Les 10 choses à retenir de la conférence « Le sport au féminin, ça marche ! »

Plus de 300 personnes ont assisté à la deuxième édition des « Débats du Sport Solidaire », proposés par la Fondation d’entreprise FDJ et le Think Tank Sport et Citoyenneté. Retour sur les 10 points clés qui ont marqué cette table ronde dédiée au sport au féminin organisée à Sciences-Po Paris le 29 novembre dernier.

 

 

 

« L’égalité dans le sport c’est permettre à chacun et chacune de pratiquer le sport qui lui convient »
Economiste à l’OFCE et co-directrice du programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre (PRESAGE) à Sciences-Po Paris, Hélène Périvier a rappelé en introduction que l’égalité dans le sport ce n’était pas que toutes les filles se mettent au football ou au rugby, mais que toutes puissent accéder à la discipline de leur choix. Peu importe qu’il s’agisse de boxe ou de danse, de compétition ou de loisirs. « Beaucoup de femmes ne se reconnaissent pas dans l’offre des fédérations sportives, a renchéri la coach Lucile Woordward. Il ne faudrait pas les oublier. »

La ruée vers les rings !
Médiatiser les sportives de haut niveau suscite indéniablement des vocations. La preuve avec l’engouement croissant des femmes pour la boxe depuis les JO de Rio. « L’impact a été énorme sur le nombre de pratiquantes, a confirmé la vice-championne olympique Sarah Ourahmoune. Ce qui est nouveau, c’est leur envie de connaître l’expérience du ring. » On ne répètera ainsi jamais assez l’importance et l’influence des « rôles modèles ».

Sportives de haut niveau et réseaux sociaux, peut mieux faire ?
C’est en tout cas l’avis de la coach Lucile Woordward qui cartonne sur le web avec son blog et sa chaîne YouTube : « Les fédérations devraient mieux les accompagner et les former pour qu’elles soient davantage visibles en ligne. Le storytelling est essentiel, ce qu’ont très bien compris les blogueuses. »

Le sport au féminin, ça rapporte !

Déficitaires il y a encore peu, les matchs de l’équipe de France féminine de football sont désormais bénéficiaires. Selon Brigitte Henriques, secrétaire générale de la FFF, « certaines rencontres rapportent 200 000 euros ». Mieux : les droits TV pour la Coupe du monde 2019 ont suscité une vive concurrence ce qui en a fait grimper le montant. Plus généralement, Jérôme Papin, directeur délégué d’Eurosport, confirme : « Le sport au féminin dans toute sa diversité est pour notre chaîne une source d’abonnements. Ce n’est pas une option, mais une obligation ! »

Des difficultés persistantes sur le terrain
Manque de créneaux, d’infrastructures, de moyens… Plusieurs intervenantes, dont Béatrice Barbusse, présidente du CNDS, et Brigitte Henriques, ont insisté sur les problèmes rencontrés au quotidien par les clubs et associations. De vrais obstacles au développement de la pratique féminine.

Instances dirigeantes : où sont les femmes ?
Fraîchement réélue présidente de la fédération française d’escrime, Isabelle Lamour demeure – pour l’heure – la seule femme à la tête d’une fédération olympique. De l’avis général, difficile de faire pire ! Seules lueurs d’espoir ? L’essor des plans de féminisations, qui comprennent des formations et séances de mentoring, et les bons résultats affichés par le programme « Jeunes Officiels, vers une génération responsable » de l’UNSS qui compte 52% de filles. « Nous nous sommes inspirés de ce programme pour former la jeunesse de demain, a expliqué Marie Barsacq, Directrice Impact Héritage de Paris 2024. L’accès des femmes aux postes à responsabilité est l’un des points de réflexion importants de la candidature française pour les Jeux olympiques. Nous avons du retard en la matière par rapport au projet de Los Angeles ! »

Un combat dont doivent, aussi, s’emparer les hommes !
« Il faut créer une coalition mixte pour faire avancer le sport au féminin », a résumé Stéphane Pallez, présidente de la Française des Jeux. Un aspect sur lequel ont également insisté, dans leurs discours, le ministre des Sports Patrick Kanner et Julian Jappert, directeur du Think Tank Sport et Citoyenneté.

Bienvenue à La Lycéenne
La première édition de cette course 100% féminine se déroulera le 8 mars 2017 à Paris, sur les Berges de Seine, et dans plusieurs villes en régions. Cette nouvelle initiative de l’UNSS est dans la continuité des actions déjà menées par cette fédération très active qui compte plus de 40% de licenciées. Parmi elles, 40 000 s’adonnent au football, surtout en salle.

De nouveaux indicateurs
Cette soirée a également été l’occasion d’annoncer la réalisation, proposée par le Think Tank Sport et Citoyenneté, d’un baromètre de l’égalité des sexes dans le sport par l’Agence européenne de l’égalité de sexes, s’appuyant sur une recommandation de la Commission Européenne.

« La Coupe du monde féminine de football 2019 laissera un héritage fort pour la mixité dans le sport et pour le sport au féminin dans son ensemble »
Brigitte Henriques a en effet annoncé la création d’un fonds commun avec les recettes de la Coupe du monde de football qui se déroulera en France en 2019. Le but ? Que cet événement fasse avancer la place des femmes dans le sport, et pas seulement dans le monde du ballon rond.

Bonus
100 associations ont répondu à l’appel à projet lancé par la Fondation FDJ en mai dernier dans le cadre du programme « Sport pour elles ». Les trois lauréats ont été annoncés en clôture de cette soirée :
– Le prix du jury, récompensant l’initiative pérenne et duplicable, a été attribué à « Fées du sport » pour son école de vélo itinérante pour femmes ;
– Le prix de l’innovation est revenu à « Dame de Sport » pour son projet d’actions sociales dans les clubs pour les filles des quartiers ;
– Le prix coup de cœur des collaborateurs FDJ a été remis à « VitalFitness » pour son projet Family Fitcamp.
En plus de la collecte effectuée sur la plateforme de crowdfounding Ulule, chacun recevra une dotation de 10 000 €.

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