La finale 100% française est-elle inéluctable ?

Battus sur le score de 1-3 samedi dernier, le FC Barcelone et Manchester City peuvent-ils renverser le Paris Saint-Germain et l’Olympique lyonnais, en position très favorable pour rejoindre Cardiff au Pays de Galles et ainsi proposer la première finale franco-française de l’histoire de la compétition ?

 

 

 

 

Ils sont venus, ils ont vu, ils ont vaincu. À Manchester comme à Barcelone, l’Olympique lyonnais et le Paris Saint-Germain ont pris un avantage conséquent à l’extérieur lors de la première manche de ces demi-finales inédites de la Ligue des champions. Face à deux néophytes à ce niveau de la compétition, les deux clubs français ont fait en sorte d’avoir un pied et quelques orteils déjà à Cardiff. Cette première finale franco-française qui se dessine est-elle pour autant inéluctable, et les avantages pris insurmontables ?

 

Pour Manchester City, l’obligation de se découvrir

Samedi dernier fut une journée de découvertes pour Manchester City. Le club anglais disputait en effet sa première demi-finale de Ligue des champions pour sa première participation à la compétition, et pour la première fois également, affrontait un adversaire du calibre de l’Olympique lyonnais, référence sur le continent. Une opposition à laquelle le jeune club mancunien n’est pas habitué en championnat. Si les interviews des joueuses anglaises avant le début de la rencontre laissait transpirer une certaine confiance -en partie du fait de la présence de Carli Lloyd, ou des résultats de l’équipe nationale, sur le podium de la dernière Coupe du monde-, le scénario de la rencontre n’a pas penché en sa faveur et il va désormais falloir réaliser un exploit au Parc OL ce samedi pour rejoindre la ville « voisine » de Cardiff.

 

Un exploit, car si l’OL peut perdre (plutôt rare), si l’OL peut encaisser au moins trois buts dans un match (très rare), ces deux paramètres conjugués sont rarissimes. Hénin-Beaumont, en novembre 2009, était parvenu à remplir ces deux cases (3-1). En ajoutant le paramètre d’une rencontre à domicile, il faut remonter encore plus loin, et à octobre 2004, contre Montpellier (0-4). Deux défaites lointaines, alors que l’OL d’alors n’était certainement pas aussi fort qu’il peut l’être cette année. Il faudra que Manchester City parvienne à faire (bien) mieux que Wolfsburg, vainqueur sur le plus petit des scores au Parc OL au tour précédent. Autant dire que la tâche s’annonce plutôt rude pour le club mancunien, pour user d’un euphémisme.

 

D’autant plus que le match aller n’a pas donné l’impression que City pouvait surclasser l’OL. Retranché dans son camp, jouant le contre en imprimant un faux rythme, Manchester n’a pas réussi son pari. Pas seulement à cause du penalty encaissé dès la seconde minute de jeu, puisque Asllani a rapidement égalisé. Mais parce que l’équipe a balbutié tactiquement, incapable de sortir du système établi si ce n’est lors des dix dernières minutes. Le Manchester City qui défiera l’OL ce samedi ressemblera certainement plus à celui de la fin de rencontre à l’aller, d’une part parce que cela lui a presque réussi, d’autre part parce qu’il n’aura pas le choix. Obligé de (plus) se découvrir, le club mancunien laissera donc forcément plus d’espace à une équipe qui ne demande que ça pour dérouler son football…

 

La « remontada » barcelonaise, une idée farfelue ?

Néophyte à ce stade de la compétition, le FC Barcelone a manqué son pari de faire au moins aussi bien que l’année passée dans son opposition avec le PSG (0-0) lors du match aller. Là où Paris s’était heurté à une défense compacte et solide, et avait manqué d’efficacité, l’équipe a marqué sur ses deux premiers tirs devant une affluence record au Mini Estadi, avant de faire le trou dès le début de la seconde période. Physiquement, Barcelone a éprouvé des difficultés pendant plus d’une heure face au profil plus athlétique de l’équipe parisienne, au sein de laquelle le trio Delie/Cristiane/Cruz s’est de nouveau montré décisif après avoir offert la victoire face au Bayern Munich lors du match retour au tour précédent.

 

Le FC Barcelone a-t-il des raisons d’espérer ? Oui, comme Manchester City, puisqu’il s’agit de football et que rien n’est joué à l’avance. Plutôt largement dominé pendant une heure lors du match aller, Barcelone est monté en puissance et s’est montré plus présent lors de la dernière demi-heure, parvenant même à réduire le score en toute fin de match. Un but parfaitement évitable de la part des Parisiennes qui auraient pu creuser encore plus l’écart, et qui permet à Barcelone d’espérer avant le match retour. A noter que le club catalan a joué en championnat ce mardi, pour une victoire 4-0 face au champion en titre, l’Athletic Bilbao, avec un triplé de Jenni Hermoso, une des principales menaces offensives du club. Forcément bon pour la confiance.

 

Le PSG lui-même a montré cette saison qu’il était possible de se qualifier après avoir perdu 1-3 au match aller. C’était lors de son entrée en lice, face à Lillestrøm. Mais Paris recevait pour le match retour. Et si l’équipe dirigée par Patrice Lair avait perdu deux de ses trois rencontres à l’extérieur en Ligue des champions depuis le début de la saison (Lillestrøm donc, et à Munich contre le Bayern), il s’est en revanche montré impeccable à domicile, avec un tarif invariable de quatre buts inscrits (et deux encaissés, un face à Lillestrøm, un autre face au BIIK Kazygurt). Le parcours en Ligue des champions du PSG cette saison parle en sa faveur. En l’emportant, avec trois buts inscrits et deux buts d’écart au match aller, le club parisien a presque parfaitement négocié la première manche. Et s’il n’est pas dos au mur -un cas de figure qui lui a plutôt bien réussi-, la possibilité de retrouver la finale et de garder intacts ses espoirs de disputer la Ligue des champions la saison prochaine devraient suffire comme motivation…

 

 

 

Crédit photos : Twitter/OL/R.Mouillaud/Le Progrès, Twitter/Vero Boquete

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