Hénin-Beaumont se prépare

Petit poucet de la compétition à l’heure d’entamer les quarts de finale de la Coupe de France, le FCF Hénin-Beaumont se prépare à recevoir Soyaux, pensionnaire de D1, dimanche. Portrait.

 

 

 

 

 

Deuxième de son groupe en Division d’Honneur (à la lutte avec Lillers, leader qui compte deux matches en plus), Hénin n’a qu’une seule idée en tête : remonter en D2 à l’issue de cette saison. Il y a trois ans, le club évoluait encore dans l’élite, avant de connaître des problèmes financiers qui l’ont conduit à une “double-relégation”.

 

Objectif D2

Si de nombreuses joueuses évoluant actuellement dans les plus grands clubs français sont passées par Hénin au cours de leur carrière, à l’image de la Parisienne Amandine Henry ou encore des Lyonnaises Claire Lavogez et Kheira Hamraoui, le club est parvenu à conserver une certaine stabilité au sein de son effectif, qui lui permet aujourd’hui de se présenter face à Soyaux avec une équipe de qualité. Dorothée Degor, présidente du club des Hauts-De-France, n’a qu’une seule idée en tête : “Notre objectif principal est de remonter en D2 l’an prochain. Nous n’aurions pas connu de descente la saison dernière s’il n’y avait pas eu de réforme”. En effet, la moitié des clubs de D2 ont été relégués l’an passé. Celle qui est à la tête du club depuis près de quinze mois explique aussi qu’Hénin a connu de nombreux problèmes financiers depuis cinq ans. “L’endettement s’élevait à 130 000 €, et était en partie dû à une mauvaise gestion des dettes de certains de mes prédécesseurs”. Désormais, l’intégralité des problèmes financiers a été réglée aujourd’hui, ce qui permet à l’ancien pensionnaire de l’élite de voir l’avenir de façon plus sereine.

 

Un remaniement de l’équipe dirigeante

Suite au licenciement de Yannick Ansart il y a deux ans (l’ex-coach était alors en poste depuis 2011), les dirigeants se sont mis en quête d’un nouvel entraîneur. C’est Claude Rioust, qui sortait de deux saisons à Arras, qui a pris les rennes de l’équipe première, alors qu’Alain Delory arrivait à la tête de la formation U19. “Sur le plan sportif, Monsieur Rioust a vraiment pris les choses en main et nous a permis de remettre l’équipe dans le droit chemin”, explique Dorothée Degor. Malheureusement, un problème de santé l’a poussé à quitter ses fonctions fin 2016. “Sportivement, je suis persuadée qu’il pouvait continuer à entraîner, mais il avait beaucoup de route à faire pour se rendre au club. Son cardiologue lui a conseillé d’arrêter, et nous avons décidé, d’un commun accord, de ne pas poursuivre notre collaboration”.

 

Claude Rioust explique qu’il continue à échanger régulièrement avec Alain Delory (propulsé à la tête de l’équipe première). Une réorganisation a alors été décidée et le poste d’entraîneur de l’équipe U19 a été confié à David Devogel. “Depuis le mois de novembre, je gérais un peu les deux formations à la fois”, explique Alain Delory, qui sera sur le banc dimanche, à l’occasion de la réception de Soyaux. “Aujourd’hui, j’interviens à la fois sur les parties éducative et sportive. L’idée sera de remonter en D2 à l’issue de cette saison”. Claude Rioust, qui continue de suivre l’équipe malgré les événements, reste préoccupé par les barrages interrégionaux auxquels vont devoir se heurter les coéquipières de Justine Rougemont prochainement. “Nous ne serons pas dans la même configuration qu’en championnat, il faudra assurer sur tous les matches qui seront proposés, car cela se jouera sans doute sur des détails”, analyse l’ancien footballeur professionnel de Montpellier. Avant d’ajouter. “J’ai confiance en ce groupe. Il faut que le tirage soit favorable et que nous soyons présents le jour J. Lillers ne lâche pas l’affaire. On survole notre championnat, mais on est aussi capables de se faire accrocher, donc il faut rester vigilants”.

 

 

 

La Coupe de France, une compétition particulière

A l’heure de disputer les quarts de finale de la Coupe de France ce dimanche, les joueuses d’Hénin font figure de petit poucet. Dernier représentant de division d’honneur encore en lice, le FCF Hénin-Beaumont ne souhaite pas faire de la figuration. “De nombreux supporters sont attendus pour cette affiche de Coupe de France, et nous ne voulons pas les décevoir”, affirme Dorothée Degor. “Aujourd’hui, notre descente en interrégional fait que nous n’intéressons plus les médias. Ce quart de finale permet de donner une image positive du club”. Si la priorité reste le championnat, nul ne doute que les joueuses devraient s’arracher afin de donner la meilleure impression. Claude Rioust y croit, et sait que ses joueuses feront tout pour s’offrir une place en demi. “Soyaux est une équipe rigoureuse, qui se maintient bien en D1 et qui va nous poser des problèmes. Cela va donner lieu à une belle affiche, mais je ne veux en aucun cas que les joueuses se démobilisent si le score venait à ne pas tourner à notre avantage”.

 

L’année dernière, Hénin avait dû se résoudre à concéder une défaite face à Juvisy (5-0), et Claude Rioust avait, un an auparavant, fait l’expérience d’un match de gala face au Paris Saint-Germain, alors qu’il entraînait Arras. Cette saison, si l’adversaire semble plus “abordable” pour les joueuses d’Alain Delory, la perspective de disputer une demi-finale face à un cador du championnat français devrait suffir à motiver tout le monde. Et le coach du club fondé en 1972 de conclure. “Ayant été joueur, je pense qu’il n’y a pas de raison de surenchérir en se mettant une pression supplémentaire en vue de ce match de Coupe de France. Tout le monde est conscient que nous avons nos chances de passer et d’aller plus loin. Hénin est l’un des plus anciens clubs, qui a toujours été dans les hautes sphères du football féminin. Nous voulons donner une belle image de notre équipe et montrer ce que nous sommes capables de faire”. 

 

Propos recueillis par Benjamin Roux

 

Crédits photos : LLDLM – FCF Hénin-Beaumont. 

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