Le débrief’ des consultants après Angleterre – Pays-Bas : « Une atmosphère digne des grands rendez-vous masculins »

Les Pays-Bas ont assommé l’Angleterre pour accéder à la finale de l’Euro. Le joueur de l’équipe de France de Cecifoot Yvan Wouandji, médaillé d’argent paralympique, et la présidente de l’association Femix’ Sport Alsace et promotrice de l’égalité femme-homme Carole Bretteville décryptent la rencontre pour Foot d’Elles.

 

 

Nos consultants 

 

Le premier membre de notre duo du jour a beaucoup œuvré pour la renommée de son sport, le Cecifoot, en réalisant des prestations éclatantes et remarquées en équipe de France, où il fête ses 7 ans de présence ce mois d’août. Yvan Wouandji, natif de Douala au Cameroun et devenu aveugle en l’espace d’une journée à dix ans l’affirme : « La cécité renforce le lien social ». Joueur à Saint-Mandé, cet étudiant en journalisme à la Fac de Paris Saint-Denis, possède un palmarès impressionnant : médaillé d’argent aux Jeux Paralympiques de Londres en 2012, champion d’Europe 2011, il a été élu sportif espoir français de l’année en 2013.

 

Dirigeante, formatrice, Carole Bretteville se bat pour l’égalité et une meilleure reconnaissance des femmes dans le monde sportif, mais aussi dans les entreprises. A la tête de Femix Sport Alsace (depuis 2014), et de la commission Femme et sport à la Fédération Française du Sport en Entreprise (depuis 2009), l’ancienne représentante du CNOSF poursuit l’un de ses objectifs : le développement et la reconnaissance du sport féminin dans les entreprises, et ce au niveau national. Ancienne joueuse du club omnisport des Ulysses, elle a rechaussé les crampons la saison dernière avec le RC Strasbourg, avec qui elle est devenue championne départementale d’Alsace, avant d’endosser le costume d’entraîneur adjointe pour l’équipe sénior cette saison. Elle constitue la deuxième partie de notre binôme de consultants à l’occasion de cette demi-finale entre Anglaises et Néerlandaises, remportée logiquement (3-0) par le pays hôte.

 

On attendait un sacré affrontement entre les Pays-Bas et l’Angleterre. Le niveau de jeu proposé a-t-il été à la hauteur de l’événement ?

 

Yvan Wouandji : C’était un bon match oui, agréable à suivre. Il y avait du jeu, de l’intensité et des actions, même si c’était plus du côté hollandais qu’Anglais. Je ne m’attendais pas à voir une demi-finale aussi déséquilibrée, même si les Britanniques ont eu quelques occasions. Je pensais que les Anglaises feraient preuve de plus de résistance, pour vous dire je m’attendais même à ce qu’elles gagnent.

 

Carole Bretteville : Je suis d’accord avec Yvan, ça a été une excellente rencontre. Ce score (3-0) ne reflète pas forcément le match parce que ce serait oublier que l’Angleterre a eu pas mal d’occasions. C’est le plus beau match de cet Euro, j’ai été bluffée par cette opposition. On a vu beaucoup d’attaques, de belles défenses, de beaux gestes quel que soit le compartiment de jeu, ça a été une vraie partie de foot. Pour ceux qui découvrent le foot féminin c’était le match à voir, avec beaucoup d’engagement physique et technique jusqu’à la dernière seconde.

 

Qu’est-ce qui vous a plu / déplu dans cette rencontre ?

 

Y.W : J’ai été déçu par le manque d’offensives des Anglaises donc. J’ai aussi surtout été déçu par la façon dont elles encaissent ce deuxième but, avec une mauvaise passe de Fara Williams. Ce but leur a mis un coup au moral. En revanche j’ai trouvé le match de Chamberlain, la gardienne anglaise, vraiment bon. Elle s’est bien défendue, a réalisé pas mal d’arrêts, et a sauvé son équipe à plusieurs reprises même si au final elles en prennent 3. J’ai beaucoup aimé l’état d’esprit des Hollandaises, qui n’avaient pas de stress. Elles ont joué leur jeu tranquillement sans se poser de question sur l’enjeu, on avait l’impression qu’elles jouaient comme si c’était une séance d’entraînement. Elles avaient cette confiance qui leur a permis de marquer et de dérouler leur jeu. Comme elles ont vu qu’elles parvenaient à créer des brèches dans la défense anglaise, elles ont poursuivi et ont pu enfoncer le clou. Et puis j’ai adoré le troisième but ! Elles vont le chercher à la toute fin alors que Miedema aurait pu temporiser. C’est révélateur de leur état d’esprit, qui est d’attaquer jusqu’au bout sans se poser de questions.

 

C.B : Il n’y a pas grand-chose qui m’a déplu, mais ça a quand même été déplaisant de voir autant d’agressivité. On en voit de plus en plus dans les matches féminins, alors qu’avant il y avait beaucoup de jeu et très peu d’arrêts de jeu. Là j’ai trouvé qu’il y avait pas mal de fautes, 4 cartons, des fautes non sanctionnées mais qui n’étaient pas forcément nécessaires… La pression qu’il y a dans cet Euro fait qu’elles oublient parfois de jouer, comme elles le font généralement. Sinon ce que j’ai aimé, c’est le jeu des deux équipes. Même si on peut penser que l’Angleterre était en dessous, les Lionesses n’ont pas lâché, elles étaient déterminées, on a vu une ambiance sur le terrain qui, malgré ce que je disais à propos de l’agressivité, était bonne, avec du fair-play, on cherchait à faire du beau jeu. Les stratégies des deux coaches ont été respectées, ça a été un match très sérieux.

 

Quelles sont les joueuses Hollandaises et Britanniques qui ont retenu votre attention ?

 

Y.W : Du côté hollandais je vais dire les deux buteuses, Viviane Miedema et Danielle Van de Donk. Au-delà du fait qu’elles aient marqué, elles provoquent beaucoup, elles vont vers l’avant et sont créatrices. Van de Donk m’a fait une forte impression, et puis on sent bien que Miedema est une vraie buteuse. Il y a aussi la gardienne Van Veenendaal, qui a réalisé un gros match. Il était très compliqué de marquer un but aux Oranje ce soir, puisqu’elles s’est montrée solide, très sereine, et qu’elle a fait des arrêts déterminants. J’ai également aimé l’attitude de la sélectionneuse Sarina Wiegman, qui était sereine, et a su transmettre son expérience. Chez les Anglaises, si j’ai bien aimé la gardienne, j’ai été franchement déçu par la charnière centrale (Hougton-Bright), je m’attendais à mieux. Surtout sur le deuxième but, où on ne s’attendait pas à ce qu’une telle erreur se produise. J’ai aussi été déçu de leur rendement offensif, les attaquantes n’ont pas vraiment pesé, notamment Taylor. Elles se sont rebellées après l’ouverture du score des Pays-Bas, mais ça n’a pas suffi.

 

C.B : Avant de parler des joueuses, je voulais juste saluer la performance de l’arbitre française Stéphanie Frappart qui officiait pour ce match, j’ai trouvé qu’elle avait fait une grosse prestation et puis ça fait plaisir d’avoir une arbitre à ce niveau-là, qui généralement arbitre les garçons en plus. Pour la promotion du foot féminin et de nos arbitres, c’est bien ! Pour en revenir aux joueuses j’ai été séduite par Jackie Groenen, elle a fait un match extraordinaire. En début de partie c’est elle qui a posé le jeu, j’ai l’impression qu’avec la gardienne néerlandaise, elles ont constitué le fondement du jeu de leur équipe. Côté anglais j’ai trouvé que ça manquait de collectif, mais comme les individualités n’ont pas fonctionné non plus on ne retient que Lucia Bronze, qui avait une telle envie que sa technique a fonctionné pas mal de fois. Elle a apporté de l’agressivité, avec beaucoup de montée de balles, elle a dû faire des kilomètres hier, on avait vraiment l’impression qu’elle voulait donner un mouvement ascendant à ses partenaires en attaque. Elle a tout donné.

 

L’ambiance et l’atmosphère autour de la rencontre étaitent grandioses…

 

Y.W : Ça donne une bonne image du football féminin et néerlandais. Au-delà de ça, j’espère que cela va inciter les spectateurs français à faire de même lors du Mondial 2019 ! Je ne trouve que normal et justifié que le stade soit quasi plein, ça a permis d’avoir une belle et grosse ambiance, avec les différents chants du public, qui a joué son rôle de 12ème homme. Ça a permis d’assister à de beaux moments comme sur la sortie en toute fin de match de Van de Donk, qui a reçu une ovation amplement méritée. Le public a joué son rôle à 100% et ça promet pour la finale.

 

C.B : Une ambiance orangée… Il y avait beaucoup de chants, beaucoup d’ambiance et de nombreux applaudissements. Sur deux-trois points, il y a eu comme d’habitude des réactions de supporters qui sont évidemment avides de voir leur équipe gagner, donc intransigeants, mais c’était une atmosphère digne de grands matches, et des grands rendez-vous masculins. Ça a été le 12ème homme ou la 12ème femme si on est logiques (rire) de cette équipe hollandaise !

 

Quel est selon-vous l’élément qui a fait la différence ?

 

Y.W : Même avant qu’elle marque j’ai été séduit par la prestation de Van de Donk, je dirai que c’est principalement elle. Par sa détermination, son jeu, sa technique, elle a beaucoup apporté à l’équipe, et c’est un profil que j’aime particulièrement chez les joueurs et joueuses de football. J’ai le cœur qui balance entre elle et Miedema, j’aime beaucoup les joueuses qui percutent et ne se posent pas beaucoup de questions, elles me font penser à moi dans mon jeu, j’ai bien aimé.

 

C.B : Je dirai que c’est le collectif hollandais. Elles ont joué ensemble, on su poser le jeu. En début de match elles tentaient de jouer en envoyant de grands ballons devant, puis après, elles sont revenues à ce qu’elles savaient faire, c’est-à-dire monter la balle en bloc. Les Anglaises ont mis 15 minutes à comprendre qu’il fallait arrêter de chercher Taylor aussi loin, qu’il fallait construire, et il a fallu attendre l’ouverture du score pour qu’elles posent elles aussi le jeu. La détermination des Néerlandaises a transparu de la première à la dernière minute, elles ont eu des actions de récupération assez incroyables, avec beaucoup de contres favorables, ça peut pousser les autres joueuses à se dire : « on a la chance avec nous », je n’ai pas compté le nombre d’actions où elles sont venues récupérer le ballon haut, ça prouve qu’elles jouaient beaucoup plus sur la porteuse de balle que les Anglaises. Elles cherchaient à empêcher les tirs anglais et, à force de maintenir un pressing important, le ballon revenait dans leurs pieds.

 

En quelques mots, que retiendrez-vous de cette demi-finale ?

 

Y.W : Je retiendrai que l’expérience ne fait pas tout. Ce qui compte c’est de faire un match plein et de se retrousser les manches. Avant les rencontres, on entend souvent les commentateurs sportifs dire : « attention, cette équipe inexpérimentée a beaucoup de chances de perdre parce qu’elle n’a pas d’expérience », sauf que les Néerlandaises ont démontré le contraire, même si le public a joué son rôle il faut le souligner. Ce soir les Hollandaises ont montré une très belle image de leur football, et je pense que le foot féminin va devoir compter sur une nouvelle nation à présent, les Pays-Bas. Il y a un talent pur qui se dégage.

 

C.B : C’est un match à montrer, que ce soit des « pitchounes », aux seniors féminines de n’importe quelle équipe. Montrer le côté hollandais de la solidarité et du collectif, et montrer le côté anglais qui jusqu’au bout reste digne et essaye de monter comme il faut. Mais les enseignements c’est que les individualités ne servent à rien, qu’il vaut mieux défendre à onze et attaquer à dix, que de compter sur une seule joueuse. Et puis concernant le foot féminin, c’est un match à montrer aux garçons qui pensent qu’on joue moins vite, et aux supporters qui disent qu’il n’y a pas d’ambiance. Je crois qu’il faudrait faire un teaser de ce match, pas seulement au niveau des buts mais surtout concernant les gestes techniques, parce qu’on avait du très très haut niveau hier.

 

Après cette démonstration, on imagine que les Pays-Bas sont vos favoris en vue de la finale de dimanche…

 

Y.W : Il faudra être méfiants, mais si les Oranje jouent sur le même rythme qu’aujourd’hui, elles sont archi-favorites. Pourtant comme j’aime bien les petites équipes, je supporterai le Danemark dimanche. Vu qu’elles auront tout le public contre elles, je me dis que si je peux leur faire don de mon soutien… (sourire).

 

C.B : Sincèrement quand on compare les deux demi-finales je dirai oui. Mais bon, tirer des conclusions hâtives sur le Danemark serait trop facile, même si elles ont plus joué que leurs adversaires (le Danemark s’est qualifié aux tirs au but, NDLR). Et si jamais Nils Nielsen, leur coach, a dit de regarder le match, elles vont se poser des questions (rires) ! Elles savent qu’elles vont rentrer dans une arène avec au moins 27 000 Oranje, et que même si elles sont rouges, le taureau ne va pas suffire. Sincèrement ça va être mental, même si l’engouement des hollandaises peut au contraire les faire jouer plus vite que la musique, et leur faire perdre leur jeu. Je pense que le début de match va être très difficile et donc un peu embêtant pour le supporter, mais une fois les minutes et le stress passés, on va voir deux équipes qui vont se donner à fond. On aura beaucoup de jeu de tête, de nombreux ballons longs centrés, et ça risque d’être très beau à voir. Je pronostique quand même une victoire des Pays-Bas.

 

La nouvelle élimination précoce de l’équipe de France en quart de finale après sa défaite face à l’Angleterre est encore présente dans les têtes des supporters tricolores. Avec un peu de recul, quel bilan faites-vous du parcours des Bleues aux Pays-Bas ?

 

Y.W : J’ai été très surpris du niveau de jeu sur les premiers matches. Je trouvais qu’on ne jouait pas bien. Ce qui faisait notre force, c’était notre puissance offensive, le fait de se créer des occasions et de percuter, alors que là on ne les reconnaissaient pas, on se disait qu’elles n’étaient pas totalement rentrées dans leur compétition. En 2012, sous Bruno Bini, lors des JO, et un peu après, j’aimais bien notre style de jeu. Il y avait un côté espagnol, on montait beaucoup vers l’avant, les joueuses touchaient le ballon… Là elles jouaient un peu avec le frein à main, de manière timide, comme le montrent les nombreuses erreurs et bourdes de Sarah Bouhaddi, qui d’habitude, est impassible. J’ai été satisfait par la joueuse exceptionnelle qu’est Wendie Renard. La seule, selon moi, à avoir vraiment réussi son Euro. On s’attendait à ce qu’elles terminent dans le dernier carré et au final elles sont à peine sorties des phases de poules et encore, pas la tête haute. Il faut aussi dire que l’écart se resserre. Il y a des 8-0 qu’on voyait il y a quelques années et qu’on ne retrouve plus.

 

C.B : Il ne faut pas être durs avec notre équipe tricolore, je crois qu’on attendait trop un exploit. Quand on sait que le président de la fédération demande au moins qu’on soit dans le dernier carré, ça veut dire qu’on n’attend pas qu’elles soient vainqueure parce qu’elles n’ont pas les moyens de le faire. J’ai trouvé que ça manquait de collectif alors que c’était notre marque de fabrique auparavant comme l’a rappelé Yvan. On avait du mal à se trouver, on attendait un exploit individuel, on a des joueuses qui étaient absentes sur le terrain, notamment en attaque. On aurait pu se remettre en cause dès le premier tour, mais quand on engrange des résultats sans être poussées, sans avoir montré sa technique, on a tendance à se dire : « ça va, on mettra le coup de rein comme il faut ». Je pense que c’est une bonne chose pour la Coupe du Monde. On voit, avec cette équipe des Pays-Bas, qu’on ne pouvait pas remporter l’Euro. Je pense que ça peut être bon d’avoir un échec en quart, et pas en demi, ça permet une plus grande remise en question. Il faut arrêter de penser que le foot féminin français fait des exploits. La médiatisation est venue parce qu’on a fait quelques coups à la Coupe du Monde, aux Jeux ou autre chose, mais maintenant il va falloir qu’on devienne une machine à l’image des Anglaises ou des Hollandaises. En quatre ans ce sont devenues des supers équipes.

 

>>> Le résumé de la rencontre à voir ici

 

 

Nos questions à Yvan Wouandji …

 

Comment faites-vous pour suivre la rencontre ? Quels moyens utilisez-vous et privilégiez-vous ?

 

En fait, nous (quand je dis ça je parle des non-voyants et malvoyants), on se fie à ce que disent les commentateurs. Contrairement à vous qui vous concentrez beaucoup sur l’image, nous nous reposons intégralement sur ce qui est dit, et après on se fait une image de ce qui se dit sur le terrain. Par exemple, si le journaliste dit que Camille Abily est à gauche, dans ma tête je vais me visualiser un terrain, sachant que la France joue d’un côté et l’équipe adverse de l’autre. Etant joueur de foot, j’ai vais facilement me représenter les actions sur le terrain. Tout dépend des journalistes, mais globalement je ne ressens pas de manque. C’est-à-dire que, pendant le match, je vais me dire qu’il devrait mieux commenter telle ou telle action. Par exemple, Thierry Roland, beaucoup de non-voyants ne l’aimaient pas, parce qu’il ne parlait pas beaucoup. Sur une action, au lieu de dire 10 mots il va en dire 3, donc on ressent un manque. En revanche, le fait de jouer au foot aide beaucoup à discerner ce qui se passe. Les non-voyants qui ne jouent pas au foot vont éprouver plus de difficulté à regarder le match, juste depuis leur télé. Par contre depuis la radio c’est plus facile. C’est la technique que j’utilise quand je vais au stade. Sinon mon frère joue ce rôle et me parle, comme on suit souvent les matches ensemble.

 

Qu’est-ce qui vous intéresse dans le suivi d’un match de foot ?

 

Le fait de suivre un match de foot pour moi – et je le ressens aussi chez mes coéquipiers – ça me donne l’impression de faire partie d’une communauté, d’être dans la mouvance de pleins d’autres personnes. Le foot est un vecteur d’intégration important, ça permet de discuter avec les copains, les copines, ça permet aussi de se faire des amis, pour moi ça a été un facteur important au lycée par exemple. Donc je suis parce que je suis un passionné et aussi parce que cela permet un vrai dialogue.

 

Quel sont vos futurs rendez-vous avec l’équipe de France de Cecifoot ?

 

L’Euro de Cécifoot débute le 17 août prochain à Berlin, la finale est prévue le 26. C’est notre objectif, puisque les deux finalistes seront qualifiés pour la Coupe du Monde qui aura lieu l’année prochaine à Madrid. On a déjà fait nos cinq matches de préparation, deux contre l’Italie, deux contre la Pologne, et un contre la Belgique. On a gagné nos quatre premiers matches, mais nous avons perdu le dernier contre les Belges, 1-0.

 

Propos recueillis par Vincent Roussel

 

Crédits photos : Foot d’Elles / Conseil départemental de Seine-Saint-Denis

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