Elles sont étudiantes dans les plus grandes écoles françaises comme Dauphine ou Centrale, et en intégrant l’élite de l’enseignement supérieur hexagonal, certaines n’avaient jamais touché un ballon de leur vie. D’autres étaient « nées » avec et connaissaient le football de haut niveau sur le bout des doigts. Mais elles ont désormais un point commun : la section de football féminin de leur école.
Si en général, 60 % d’entre elles sont complètement débutantes, le football leur a permis de jouer ensemble, quelles que soient leurs origines sociales. Leur équipe est devenue leur petite bulle à côté des études. Pour certaines, comme Chloé Gobé, présidente de l’équipe de Centrale Paris, « la présence d’une équipe de football a même été un critère de sélection dans le choix de l’école ».
Le football féminin, la fierté des écoles
Si le football reste une discipline qui n’a pour toujours bonne réputation, les sections féminines des grandes écoles sont parfois une vitrine pour leur établissement où les préjugés sont en train de s’évanouir. Comme c’est le cas à Dauphine. « Ici, le football féminin a une histoire. C’est la vitrine de l’école. Nous avons toujours eu de bonnes joueuses qui ont composé l’équipe. C’est une fierté pour les filles de se balader avec leur équipement dans les couloirs de l’établissement »,
assure Adam Sahraoui, entraîneur. Même son de cloche à Centrale Paris : « il n’y a plus de préjugés. Au sein de l’école il y a une ouverture d’esprit. Les gens sont juste surpris parfois car ils ne connaissent pas bien le football féminin», confie Chloé Gobé, capitaine et présidente de la section.
Cumuler un parcours d’études supérieures exigeant avec parfois le football de haut niveau, c’est le quotidien d’Adeline Rousseau. Actuellement en troisième année à l’ESCP Europe, la joueuse d’Issy-les-Moulineaux a dû faire un « choix » : privilégier les études et se concentrer un peu moins sur ses performances sur le pré. Mais ce n’est pas pour autant que le ballon rond ne reste pas sa première passion : « le foot reste un moyen de m’épanouir, c’est enrichissant de pouvoir développer toutes ces valeurs d’esprit d’équipe et de solidarité au quotidien. Cela me permet de me préparer à ma future carrière ».
Car une future carrière toutes ces demoiselles s’y prédestinent. Elles auront pour la plupart des responsabilités dans leurs entreprises. Et elles ne comptent pas abandonner leur passion une fois entrées dans le monde professionnel car le sport reste également l’école de leur quotidien.
Crédit Photo : Dauphine.