La D1, plus intéressante que la Bundesliga ?

A deux jours du choc entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique Lyonnais, trois clubs peuvent encore espérer mathématiquement le titre de champion de France. En Bundesliga, considéré comme le meilleur championnat du monde, l’affaire a été rapidement pliée. Le championnat de France est-il, par ce fait, devenu plus intéressant ?

 

OL, PSG, MHSC ? A l’heure actuelle, les trois clubs peuvent encore prétendre au titre national, même si Montpellier est dépendant des résultats du club de la capitale. Alors qu’il reste huit journées à disputer, le suspense est donc pour l’instant présent. En Allemagne, le championnat reprendra le week-end du 14 février. La dernière journée avant la trêve hivernale (la 12e) avait permis au champion en titre, le Bayern Munich, de prendre 12 points d’avance sur ses deux plus proches poursuivants, avec un bilan de onze victoires et un match nul. Si le titre n’est pas dans la poche mathématiquement, il ne fait que peu de doute que les Bavaroises vont conserver leur titre. Un cas de figure assez inhabituel dans un championnat très disputé, où le titre s’est joué lors de la dernière journée lors des deux précédentes années. La Bundesliga a-t-elle ainsi perdu de son intérêt, alors que le renouveau montpelliérain apporte un nouveau contexte au championnat français dominé par ses deux clubs professionnels ces dernières années ?

 

Pas de suspense en Bundesliga ?

Le titre semble bel et bien joué, ce qui est assez inhabituel, d’autant plus à ce stade de la saison, pour être signalé. Cependant, le suspense est loin d’être absent alors que la trêve hivernale touche à sa fin. La deuxième place qualificative pour la Ligue des Champions peut potentiellement concerner jusqu’au Turbine Potsdam, 8e à 6 points de Wolfsburg et Francfort (22pts). Ce qui signifie que chacune des dix journées restantes va apporter son lot d’affiches et de rencontres à enjeux sans que le gagnant de telle ou telle rencontre soit connu à l’avance. Les outsiders tels qu’Essen, Sand, Hoffenheim et Fribourg (ainsi que Potsdam, évidemment, voire Iéna, capable de « coups ») ont tous montré qu’il allait falloir compter avec eux pour la deuxième partie de saison, et si l’un deux parvenait à se montrer régulier -leur principal « défaut »-, il pourrait se révéler être un concurrent dangereux pour les deux clubs encore en course en Ligue des Champions, bien que Wolfsburg et Francfort aient leur destin en main et trois points d’avance sur Essen, 4e. Sans oublier Si dorénavant les outsiders ne parvenaient pas à jouer les trouble-fêtes jusqu’au bout, le duel entre européens, très décevants en première partie de saison, pourrait nous tenir en haleine jusqu’à la dernière journée, car en Allemagne, rien n’est jamais joué d’avance, l’état d’esprit étant de tout donner, toujours, et d’attaquer jusqu’au coup de sifflet final.

 

Quel suspense en France ?

Montpellier est parti en reconquête, 10 ans après son dernier titre de champion. A la suite d’un recrutement ambitieux cet été et dans la continuité de l’année 2015, le club s’est immiscé dans le duel entre Lyon et Paris, accrochant au passage les deux clubs lors de la phase aller, sans encaisser le moindre but. Il est donc le principal artisan d’un suspense mis à mal par l’ultradomination lyonnaise et la montée en puissance -pour l’instant stérile- du PSG ces dernières années. Pendant deux jours encore, au moins, le suspense sera présent pour le titre.

Pour que celui-ci dure jusqu’à la dernière journée, il faudra que le PSG s’impose face à Lyon, lui qui s’était incliné 5-0 à l’aller, avant d’espérer un nouveau résultat montpelliérain face aux Rhodaniennes. Un suspense au conditionnel, donc. Si les nonuples championnes de France s’imposaient ce vendredi à Charlety, c’est donc la seconde place qualificative pour la LDC qui ne connaitrait son « propriétaire » que lors de la dernière journée, probablement. N’oublions pas toutefois Juvisy qui a fait plus que bonne figure contre Lyon et Montpellier lors de la phase aller, malgré les défaites, et qui pourrait s’ériger en arbitre.

 

Au-delà de ces quatre clubs cependant, le gouffre est bien présent, que ce soit au classement, en termes de niveau ou encore d’état d’esprit. Là où l’Allemagne propose un championnat où le suspense est présent à chaque journée, bien que le Bayern se soit pour l’instant montré trop solide pour ses adversaires pour le titre, la France doit se replier sur quelques oppositions directes éparpillées au fil de la saison. L’élite du football féminin français est trop hétérogène pour proposer autre chose -pour le moment. En attendant, les performances du Bayern Munich et de Montpellier ont permis de rebattre quelque peu les cartes cette saison.

 

Crédit photo : dfb.de

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