La débat : la réforme de la D2 est-elle trop brutale ?

A l’issue de la saison 2015/2016, 6 clubs sur 12 par groupe de Division 2 vont être relégués dans le cadre de la réforme des championnats qui prévoit un passage de 36 à 24 clubs pour la D2. Mais cette réduction du nombre de clubs en une seule fois est-elle vraiment une bonne chose ? Vous aussi donnez votre avis !

 

 

 

 

OUI : Dix-huit clubs relégués sur 36, c’est tout simplement énorme. Si la réforme semble nécessaire avec l’objectif de rendre la D2 et par là-même l’élite du football féminin français, puisque cela aura également des conséquences indirectes sur la D1, plus compétitive, qu’elle soit actée au niveau de la deuxième division en une seule fois est très brutale. Cela signifie, pour faire, simple, que des équipes parmi les outsiders pour la montée à la fin de l’année se retrouveront en DH l’année prochaine. Que des clubs qui semblent bien installés en D2, qui semblent « avoir trouvé leur place » n’évolueront plus à l’échelle nationale la saison suivante.

Une blessure de joueuses-cadres pourrait condamner un club, par simple malchance. Bref, six relégations à la fois, c’est trop, il aurait mieux vallu que cela se fasse sur deux ans au moins pour permettre également aux clubs de mieux pouvoir s’organiser. Passer des portes de la D1 ou d’une place dans le ventre mou de la D2 avec un club « qui tourne » à un championnat régional, cela va nécessairement demander des gros ajustements que certains n’auront pas pu prévoir/prévu.

 

 

NON : Au contraire, alors que la D2 est déjà le championnat national le plus intéressant et proposant le plus de suspense, cette saison devrait être un régal. Chaque groupe sera extrêmenent disputé, il n’y aura aucun match facile, aucun droit au relâchement. Alors que le but est d’augmenter la compétitivité dans l’élite du football féminin français, cette saison sera le test ultime pour voir qui a vraiment le niveau. Il faudra être fort pour ne pas être relégué, et ce sont donc les meilleures équipes, celles qui arriveront le mieux à faire avec les enjeux qui garderont leur place dans l’élite.

Le mental et l’efficacité sont souvent désignés comme la faiblesse des équipes de France ; quoi de plus formateur que de jouer son avenir à l’échelle nationale tous les week-ends, qu’être conscient que chaque occasion ratée pourrait avoir des répercussions sur l’issue de la saison ? N’oublions pas également que pour se préparer à cette saison de tous les dangers, les recrutements des clubs ont souvent fière allure. En bref, cette saison de D2 devrait être passionnante avec de tels enjeux et sera la meilleure préparation possible pour cette hausse de compétitivité voulue par la FFF.

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