Pas le droit à l’erreur

Après sa défaite face aux Etats-Unis, l’équipe de France féminine se doit de ne pas perdre face à la Nouvelle-Zélande (coup d’envoi à minuit) dans ce dernier match de poules du tournoi olympique sous peine de risquer de rentrer à la maison. Les Bleues seront ce soir à un virage de leurs ambitions de médaille.

 

 

 

 

 

Au final, c’est un peu le scénario que l’on attendait. Une victoire initiale face à la Colombie et une défaite face aux championnes du monde et olympique américaines qui obligent l’équipe de France à ne pas perdre ce soir (coup d’envoi à minuit) face à la Nouvelle-Zélande afin de s’éviter toute frayeur et conserver la deuxième place du groupe G synonyme de qualification pour les quarts de finale.

 

Retrouver une dynamique positive
Il faudra commencer par effacer ce sentiment de frustration qui a pu naître de cette défaite face aux Etats-Unis (1-0). Car une nouvelle fois les Bleues ont fait jeu égal pendant un certain temps avec les Américaines, elles se sont procurées des occasions mais n’ont pas réussi à les concrétiser et se sont finalement inclinées. « Les Bleues ont réalisé un bon match face aux Etats-Unis, mais doivent forcément regretter de ne pas avoir été au bout de leurs actions en marquant. C’est frustrant d’être capable de se mettre au niveau des Américaines dans le jeu, mais de ne pas réussir à les battre…», analyse Sandrine Dusang, consultante Foot d’Elles.
Le meilleur moyen de se rassurer dans ce match décisif pour la qualification sera de réaliser une entame similaire à celle de la Colombie. Mettre beaucoup d’intensité et surtout marquer rapidement pour ne pas trop cogiter derrière. Car le temps jouera certainement en faveur de la Nouvelle-Zélande. « L’idéal serait que les Bleues imposent un gros rythme d’entrée, pour marquer rapidement, et se remettre dans une dynamique positive tout de suite ».

 

Le combat néo-zélandais
Car en face, il faudra compter sur les Football Ferns pour jouer leur carte à fond. Avec le retour d’Abby Erceg blanchie de son carton rouge (suite à l’appel concluant de la fédération néo-zélandaise), capitaine et patronne de la défense, la Nouvelle-Zélande a de sérieux arguments à faire valoir notamment dans le combat physique. Pour Sandrine Dusang, « la Nouvelle-Zélande est une équipe courageuse qui ne lâche rien et capable de mettre beaucoup d’impact dans les duels. Les Football Ferns sont aussi difficiles à manoeuvrer, et leur défense est relativement solide alors il faudra peut-être que les Bleues prennent leur mal en patience pour trouver les décalages ». D’ailleurs, lors de la dernière confrontation directe (les deux nations ne se sont rencontrées que trois fois dans leur histoire avec autant de victoires françaises), les tricolores s’étaient imposées difficilement en novembre 2014 à Laval (2-1).
Sur le plan offensif, les Néozélandaises comptent beaucoup sur Hannah Wilkinson, une attaquante travailleuse et puissante qui est restée muette jusqu’à présent. Il ne faudra pas oublier Amber Hearn, seule buteuse de la compétition et meilleure scoreuse de l’histoire de la sélection.
Pour ce match aux allures de huitième de finale, Philippe Bergerôo ne pourra pas faire tourner comme il l’aurait certainement souhaité dans un monde idéal. Pourtant, le sélectionneur va probablement effectuer quelques changements surtout après les difficultés physiques de certaines joueuses face aux Etats-Unis. Avec un match tous les trois jours et les déplacements qu’implique la géographie brésilienne, la gestion de l’effectif par le staff sera primordiale pour continuer la route dans ce tournoi olympique.

 

Sortie de route interdite
Si, sur le papier, l’équipe de France semble supérieure à la Nouvelle-Zélande (17e nation mondiale), ce contexte de premier match couperet dans la compétition pourrait peut-être rééquilibrer le rapport de force. Surtout que les Bleues l’ont annoncé depuis le début de la préparation, leur seul et unique objectif est de ramener une médaille du Brésil et d’ouvrir enfin le palmarès du football féminin français. Ce dernier match de poules est donc déjà un autre test de leurs ambitions après les USA et les met potentiellement sous pression. Quand on est la troisième nation mondiale au classement Fifa, sortir de son groupe est plus qu’un minimum syndical. Il ne faudra pas se reposer sur l’écueil du match nul qui pourrait potentiellement être synonyme de qualification au goal-average car cela serait jouer avec le feu inutilement. Ce qui peut rassurer, c’est que lors des deux premiers matches, les coéquipières de Wendie Renard ont produit du jeu. Elles devraient donc se procurer des occasions ce soir. Mais cette fois, il faudra les mettre au fond.

 

 

 

Crédit photo : fff/Antonio Mesa

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