La victoire tricolore en quatre aspects tactiques

Après chaque match de l’équipe de France dans cette Coupe du Monde, Foot d’Elles vous propose une analyse tactique de la rencontre, avec l’avis de notre consultante Sandrine Dusang.

 

 

 

 

 

L’entame de match 

C’est à croire que cela devient une habitude. Après leur entame de match parfaite sur le plan comptable face au Mexique, les Bleues ont récidivé face à la Corée du Sud en huitièmes de finale. Un bloc très haut, une forte pression sur le porteur de balle et des actions de jeu très fluides. Un cocktail qui a rapidement déstabilisé la défense sud-coréenne. « Comme contre le Mexique, l’équipe de France a fait une très bonne entame de match, avec de très bonnes intentions et une grosse envie. Bien au cadrage du porteur de balle, les Bleues ont récupéré rapidement les ballons, posé leur jeu et marqué deux buts en huit minutes. C’était la meilleure façon de rentrer dans ce match et de mettre un coup au moral des Coréennes », analyse Sandrine Dusang, consultante Foot d’Elles.

 

La fluidité du jeu et les actions à une touche de balle
Lors des deux premiers matches de poule, on se demandait où il était passé. Sous la pression d’un statut de favori, le jeu technique et fluide de l’équipe de France avait disparu. Face à la Corée, les Bleues ont confirmé les points intéressants aperçus face au Mexique. Mais cette fois-ci la qualité de la circulation de balle a été plus régulière.

« Les Bleues qui avaient parfois manqué de justesse et commis des erreurs techniques (inhabituelles) en début de compétition, se sont clairement remis dedans. La circulation de la balle était fluide, les passes propres, et les enchainements rapides et intelligents. C’était très agréable à regarder. Je pense que nous retrouvons l’équipe de France à son réel niveau, et moi j’aime cette équipe ! »

Le rayonnement d’Abily et Henry au milieu 
Si l’équipe de France s’est imposé face à la Corée du Sud, elle le doit en grande partie à son entrejeu. Camille Abily et Amandine Henry ont régné sur le milieu de terrain. Anticipation, récupération, accélérations et ouvertures, leur copie a été plus que satisfaisante. C’est avec cette paire à un top niveau que les Bleues pourront espérer renverser l’Allemagne.

« Camille et Amandine ont été très complémentaires dans le milieu de terrain tricolore. Ensemble, elles ont géré les temps de jeu de l’équipe de France et bien couvert les espaces. Ce sont souvent elles qui ont été les « déclencheurs » des offensives tricolores. Toutes les deux capables d’alterner jeu court et jeu long, elles ont été précieuses sur ce match. Leur couverture mutuelle a aussi été bonne entre les deux. Lorsqu’Amandine percute ou participe offensivement, Camille reste en place et vice versa. J’ai l’impression que leur association fonctionne de mieux en mieux », décrypte Sandrine Dusang.

L’apport offensif des latérales 

Pour débloquer des situations, l’équipe de France peut également compter sur ses deux latérales. Laure Boulleau et Jessica Houara d’Hommeaux sont deux prototypes modernes du poste. Rapides, rigoureuses en défense, précision des centres et aisance technique, avec ces qualités les latérales tricolores ont posé beaucoup de problèmes aux défenseures sud-coréennes.
« La participation offensive des latérales a une fois de plus été bénéfique sur cette rencontre. Il n y a qu’à voir les dix premières minutes du match pour comprendre l’importance de Laure Boulleau et Jessica Houara d’Hommeaux dans les couloirs, toutes les deux impliquées dans les deux premiers buts français. Leur apport permet de créer la supériorité numérique, mais également de trouver des décalages et de libérer des espaces en fixant l’adversaire. Avec ou sans ballon, leur participation apporte toujours quelque chose, et c’est une véritable arme selon moi. »

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer