JO : Le football, épargné par les travaux

A un peu plus d’un mois du coup d’envoi du tournoi olympique de football féminin, Rio est en pleine crise. Entre travaux retardés, problèmes de sécurité et financiers, grèves, risques de pollution, l’organisation des Jeux olympiques 2016 a de quoi inquiéter. Au rang des chanceux, le football, qui pourra bénéficier des structures de la Coupe du monde 2014.

 

 

 

Le 1er juillet. C’est la date limite d’achèvement des travaux en vue des Jeux olympiques de Rio 2016 (5 août-21 août, le tournoi olympique de football débutant le 3 août). Mais après des mois et des mois de chantiers à tout-va, des retards en cascades, des problèmes administratifs et financiers, la ville hôte semble plongée dans une crise dont on peine à en voir la fin.

 

Retards en cascade

Il y a encore quinze jours le chantier de l’arène de beach volley, qui devait servir de vitrine avec une vue imprenable sur la ville depuis la plage de Copacabana, a été stoppé pour irrégularités administratives. A cause de sa crise budgétaire, l’Etat de Rio s’est déclaré le 18 juin dernier en état de « calamité publique » afin de pouvoir financer les Jeux olympiques. Publié dans le Journal officiel de l’Etat, le décret «l’autorise à adopter toutes les mesures exceptionnelles nécessaires à la rationalisation des services publics essentiels, en vue de la réalisation des Jeux olympiques et paralympiques de Rio 2016», et permet également «l’adoption de nouvelles propositions destinées à réduire les dépenses», a précisé l’institution. N’étant plus payés depuis des mois, les policiers sont en grève, tout comme les instituteurs.

Dimanche dernier, le vélodrome a été livré alors que les tribunes ne sont pas terminées et la façade demande encore des finitions. Les fanzones ne sont pas achevées, la nouvelle ligne de métro non plus. A la mi-mai, la mairie a annoncé que le bus express en voie propre (BRT) de la route nommée « Transolympique » ne compterait durant les JO que trois stations… sur 21 prévues. « Bienvenue en enfer », c’est avec cette phrase inscrite sur une banderole ont accueilli récemment à l’aéroport les touristes venus pour les Jeux…

 

 

Sécurité, pollution, zika

Les travaux du village olympique ont été suspendus par l’inspection du travail, en raison d’irrégularités dans les conditions de travail et de sécurité sur le site. Des failles ont également été constatées sur d’autres secteurs des chantiers, avec des risques de chute ou de projection de matériaux. Onze ouvriers (treize en comptant des travaux connexes) ont perdu la vie sur les chantiers qui ont remodelé la ville de Rio en vue des JO depuis 2013. Il y avait eu huit morts dans les travaux effectués pour le Mondial 2014 au Brésil, dans les douze villes hôtes.

Sans oublier les risques de pollution, la propreté de la baie de Guanabara (où doivent avoir lieu les épreuves nautiques) qui laisse fortement à désirer et qui connaît des tentatives de nettoyage quotidiennes. Et la menace du virus Zika qui inquiète nombre d’athlètes.

Eduardo Paes, maire de Rio de Janeiro depuis 2009, le martèle presque chaque semaine. « Tout sera prêt en temps, en heure et sans surfacturation ». Sûr de lui, il plaisante évoquant le « jeito brasileiro », cette façon de faire à la brésilienne qui consiste à tout boucler à la dernière minute. D’abord affolées, les équipes du Comité international olympique semblent avoir accepté les méthodes brésiliennes.

 

Les Bleues loin de Rio jusqu’en poules ?

Il y aura au moins une discipline qui ne connaîtra pas tous ces problèmes : le football. Au total, sept stades accueilleront le tournoi olympique dont les enceintes de Belo Horizonte, de la capitale Brasilia, de Manaus, de Salvador et de São Paulo, où avaient déjà eu lieu des rencontres de la Coupe du monde masculine en 2014. La plupart des enceintes avait subi un sacré rafraîchissement pour l’occasion. A Brasilia, l’Estadio Nacional a notamment été reconstruit, les enceintes de Manaus et de São Paulo ont été réalisées pour la compétition. D’autres stades, comme le mythique Maracana, ont été rénovés. Au niveau structurel, le tournoi de football féminin olympique aura lieu dans de bonnes conditions et dans des structures aux normes.

De plus, lors de la phase de poules, l’équipe de France ne sera pas confrontée au bazar de Rio de Janeiro puisque les Bleues résideront à Belo Horizonte où elles y joueront leurs deux premières rencontres face à la Colombie (le 3 août) et aux Etats-Unis (le 6 août). Elles se rendront ensuite à Salvador de Baia pour leur troisième match face à la Nouvelle-Zélande. Ce n’est que lors des matches à élimination directe que les joueuses de Philippe Bergerôo pourraient revenir sur Rio. Si elles terminent en tête de groupe G, elles joueront leur quart de finale à Brasilia puis, en cas de qualification, elles resteront sur Rio jusqu’à la fin de leur compétition. En revanche, si elles terminent deuxième, elles pourraient très bien ne jamais cotoyer le désordre de la ville hôte en cas d’un match pour la médaille de bronze à São Paulo.

 

 

Crédit photo : francetvsport

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