L.Necib : « J’ai toujours pris du plaisir, toujours »

Depuis l’officialisation de la non reconduction de son contrat à l’Olympique lyonnais, beaucoup s’en doutaient. Certaines de ses coéquipières l’avaient confié dans les couloirs de stade, Louisa Necib l’a confirmé à Ploufragan, lieu du début de la préparation de l’équipe de France pour les Jeux olympiques. La numéro 14 tricolore prendra sa retraite après Rio.

 

 

 

Elle est arrivée dans la salle du point presse, légère, souriante. Allant de table en table, et répondant aux questions des confrères présents pour ce premier rendez-vous médiatique de la préparation olympique de l’équipe de France à Ploufragan (Côtes d’Armor). Louisa Necib (29 ans, 139 sélections, 34 buts) sait ce sur quoi elle va être interrogée. Elle a confirmé qu’elle mettra un terme à sa carrière après Rio. Et, pour une fois, sa timidité, laisse place à une femme apaisée et souriante se confiant comme rarement. Entretien.

 

Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous par rapport à cette préparation olympique?
L.N : « J’ai l’envie de profiter de chaque moment, de prendre énormément de plaisir que cela soit sur le terrain ou à l’extérieur du terrain. Et puis j’ai une grande motivation et une grande détermination pour ramener une médaille de ces Jeux olympiques.

 

Vous n’êtes plus sous contrat avec Lyon. Va-t-on vous revoir sur les pelouses de D1 ou d’ailleurs après les Jeux olympiques ?

– Non (la gorge nouée)… On me verra seulement sur les pelouses de Rio je l’espère.

 

Après Rio, vous allez donc prendre votre retraite ?

– Exactement.

 

Pour quelle(s) raison(s) ?
– Dans la vie on fait des choix, j’ai fait un choix personnel qui me rend très heureuse. Ma vie a pris un tout autre tournant et ma vie privée a fait qu’aujourd’hui j’ai fait ce choix.

 

Comment avez-vous vécu cette dernière saison lyonnaise ?
– Magnifique, je n’aurais pas pu espérer mieux. J’ai fini cette saison avec trois titres. Il n’y a rien de plus beau, j’ai gagné tout ce qu’il y avait à gagner cette saison avec mon club.

 

Quel sentiment avez-vous sur votre carrière ?
– C’est un tout plein d’émotions qui se mélangent après je reste très fière de la carrière que j’ai pue faire, très heureuse, je pense que j’ai eu beaucoup de chance. C’est une chance de pouvoir vivre de telles choses.

 

 

« Je n’aurai qu’un seul regret, ne rien gagner avec l’équipe de France »

 

 

Vous avez été plusieurs fois nominée parmi les meilleures joueuses mondiales, avez-vous des regrets dans cette carrière pleine de titres ?
– Non, non non je n’ai pas de regrets. Si ! Mon seul regret, ce serait de ne pas avoir obtenu un titre avec cette équipe de France. Sinon sur l’ensemble de ma carrière, je n’ai pas de regrets, je ne changerais rien.

 

Une joueuse comme vous pétrie de talent, qui a été assez discrète, c’était une volonté de votre part ?
– Ce n’est pas une volonté, c’est quelque chose qui se fait naturellement, je suis plutôt quelqu’un de réservée, timide, et rester en retrait pour faire mon bout de chemin cela me va parfaitement.

 

On vous sent apaisée par cette décision…
– Ce n’est pas forcément la décision qui me rend dans cet état, c’est surtout ma vie d’aujourd’hui, je suis vraiment très heureuse, très apaisée mais en aucun cas je pense que la décision y soit pour quelque chose.

 

Vous nous auriez cru il y a dix ans si on vous avait prédit votre parcours dans le football féminin  

– Non pas du tout, quand j’ai commencé le foot je ne savais pas que les filles pouvaient jouer au foot en club, qu’elles pouvaient faire carrière. Je me suis toujours laissée guider sans jamais forcément avoir une grande réflexion sur le futur et puis cela m’a amenée à cette carrière et j’en suis vraiment très fière.

 

Vous avez vu le football féminin évoluer, quel regard portez-vous sur votre discipline ?
– En ce qui me concerne le plaisir est resté le même que cela soit à mes débuts ou aujourd’hui sur une préparation pour les Jeux olympiques. Je pense que cela a été… la chose la plus importante à mes yeux, prendre du plaisir, toujours.
Après au niveau de l’engouement du public, il y a eu une vraie évolution. Sutout après notre première participation à la Coupe du monde en Allemagne. C’était vraiment quelque chose de magnifique et je pense que c’est à partir de ce moment-là que le football féminin a été plus soutenu, plus regardé et plus entouré.

 

Au cours de votre carrière, votre relation avec les journalistes a semblé parfois compliquée, était-ce le cas ou était-ce de la timidité de votre part ?
– Compliquée, je ne sais pas ce que vous entendez par compliquée, je ne connais pas votre définition du mot compliqué. Mais non, cela n’a jamais été compliqué c’est juste que voilà cela fait partie de ma personne je suis plutôt réservée et timide et le fait de ne pas être au devant de la scène cela me va parfaitement. Il y en a qui aimeront ça et d’autres pas, et moi je fais partie de celles qui n’aiment pas trop. Cela ne m’empêche pas d’être heureuse, de prendre énormément de plasiir à jouer et de profiter de chaque moment.

 

Vous vous êtes mariée il y a quelques semaines (avec le défenseur international algérien Liassine Cadamuro), revenir de Rio avec quelque chose autour du cou serait un beau point d’orgue.
– (sourire) Oui ce serait génial, ce serait magnifique de terminer sur une belle médaille ».

 

 

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