La Suède et l’Allemagne pour une première

Au forceps, pour la Suède face au Brésil, ou en gérant, pour l’Allemagne contre le Canada, les deux nations européennes ont obtenu leur qualification pour la finale du tournoi olympique. Il s’agit d’une première pour les deux équipes, dont l’une va donc ajouter une ligne à son palmarès. Présentation.

 

 

 

Demain, un nouveau pays va ajouter son nom au palmarès des Jeux Olympiques, après les Etats-Unis (quatre titres) et la Norvège (un titre). La Suède et l’Allemagne sont tous les deux en terrain inconnu à ce stade de la compétition. Les deux équipes se connaissent bien, et sont capables de proposer des rencontres à haute intensité avec un gros niveau de jeu. L’Allemagne a l’avantage d’avoir remporté les deux derniers matches couperets dans une grande compétition, dont une large victoire 4-1 l’année passée en huitième de finale de la Coupe du monde. Emmenées par deux légendes du football féminin, qui de la Suède ou de l’Allemagne remportera son premier titre olympique ?

 

La Suède, la passe de trois ?

Aucune équipe n’a fait mieux que la Suède pour illustrer le fait qu’avec les matches couperets commence un nouveau tournoi. A son tableau de chasse, les grandes favorites états-uniennes et le favori du public, le Brésil. Ces deux nations offensives n’ont pas réussi à trouver la clé du coffre-fort suédois, même si Alex Morgan a réussi à marquer. Pia Sundhage a parfaitement su faire déjouer deux des favoris pour le titre, avec une défense organisée et une Hedvig Lindahl qui enchaine les grosses performances. Certes, il n’a pas fallu chercher le spectacle. Mais tout amateur de football ne peut que s’incliner devant ces leçons tactiques prodiguées par les joueuses de Pia Sundhage qui ont réalisé deux grosses performances. Tenir tête ainsi aux attaques des deux nations américaines n’est pas donné à tout le monde…

La Suède va-t-elle continuer sur sa lancée, ou va-t-elle se découvrir, alors qu’elle va affronter un pays qu’elle connait bien et contre lequel elle sait se montrer offensive et qui ne donne pas toujours toutes les garanties défensives ? Sa tactique pourrait être décidée par sa condition physique, car comme le Brésil, la Suède vient de disputer deux prolongations, à chaque fois aux heures les plus chaudes. La fatigue, qui devrait se faire ressentir à un moment, pourrait permettre de craquer le coffre-fort défensif, car il demande une grosse énergie pour résister aux assauts des adversaires.  Pia Sundhage va-t-elle réussir à remporter un troisième titre olympique -consécutif, et avec deux sélections différentes- ? Ce serait tout bonnement exceptionnel pour une sélectionneuse décriée, dont il était dit que les succès des Etats-Unis étaient dûs aux joueuses et pas à elle… La Suède, qui ne compte à son palmarès qu’un Euro (le tout premier en 1984), peut se réinviter parmi les grandes nations du football féminin.

 

L’Allemagne, pour compléter son palmarès

L’Euro, l’Allemagne en a déjà plein à son palmarès. En Coupes du monde, deux titres. Aux Jeux olympiques en revanche, elle n’avait jamais réussi à atteindre la finale avant 2016, obtenant trois médailles de bronze (2000, 2004, 2008). Quatre ans après avoir raté ce grand rendez-vous international, l’Allemagne peut ajouter la ligne qui lui manque à son palmarès. Il en va de même pour Silvia Neid, une autre légende du coaching, qui pourrait donc ajouter un titre olympique à ceux européens et mondial récoltés en onze ans, pour son dernier tournoi à la tête de la sélection. Ce serait le cas également pour Saskia bartusiak, Babett Peter, Annike Krahn, Simone Laudehr, Melanie Behringer et Anja Mittag…

A peu près aussi décevante que la Suède en phase de poules, l’Allemagne n’a pas encaissé le moindre but contre la Chine et le Canada, se retrouvant une contenance défensive quand il le fallait. Si dans le jeu, ce n’est toujours pas la fête, l’équipe a su gérer ces deux rencontres décisives pour s’offrir la possibilité d’un titre olympique. Comme le Brésil ou les Etats-Unis précédemment, l’Allemagne sera favorite face à la Suède, et disposera d’un avantage physique certain au vu des prolongations jouées par les Suèdoises. Mais à 90 minutes du titre olympique, il ne faudra pas s’attendre au moindre cadeau, et il faudra aller chercher l’or. Une défense retrouvée, Almuth Schult en rempart solide si elle est dans un bon jour, un duo Däbritz/Behringer au top, Alex Popp et Anja Mittag travailleuses si ce n’est efficace devant le but, l’Allemagne a les atouts pour parvenir à son objectif. Un titre pourrait être synonyme de retrait pour plusieurs joueuses, comme pour la Suède.

 

Le duel à distance

Il n’y en aura pas au niveau des buteuses, car Melanie Behringer, avec cinq buts au compteur, devrait terminer en tête à moins que Däbritz ou la Canadienne Janine Beckie réalisent une grosse performance. En revanche, il y aura un beau et dernier duel entre Pia Sundhage et Silvia Neid sur les bancs, comme nous l’avons évoqué.

 

Crédit photo : FIFA

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