OUI : Cela va sans dire. Découvrir d’autres cultures, d’autres mentalités et d’autres façons d’appréhender le fooball serait très bénéfique à de nombreuses joueuses. Cela fait désormais plusieurs années que l’équipe de France n’arrive pas à transformer son potentiel et son jeu en titres, aller se confronter à d’autres footballs ne pourrait qu’être une bonne chose pour l’EdF. Camille Abily, Sonia Bompastor, Laura Georges etc il y a quelques années aux Etats-Unis, Marina Makanza plus récemment en Allemagne ont montré tout le bien que pouvait faire un séjour à l’étranger.
Sandrine Brétigny, qui avait quitté l’Olympique Lyonnais après plusieurs années couronnées de nombreux titres nationaux et européens pour rejoindre Francfort pendant une saison, ne retirait que du positif de son année en Bundesliga. Une expérience qui l’avait « complètement changée et [l’avait] fait beaucoup grandir« . Tout est dit, alors qu’elle quittait un club double champion d’Europe et six fois champion de France qu’elle avait marqué de son empreinte. Alors oui, clairement, voir plus de joueuses aller s’aguerrir à l’étranger (notamment en Bundesliga) serait bénéfique pour l’équipe de France, qu’il s’agisse de jeunes talents ou de joueuses plus confirmées, à court ou plus long terme.
NON : Le championnat français a beaucoup progressé et il est désormais un des meilleurs au monde. Si des joueuses devaient s’expatrier, les destinations ne seraient pas nombreuses. A l’exception de la Bundesliga, quel championnat permettrait vraiment aux Françaises de passer un cap ? La NWSL n’en est pas encore là, la FAWSL non plus, la Damallsvenskan a perdu de sa superbe… Pour le championnat de France, il est vraiment intéressant de pouvoir compter sur les joueuses françaises, encore plus avec le développement rapide de la discipline en France. Voir les grands noms de l’équipe de France évoluer à la « maison », cela aide à tirer le championnat vers le haut, à tous points de vue.
De plus, la plupart des joueuses de l’équipe de France évoluent dans un petit nombre de clubs, ce qui leur permet de s’entrainer au quotidien avec des coéquipières en EdF, donc de travailler les automatismes, ce qui est très important. N’oublions pas que si la France n’a pas encore de titre, les éliminations/défaites se jouent depuis plusieurs années sur des détails. L’équipe n’est vraiment pas loin, et rien ne dit que le premier titre ne sera pas obtenu dès l’année prochaine aux JO ou l’année suivante lors de l’Euro aux Pays-Bas, sans qu’il n’y ait eu besoin de voir plusieurs joueuses s’expatrier.