Pauline Peyraud-Magnin : « Un rêve qui se réalise »

Appelée pour la première fois sous le maillot des bleues à l’occasion de la victoire face aux Pays-Bas (1-2) vendredi dernier, Pauline-Peyraud Magnin a réalisé son rêve. Convocation, premières sensations au sein du collectif, la gardienne de l’Olympique de Marseille raconte cette expérience au plus haut niveau. Entretien.

 

 

 

Que retenez-vous de votre première expérience avec l’équipe de France A ?

P.P-M : << C’est un rêve qui se réalise ! La sélection nationale, c’est le très haut niveau. J’ai été un peu intimidée au début mais, comme je connaissais la grande majorité des joueuses, je me suis vite mise dans le bain. C’était très sympa de revoir tout le monde, j’ai pu me familiariser avec cette équipe, c’est une bonne expérience.

Quand et comment avez-vous appris cette convocation ?

Le 1er avril ! Nous étions sur le chemin du retour alors que nous avions disputé un match face à Montpellier. J’étais dans la voiture avec Michel Chatron, notre intendant à l’OM. J’ai reçu un appel vers 22h : « Pauline, tu connais ton programme ? – Oui, je pars jouer avec l’équipe de France B. Non, changement de programme, tu rejoins les A ! ». Heureusement que Michel était à côté de moi. Il a pris le téléphone afin de récolter toutes les informations. Je ne pouvais rien dire, j’étais sur un petit nuage. Au début, j’ai cru à un poisson d’avril… Et puis je me suis ensuite rendue compte que l’opportunité était bien réelle, quelle joie !

Vous attendiez-vous à être appelée dans cette équipe ?

J’y pensais, mais pas à ce moment-là. En tant que footballeuse de haut niveau, je travaille, comme mes coéquipières d’ailleurs, dans l’optique d’appartenir un jour à cette équipe nationale qui fait tant rêver. C’est un aboutissement, je suis vraiment heureuse d’avoir pu participer à ce rassemblement international.

Aviez-vous eu des échanges avec les dirigeants de l’équipe de France auparavant ?

Je n’avais jamais eu d’échanges directs. Je suis régulièrement convoquée avec l’équipe réserve. Cependant, en novembre dernier, Olivier Echouafni (sélectionneur national) avait effectué un « tour de France » afin de voir chaque club évoluer en D1. Qu’il pense à moi me fait extrêmement plaisir, cela vient récompenser les efforts que j’ai pu faire depuis plusieurs années.

Comment avez-vous travaillé durant ce rassemblement international ?

J’ai eu l’occasion de travailler avec les deux autres gardiennes (Sarah Bouhaddi et Laëtitia Philippe). On apprend beaucoup aux côtés de joueuses de ce niveau. Je me suis bien sentie sur le terrain, j’ai eu de bonnes sensations. Comme je le disais, le niveau était différent de celui que je connais habituellement. Il faut savoir s’adapter et élever son niveau de jeu pour être performante. J’ai beaucoup appris, et je sais ce qu’il me reste à faire pour évoluer. J’ai désormais une base de travail qui va me permettre de progresser.

 

<< L’équipe de France, j’y pensais, mais pas à ce moment-là >>

 

Une victoire 2-1 face aux Pays-Bas en guise de première sélection, vous ne pouviez pas rêver d’une meilleure entrée en matière…

Cela donne envie d’aller plus loin ! J’ai pu voir de très près le jeu pratiqué par notre équipe, c’est impressionnant. Vous savez, lorsque l’on évolue à haut niveau, on a pour objectif d’y rester. Comme je dis toujours, le plus difficile n’est pas d’intégrer une équipe pour une sélection, mais bel et bien de s’y installer durablement.

Vous avez quitté Saint-Etienne l’an dernier afin de rejoindre Marseille. Avec un peu de recul, pensez-vous avoir fait le bon choix ?

Je pense effectivement. L’Olympique de Marseille m’a permis de progresser et d’évoluer au plus haut niveau. Toutes les joueuses de l’équipe et le staff effectuent un gros travail au quotidien. Je suis très heureuse à Marseille. C’est notamment grâce à mon entourage (le collectif marseillais, précise-t-elle) que j’ai pu m’installer en tant que titulaire au sein de cette formation.

Comment vous sentez-vous à l’OM ?

Je me sens très bien à Marseille. Nous avons une équipe exceptionnelle. J’ai la chance d’évoluer dans un cadre de travail magnifique. J’ai connu différents clubs dans ma carrière, et je m’aperçois aujourd’hui qu’un gros travail a été effectué pour permettre à la section féminine de l’OM de se développer dans de bonnes conditions. Nous sommes bien structurées, nous avons un effectif de grande qualité et un staff toujours présent au quotidien. Personnellement, j’ai envie de tout donner pour mes coéquipières et pour ce maillot.

 

 

Quel regard portez-vous sur votre carrière ?

Je suis satisfaite du parcours qui est le mien depuis que j’ai débuté dans le domaine du football. J’ai gravi les échelons, j’ai dû faire de nombreux efforts. On n’a rien sans rien. Cela a parfois été dur, mais je ne regrette pas de m’être battue pour en arriver là. J’ai appris des choses dans tous les clubs par lesquels je suis passée. J’ai eu la chance de connaître, dans mes différents clubs, des personnes qui ont toujours été là pour me pousser. J’ai toujours évolué dans un cadre de travail qui m’a donné envie de me surpasser.

A 25 ans, quelles sont vos ambitions ?

Je veux continuer à faire de bonnes performances. Le challenge proposé par le club est intéressant. Il reste des rencontres importantes à disputer, et nous voulons toutes l’emporter. Nous allons mettre en œuvre tous les moyens nécessaires afin de finir cette saison de belle façon. Nous tenons à notre quatrième place. Pour ma part, je suis pleinement dévouée et j’ai envie de gagner des titres avec Marseille. >>

 

Propos recueillis par Benjamin Roux

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