Le quatrième changement, une bonne idée ?

Comme chaque mardi, la rédaction de Foot d’Elles vous propose un nouveau débat. Que pensez-vous de la possibilité d’effectuer un quatrième changement sous certaines conditions lors d’un match officiel à élimination directe ? Vous aussi réagissez et donnez votre avis.

 

 

 

Au milieu des très nombreux dossiers et affaires qui mettent à mal son image, la Fifa tente d’innover. Il y a tout juste un mois, la Fifa a décidé d’autoriser à titre expérimental, sute à la recommandation de l’International Board, la possibilité d’un quatrième changement pour les entraîneurs, en cas de prolongation, lors du tournoi de football des Jeux olympiques de Rio. Le dispositif sera également appliqué lors de la Coupe du monde féminine des moins de 20 ans en novembre et décembre en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ainsi que lors de la Coupe du monde des clubs en décembre au Japon.

 
Cas 1 : la prolongation

Cette expérimentation sera donc menée dans le cas de la prolongation. Car très souvent lors de matches à élimination directe pendant une compétition internationale ou nationale, la période des prolongations est un moment redouté, notamment sur l’aspect physique. Avec un jeu de plus en plus rapide et physique, cette solution, si elle est adoptée, offrira à l’entraîneur une option tactique supplémentaire dans un moment crucial de la rencontre. En outre, le coach pourra aussi mettre en place une stratégie moins bloquante qu’avec trois remplacements. Car parfois, le technicien hésite sur l’identité de l’entrante à cause de l’hypothèse prolongation.

 
Cas 2 : la blessure

Au-delà de la prolongation, on pourrait aussi envisager l’hypothèse de la blessure. Une situation qui a dû arriver à tout entraîneur de haut niveau au moins une fois dans sa carrière : les trois changements sont effectués, on joue la 80e minute, et une joueuse se blesse. L’équipe va donc devoir finir la rencontre à dix et parfois cela inverse le cours d’un match. Dans ce cas-là, un changement sur blessure, à l’instar de ce qui se pratique an rugby, pourrait être opportun. Cela aurait le mérite de conserver le rapport de force existant et de ne pas (trop) pénaliser l’équipe concernée.

Un quatrième changement, est-ce équitable ?

Pour autant, si le spectacle ou la prévention des blessures sont des motifs légitimes à la mise en place de cette règle, est-elle équitable ? Les amoureux de l’adage : « tout peut arriver dans le football » répondront non. En effet, un quatrième changement pourrait avantager les équipes dont l’effectif est plus fourni et leur permettrait de forcer la décision. Prenons par exemple le quart de finale de la Coupe du monde 2015 entre l’Allemagne et la France. Avec cette règle, pendant les prolongations, Philippe Bergerôo aurait pu avoir la possibilité de faire entrer ce jour-là Kenza Dali ou Kadidiatou Diani en plus de Kheira Hamraoui, Gaêtane Thiney et Claire Lavogez (les remplaçantes entrées lors de la rencontre).Mais, la beauté des prolongations c’est aussi ce moment où les crampes arrivent, l’aspect mental prend le dessus et compte plus que tout. Le football devient alors autre chose. Cette période où le petit poucet croit en sa chance de survie plus que jamais. Entre spectacle et surprise, le choix sera difficile.

 

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