L’AS Monaco veut briller à nouveau

Restructuré et plein d’ambitions, l’AS Monaco veut retrouver sa gloire d’antan. Nouveau staff, projet de formation et performances sportives permettent aujourd’hui aux Monégasques de croire à moyen terme que l’ASM puisse redevenir une place forte du football féminin azuréen. Pour l’instant en total indépendance des professionnels.

 

 

 

Quarante ans après sa création, l’Association sportive de Monaco veut retrouver son lustre d’antan. Abonné aux premiers rôles de l’élite du football féminin français dans les années 80, le club monégasque, appelé à l’époque Omnium Sport de Monaco a connu une lente mise en sommeil jusqu’au milieu des années 2000. Jusqu’à la reprise de la présidence par André-Pierre Couffet et la relance d’un projet ambitieux.

Avec l’arrivée il y a deux ans de Jean-Louis Djighaly à la tête de l’équipe première, l’ASM a basculé dans une autre dynamique : « C’est un projet ambitieux car les deux présidents ont décidé de redorer le blason de l’ASM. À moyen terme, on veut atteindre le niveau national. Il faudra déjà monter en DH et pérenniser le club à ce niveau tout en mettant en place une politique sur les jeunes et la formation », annonce le technicien.

Un melting pot générationnel

Après une première saison de prise de repères avec le staff, le groupe monégasque fonctionne à plein régime. Leaders invaincues de leur poule, dotées de la meilleure défense du championnat, les joueuses du Rocher filent tout droit vers l’accession à la Division d’Honneur. Un niveau que le club n’a plus connu depuis l’exercice 2011-2012 : « C’est plutôt exceptionnel comme bilan car on n’a pas connu la défaite, ni un match nul. J’espère que cela va continuer comme ça. C’est toujours un plus de rester invaincu, mais le but c’est de finir en tête et de pouvoir accéder aux barrages », confie Anne-Laure Bonnet, capitaine de l’ASM. Si beaucoup de matches ressemblent au classique de l’attaque-défense (le championnat étant très hétérogène avec des équipes nouvellement créées) et n’ont pas de grand intérêt sportif, la motivation est constante dans un groupe très concerné où les joueuses sont âgées de 16 à 46 ans ! « Ce groupe, c’est tout le contraire de la réputation des féminines, elles s’entendent même trop bien, et sont super travailleuses », confie Djighaly. Certaines ont commencé il y a peu le football, d’autres jouaient encore en loisirs (foot à 7) la saison passée. C’est dire si ces filles ont un potentiel de progression important.

Une période charnière

Pour se hisser en DH, les filles de Jean-Louis Djighaly devront d’abord passer l’épreuve des barrages au printemps. Si sur le plan sportif, cela peut-être une étape importante pour le club en termes d’image, en interne on s’attache à structurer le domaine de la formation. Car c’est une obligation fédérale de disposer d’équipes pour toutes les tranches d’âge lorsque l’équipe première évolue au niveau régional (l’ASM comptabilise 70 licenciées au total : ndlr). «  On s’attache à restaurer la formation. On veut avoir un vivier de 10 à 14 jeunes qui peuvent régulièrement intégrer le groupe senior car ces dernières années il y a eu parfois une pénurie de joueuses pour l’équipe première », concède Thomas Martini, chargé des relations extérieures.

 

 

 

Dans ce cycle de restructuration et d’ambition, le club a diamétralement changé sa communication. À l’aide d’un nouveau site Internet et de comptes sur les réseaux sociaux animés, l’ASM tente de faire parler d’elle. Ses récentes bonnes performances ont d’ailleurs connu un certain écho dans la région. Des joueuses auraient déjà sondé certains responsables pour faire partie d’une éventuelle aventure en DH la saison prochaine. Un engouement qui n’est pas que sportif puisque les supporters sont de plus en plus nombreux à suivre les résultats des coéquipières d’Anne-Laure Bonnet, qui ont d’ailleurs été en quelque sorte récompensées lors du match de Ligue 1 Monaco-Reims (11 mars) par un tour d’honneur dans Louis II. Un stade où certaines d’entre elles rêveraient secrètement d’y jouer un jour. Pour l’instant, elles se contentent du stade des Moneghetti la semaine pour l’entraînement, parfois sur un demi-terrain.
S’il y a des contacts avec le club professionnel masculin monégasque, sur le Rocher on aurait plus que du mal à croire au football féminin à court terme. « On n’a pas les armes pour postuler », admet le technicien. Une montée en DH voire plus haut pourrait permettre d’avoir des arguments. Le club se donne les moyens pour emprunter le bon chemin.

 

 

 Crédit photo : asm-ff.com

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