Marion Braunwart (TFC) : « Toulouse, mon club de coeur »

Elle n’a que dix-huit ans et possède déjà de nombreuses expériences à son actif. Marion Braunwart, étudiante en STAPS, est revenue jouer à Toulouse, son club formateur, cette saison. Après une année mouvementée passée à Albi (D1), elle souhaite retrouver du temps de jeu au TFC.

 

 

 

Que retenez-vous de votre expérience passée à Albi la saison dernière ?

M.B : << L’an passé, je n’ai disputé que trois rencontres en D1, à cause d’une blessure (rupture des ligaments croisés) qui m’a obligée à arrêter le foot pendant quelques temps. Lorsque j’ai intégré l’ASPTT Albi, les dirigeants avaient initialement convenu de me faire évoluer avec l’équipe U19. Cependant, dès mon arrivée, l’entraîneur de l’équipe D1 m’a intégrée dans le groupe pour la phase de préparation. J’étais titulaire lors du premier match face à La Roche-sur-Yon. J’étais vraiment satisfaite d’avoir la confiance du coach malgré mon jeune âge, j’ai notamment inscrit deux buts à l’issue de mon premier match. Par la suite, j’ai enchaîné deux rencontres face à Saint-Maur et Juvisy avant de me blesser. J’ai été très bien accueillie dans ce club, je pense que cela a contribué à me faire progresser, car le niveau de jeu proposé dans l’élite est vraiment impressionnant.

 

Cela a dû être un coup dur, vous étiez pourtant bien lancée.

– C’est la loi du football, il faut malheureusement l’accepter. Je me suis blessée au mois de septembre (2015) et j’ai été opérée en octobre. La phase de rééducation étant longue concernant ce type de blessure, je n’ai pu retrouver le chemin de l’entraînement qu’au mois de mai. J’ai mis du temps à accepter le fait d’être écartée des terrains, mais cela m’a fait grandir, et je repars aujourd’hui avec un nouveau challenge.

 

La D1 et la D2 sont-ils deux mondes totalement différents ?

– Le niveau de jeu proposé est en effet significativement plus élevé dans l’élite. J’ai pu le constater en disputant des matches à Albi. L’approche stratégique est davantage prise en compte, et l’intensité des duels est impressionnante. Je me souviens d’un match disputé face à Lyon, où j’étais donc spectatrice, ce n’est pas du tout la même ! (rires) Plus sérieusement, c’est au terme de matches comme celui-ci que l’on peut voir l’écart existant encore à l’heure actuelle.

Pourquoi avoir décidé de retourner à Toulouse cette année ?

– J’ai effectué mes premiers pas et toute ma formation à Toulouse. Avant de tenter l’aventure du côté d’Albi, j’ai évolué pendant dix ans dans ce club. J’ai commencé à l’âge de 7 ans où je jouais dans les petites catégories. Cette année, je suis retournée à Toulouse pour le football bien entendu, mais aussi dans le cadre de mes études. La ville d’Albi est assez éloignée de chez moi. Pendant un temps, je faisais les allers et retours pour me rendre à l’entraînement, et j’avais tendance à mettre les cours de côté. Mes parents souhaitaient que je poursuive ma formation STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) avant tout. Ils m’ont dit : « soit tu continues le football à Toulouse ou Muret, soit tu arrêtes définitivement ». Je souhaitais véritablement poursuivre ma carrière en parallèle de mes études. J’ai donc choisi Toulouse pour l’aspect sportif. L’AS Muret évolue en DH, Toulouse en D2, je me suis orientée vers l’équipe qui avait le plus d’ambition. 

 

 

<< J’ai choisi Toulouse pour l’aspect sportif et le challenge proposé >>

 

 

Que représente Toulouse pour vous ?

– C’est mon club de cœur ! J’y ai fait mes premiers pas dans le football, et j’ai toujours été soutenue par les joueuses et dirigeants. Ils étaient là pour moi, même lorsque je suis partie à Albi. Je prenais régulièrement des nouvelles, je me rendais au club également, je n’ai jamais vraiment quitté la famille des « Violettes ».

 

Comment se passe cette première partie de saison à Toulouse ?

– Pour l’instant, je joue avec l’équipe U19, et je m’entraîne régulièrement avec le collectif D2. Les dirigeants de ce club s’appuient énormément sur les joueuses issues du centre de formation, ce qui me permettra sans doute de faire un maximum de matches en D2 cette saison. Pour moi, l’essentiel est d’engranger un maximum de temps de jeu, et d’avoir la confiance de mon entraîneur et de mes coéquipières. Je ne me prends pas la tête, je suis encore jeune, je continue de tracer ma route et à acquérir un maximum d’expérience. Concernant le championnat, je pense que nous pouvons faire beaucoup mieux que cette cinquième place occupée actuellement. L’objectif affiché est de terminer en haut de tableau, même si la concurrence reste importante. Dijon possède un très bon collectif cette saison, Val d’Orge, Grenoble, et Vendenheim également. Nous avons un groupe très ouvert, où chacun essaie de se positionner.

 

Quels sont vos objectifs cette saison ?

– Avoir du temps de jeu avant tout, et marquer un maximum de buts. Pour l’instant, je ne précipite pas les choses, la D2 est un « plus », et je suis prête à en découdre si le coach fait appel à moi. J’essaie de donner le meilleur de moi-même lors des entraînements. Je suis à Toulouse aujourd’hui, je vais me donner à fond pour faire avancer le club. Par ailleurs, je pense à la sélection nationale U19, j’ai fait quelques apparitions les années précédentes, et l’une de mes ambitions sera d’être régulièrement appelée. L’équipe de France est un aboutissement, c’est le rêve de toute joueuse de haut niveau. >>

 

 

Propos recueillis par Benjamin Roux

 

Crédits photos : Patrick Charbit (TFC) / Footpy.

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