de Montpellier et d’une surprenante équipe des Pays-Bas qui a tout dévasté sur son passage lors de cet Euro, puisse diriger la défense Oranje en criant à tout va, dimanche. Car ses cordes vocales ont été fortement touchées après la qualification historique des Néerlandaises jeudi en finale de la compétition, pour la première fois de leur histoire. « On a crié de joie, j’en ai perdu la voix ! C’est vraiment génial de vivre une ambiance aussi folle. On va faire la fête ce soir, mais on va rapidement se concentrer sur notre finale », expliquait la joueuse au mètre 82, qui n’est pas pour rien dans la solidité défensive de son équipe. De ses interventions musclées, tant dans les airs que sur la terre ferme, elle a mené pendant cet Euro une arrière-garde qui n’a laissé passer un ballon au fond de ses filets qu’à une reprise, face à la Belgique, en phase de poule (2-1). « Je vais peut-être dire un cliché, mais cette équipe ne fait qu’une. Tout le monde donne son maximum dans le match, en dehors du terrain et à l’entraînement. Par exemple, Mandy van de Berg la capitaine, elle n’est pas dans l’équipe mais elle est toujours là pour la team et les médias », raconte la sélectionneure Sarina Wiegman, dont le travail est loué par tous lors de l’Euro.

Comment renverser les Pays-Bas ?

« Elle sait transmettre sa sérénité et son expérience», observait notre consultant Yvan Wouandji après la qualification des Lionesses face à l’équipe qui – après elle – était la plus redoutée de la quinzaine : l’Angleterre. Le pays hôte a donné le tournis à la meilleure attaque de cet Euro (11 buts), en l’atomisant devant plus de 27 000 spectateurs à Enschede (3-0), jeudi soir. Mais ce match, où les nombreuses pépites de la sélection Batave ont encore une fois été au rendez-vous, n’est que l’épilogue d’un long travail effectué par Wiegman et son staff, dont Foppe de Haan. Le technicien de 74 ans est celui qui, plusieurs années, a participé à l’essor de la discipline dans ce pays d’un peu plus de 41 000 m². Avec la sélection espoir, il remporte l’Euro en 2006 et 2007. En travaillant aujourd’hui avec les Seniors, l’ancien coach d’Heerenveen est en passe de le faire une troisième fois. « Je ne fais rien de spécial, je suis le bâton parlant, raconte celui-ci au journal néerlandais Telegraaf. Je raconte des histoires aux filles, par exemple ce qui peut se passer pendant un tournoi. Des gens tombent toujours, il y a des déceptions, des joueuses sont placées sur un piédestal… Comment gérer ça et rester concentré sur l’Euro ? Je les aide avec ce genre de choses».

Les Vikings en terre (pas) conquise

Il y a pourtant plus d’une Hollandaise à qui dresser une statue depuis le début de la compétition. Jackie Groenen, Sherida Spitse, qui a sauvé un ballon sur la ligne à deux reprises en demi-finale, Shanice Van de Sande et Danielle Van de Donk, joueuse du match face à l’Angleterre, sans oublier l’incontournable Lieke Martens, auteure de 2 buts et 2 passes décisives, pour ne citer qu’elles. « Le Danemark est l’une des meilleures équipes de ce tournoi et je ne suis pas surprise qu’elles soient en finale. Je m’attends à une très bonne équipe face à nous dimanche », redoutait toutefois Wiegman en conférence de presse. Inattendue et imprévisible, la sélection danoise peut en effet frapper à tout moment, comme elle l’a prouvé en quart de finale, en renversant le sextuple champion en titre allemand après avoir été mené 1 but à 0. Plaque tournante de son équipe, Pernille Harder devrait être surveillée de près dimanche, même s’il faudra aussi jeter un œil à la fusée Veje, l’autre montpelliéraine de cette finale, et à l’attaquante des Portland Thorns Nadia Nadim, qui devrait aussi occuper Van Lunteren et cie. Sur le flanc droit, le duo Troelsgaard-Nielsen peut aussi donner du souci à la Hollande.

 

 

Dur dans les duels, le Danemark va tenter de ralentir la vitesse de jeu adverse, en s’appuyant sur l’explosivité d’Harder en contre-attaque pour frapper fort. En défense, Boye Sorensen et Kildemoes, entre autres, auront du travail dimanche. Mais ils seront secondés par une Stine Lykke Petersen, la gardienne du Danemark qui a évolué dans toutes les catégories de jeunes en sélection, qui ne devrait pas se laisser faire, comme le présage ses trois arrêts dans la séance de tirs au but lors de sa demi-finale face à l’Autriche. « J’ai parlé au coach des gardiennes, mais j’ai écouté mon instinct, j’ai regardé la joueuse qui tirait et ça a bien marché cette fois. Quatre penalties et aucun but », expliquait après coup celle qui avait vu Puntigam mettre le ballon au-dessus en première mi-temps. Et celle-ci, échaudée, de s’enthousiasmer : « Les supporters ont été géniaux tout au long du tournoi. Il y avait beaucoup de gens ici et je suis sûre qu’ils reviendront dimanche ». Sauf que cette fois, au FC Twente Stadium, c’est une vague Oranje plus hostile et qui devrait repousser toute vague de rébellion Viking, qui se présentera dans les travées. Et à son grand malheur, Foppe de Haan ne sera pas là pour la conseiller.

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