JO : Suède et Allemagne, le poids de l’expérience

L’Allemagne et la Suède, deux grandes nations du football féminin, se sont retrouvées en finale du tournoi olympique. Après une phase de poule décevante, elles ont resserré les rangs pour atteindre ensuite la finale de la compétition, en se reposant notamment sur leurs joueuses d’)expérience.

 

 

 

Suède

Qui aurait cru que la Suède ferait ses premiers pas en finale olympique après son début de tournoi ? Inefficace en attaque, désordonnée au milieu et parfois perdue en défense, la Suède était promise à une élimination rapide. Puis sont arrivés les quarts de finale, et les Etats-Unis. Et Pia Sundhage, ancienne sélectionneuse des triples tenantes du titre, est revenue à une tactique très simple. Défendre en équipe, attendre l’ouverture en contre-attaque pour punir l’adversaire. Facile à dire, mais très difficile à faire, encore plus quand les attaques adverses sont états-unienne et brésilienne… Il a donc fallu que les onze joueuses présentes sur le terrain travaillent en équipe, et pour cela, la présence de ses leaders d’expérience a pesé.

Une tactique possible donc grâce à une colonne vertébrale très solide, à commencer par la charnière Nilla Fischer-Linda Sembrant, au four et au moulin car les latérales Jessica Samuelsson et Elin Rubensson n’ont pas été complètement intraitables. Puis le trio Caroline Seger-Kosovare Asllani-Lisa Dahlkvist au milieu, et un gros travail de l’ombre pour deux des trois attaquantes, une seule restant plus avancée, sans être dispensée de pressing. Evidemment, cette qualification pour la finale n’aurait pas été possible sans une très bonne Hedvig Lindahl dans les buts, pendant le match ou la séance de tirs au but, et des tireuses au but sachant résister à la pression mieux que leurs adversaires. Et là, pas de meilleur exemple que Lisa Dahlkvist, auteure du penalty de la qualification en quart et en demi-finale.

 

Allemagne

Peu convaincante dans le jeu en phase de poules, l’Allemagne avait pourtant réussi à obtenir le quart de finale le plus aisé de son groupe sur le papier. Pour y arriver, le but égalisateur de Saskia Bartusiak contre l’Australie avait été important, même si l’on peut penser que l’équipe aurait ensuite proposé une autre prestation face au Canada. En quart de finale face à la Chine, l’Allemagne avait dominé dans les grandes largeurs, de façon complètement stérile jusqu’à ce que Melanie Behringer débloque la situation d’une grosse frappe lointaine. En demi-finale en revanche, la Mannschaft n’avait pas eu à s’employer plus que ça face à une équipe du Canada passée à côté de son match. 

Après sa phase de poule pas complètement réussie, l’Allemagne a su se reposer sur des joueuses sûres. La charnière Saskia Bartusiak-Annike Krahn, qui a su comme toujours hausser son niveau arrivée à un certain stade de la compétition, Melanie Behringer, peut-être la meilleure joueuse de la compétition (avec Formiga) dont elle a terminé meilleure buteuse, et en attaque, un duo Alex Popp-Anja Mittag certes inefficace devant le but, mais très généreux dans ses efforts de pressing et de harcèlement. Si Alex Popp est plus jeune (25 ans), elle n’a rien d’une débutante… 

 

Et la jeune génération dans tout cela ?

Si les efforts suédois et allemands ont été portés par les joueuses d’expérience, des jeunes joueuses ont su tirer leur épingle du jeu dans chaque équipe. Du côté de la Suède, on soulignera principalement Stina Blackstenius qui n’a disputé qu’une vingtaine de minutes en phase de poules, avant de faire son entrée à la 19e minute de jeu en quart de finale face aux Etats-Unis suite à la blessure de Fridolina Rolfö. C’est elle qui ouvrira le score à l’heure de jeu, avant de se montrer dangereuse plusieurs fois face au Brésil contre lequel elle avait été de nouveau titularisée. Si la Suède possède en attaque des joueuses d’expérience comme Sofia Jakobsson ou Lotta Schelin, la jeune génération est en train de se faire une place dans le groupe : Fridolina Rolfö, Stina Blackstenius mais également Pauline Hammarlund, ajoutée au groupe, alors qu’Olivia Schough est désormais une joueuse du groupe à part entière. La Suède pourrait devenir une équipe très dangereuse à l’avenir si elle exploite son formidable potentiel offensif.

Du côté de l’Allemagne, il est moins surprenant de voir des jeunes joueuses être déjà des moteurs de l’équipe. La première est Sara Däbritz, auteure d’un très bon tournoi. Avec Melanie Leupolz, généreuse, les latérales Tabea Kemme et Leonie Maier, Alex Popp devant, Dzsenifer Marozsan au milieu, si elle enchaine les performances comme celles de la finale, l’ossature de l’Allemagne, qui a vu en deux jours trois de ses championnes du monde 2007 mettre un terme à leur carrière internationale (Saskia Bartusiak, Annike Krahn et Melanie Behringer), est déjà présente. Il faudra pour leurs remplaçantes être capable de se montrer décisives dans les moments importants. Mais il s’agit de l’Allemagne, où le roulement et le mélange des générations se fait naturellement, il n’y a donc pas vraiment lieu de s’inquiéter même si les premiers pas de Steffi Jones vont évidemment être scrutés, car l’héritage est grand, avec une Silvia Neid championne d’Euro, du monde et olympique…

 

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