L. Diguelman (Nîmes) : « En D1, les erreurs se paient cash »

Ludivine Diguelman, défenseure du Nîmes Métropole Gard, fait partie des joueuses cadres de l’effectif gardois. Forte de son expérience, la native de Montpellier nous parle de son retour, du début de saison compliqué de son club, de la réforme pour la D2 et de son ancien club, le MHSC. Entretien.

 

 

 

 

Tu as longuement été écartée des terrains la saison dernière à cause d’une blessure au genou (rupture des ligaments croisés). Comment te sens-tu aujourd’hui ?
L.D – « J’ai repris la course en mars ou avril dernier et je n’ai pas spécialement coupé cet été. Pour revenir le mieux possible, j’ai fait ma réathlétisation au CERS de Capbreton et ne me suis octroyée qu’une petite semaine de vacances. Finalement, cela m’a permis de reprendre mi-juillet pour les entrainements collectifs avec Nîmes et j’ai donc pu faire la préparation estivale normalement. Malheureusement, j’ai été freinée dans mon élan après le match contre Montpellier à cause d’une petite lésion musculaire. Hormis cela, tout va bien. Je n’ai pas d’appréhension particulière, pas de douleur non plus. La seule chose qui me manque pour être à nouveau à 100%, c’est du rythme, alors cela devra aller de mieux en mieux dans les semaines à venir.

 

Après les trois premières journées de championnat et un bilan défavorable pour le Nîmes Métropole Gard, quel est l’objectif principal pour les semaines à venir ?
Nous avons connu un début de championnat difficile c’est sûr. Etant donné ma blessure, je ne sais pas trop ce qui s’est dit par rapport au dernier match contre Saint-Maur (défaite 3-1), mais je crois que nous devons déjà nous concentrer sur la prochaine échéance face à Guingamp, qui comme nous, a eu des difficultés à démarrer cette saison. Nous allons essayer de tirer les leçons des premières rencontres et faire en sorte de ne pas commettre les mêmes erreurs, particulièrement contre des adversaires à notre portée. Nous espérons rebondir rapidement et peut-être profiter de la situation de Guingamp le week-end prochain. Si sur le papier Guingamp semble meilleur, il faudra que nous démontrions l’inverse sur le terrain.

 

Votre effectif compte plusieurs joueuses d’expérience et semble avoir des ressources. D’après toi, qu’est-ce qu’il vous manque pour franchir un cap ?
Je pense que les joueuses qui n’ont pas connu la D1 auparavant ont encore un peu de mal à prendre la mesure de ce championnat. L’année dernière en D2, tout roulait et nous avons connu une saison où tout nous réussissait… Si nous faisions une erreur, nous savions que nous aurions de quoi la rattraper presque systématiquement. En D1, cela ne marche pas comme ça, et les erreurs se paient « cash ». Les joueuses d’expérience, nous essayons de tirer le reste du groupe vers le haut pour que l’adaptation soit plus rapide. Je pense et j’espère qu’au fil des semaines et des matches, notre collectif progressera.

 

Tu fais partie des joueuses à avoir connu D1 et D2. La différence de niveau entre les deux divisions est-elle vraiment frappante ?
Oui, il y a un véritable fossé entre les deux divisions. Lorsque l’on regarde le championnat de D1, il y a déjà un écart conséquent entre le haut et le bas du classement, alors forcément la différence avec la D2 est encore plus importante. En D1, il faut voir plus vite, jouer plus vite, courir plus vite, sauter plus haut, être plus solide dans les duels. La différence de niveau entre D1 et D2 existe bien et c’est frappant.

 

Justement, penses-tu que la nouvelle réforme puisse être une solution efficace pour réduire l’écart entre D1 et D2 ?
Je pense que cette réforme peut être une solution, mais il va falloir être patient. Selon moi, il faudra plusieurs saisons avant que cela soit réellement bénéfique et permette de réduire l’écart entre D1 et D2. Pour le moment, on voit et constate des différences de niveau entre les trois poules de D2, alors à court terme, je pense que cette réforme peut rendre la D2 plus attractive et équilibrée. Si la deuxième division se bonifie et que le niveau augmente, je pense que cela aidera les équipes « montantes » à mieux se préparer à la D1 dans les prochaines années. Est-ce que cela permettra vraiment de réduire l’écart entre D1 et D2 ? Je n’en suis pas certaine, étant donné que la D1 est en progrès constant elle aussi et que le niveau augmente de saison en saison.

 

Enfin, toi qui a évolué sous les couleurs du MHSC pendant quinze saisons, que penses-tu de l’équipe actuelle et de leurs chances de titre(s) cette saison ?
Cela fait maintenant deux ans que j’ai quitté le club, mais leur recrutement a été très bon ces deux dernières saisons. L’an passé, il a fallu attendre la mi-saison pour que la mayonnaise prenne mais Montpellier a fait une deuxième partie de saison remarquable et remarquée. Cette année, leur recrutement a été intelligent et leur début de saison est à l’image de leur fin de saison dernière. Je pense que le MHSC est vraiment capable de faire quelque chose cette année, et son bon résultat à Paris le week-end dernier le confirme. Avec son expérience est son collectif bien rodé, Lyon est sans doute encore au-dessus, mais je pense que Montpellier a toutes ses chances pour la seconde place. En tout cas, en tant que Montpelliéraine d’origine et ancienne joueuse du MHSC, je leur souhaite d’atteindre leurs objectifs cette saison ».

 

 

Propos recueillis par Sandrine Dusang 

 

Crédit photos : ffnmg.net – Merci à Jérémy Malosse –

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