Gyrokinésie et gyrotonique, pour s’assouplir sans s’assoupir

Comment assouplir et (re)muscler l’ensemble du corps, faire travailler en douceur des articulations et des muscles peu ou trop sollicités, le tout en rythme et en cadence ? Grâce à la gyrokinésie et à la gyrotonique évidemment ! Zoom sur des pratiques qui voient de plus en plus de gens s’y intéresser…

 

 

 

Comment assouplir et (re)muscler l’ensemble du corps, faire travailler en douceur des articulations et des muscles peu ou trop sollicités, le tout en rythme et en cadence ? Grâce à la gyrokinésie et à la gyrotonique. Explications.

Gyrokinésie ? Gyrotonique ? C’est du chinois, diras-tu. Erreur, c’est du grec !(Tu n’as donc pas fait de grec à l’école ? Ah, tu devais choisir entre option grec et option football. Et plus tard, tu as fait option football grec ?)

 

La gyrokinésie est l’art du mouvement en rotation. En grec, gyros signifie rotation et kinesis signifie mouvement. Mouvements en rotation, donc, mais aussi en flexion, avec pour axe moteur la colonne vertébrale. Les flexions se font vers l’avant ou l’arrière, vers la gauche ou la droite, en rotation gauche ou droite, et enfin en rotation circulaire. Un assouplissement progressif par automassage précède le plus souvent des mouvements qui stimuleront des articulations et des muscles, depuis la colonne vertébrale jusqu’aux hanches et au bassin, en passant par les rotateurs des vertèbres et des membres, mais aussi par les quadriceps et les ischio-jambiers. Le tout en ondulation, en synchronisation, en respiration cadencée, à rythme soutenu et sans jamais forcer ni prolonger un mouvement.

 

Tourner sans avoir le tournis

 

La gyrokinésie tient donc à la fois du yoga par certaines postures, de la danse par le rythme et la dynamique, du taï-chi et de la natation par la gestion respiratoire synchronisée. Cet art d’assouplir et fluidifier le corps emprunte ses techniques et ses postures à une multitude de sports et de méthodes relaxantes, auxquels il fait penser sans totalement leur ressembler.

 

C’est un danseur professionnel roumain, Juliu Horvath, qui a « inventé » et codifié la gyrokinésie. Il s’agissait à l’origine de permettre à son corps musculeux une remise en forme progressive à la suite de divers traumatismes et blessures. D’un traitement thérapeutique pour sportif de haut niveau, on est ensuite passé à une méthode accessible aussi bien aux blessés qu’aux gens bien portants, aux non-sportifs qu’aux athlètes, aux débutants qu’aux experts. Le marketing et le business se sont ensuite emparés de l’affaire, ornant les mots gyrokinésie et gyrotonique d’une majuscule et des royalties qui s’y rattachent : outre-Atlantique, la Gyrokinesis et la Gyrotonics (on écrit aussi Gyrotonic) sont aussi et surtout des marques déposées.

 

 

Pas de coups, mais des marques

 

La gyrotonique est un prolongement de la gyrokinésie. Mêmes principes d’ondulation, de fluidité, de respiration et de douceur. La différence tient à l’équipement et à l’environnement nécessaires. En gyrokinésie, un simple tapis de yoga et un petit tabouret suffisent pour pratiquer tout ou partie des exercices. Avec la gyrotonique, on passe à la vitesse supérieure : les gyrotoniciennes et gyrotoniciens s’activent la gyrotonicité sur des machines en bois dont les agrès, cordes, poulies et accessoires en tous genres démultiplient le catalogue des exercices et permettent une adaptation des mouvements aux besoins de chaque sport.

 

On aura fait le tour – préliminaire – du sujet en répondant à deux questions très simples.

 

Pourquoi dit-on que la gyrotonique est la « gymnastique des stars » ?

Parce que cette technique nécessite à la fois un coach afin d’éviter les mauvaises habitudes posturales et qu’elle mobilise un équipement fort coûteux. Il faut débourser dans le meilleur des cas une vingtaine d’euros par séance de gyrotonique. Les vedettes et les stars ont pris l’habitude d’installer chez elles et l’équipement et le coach, afin de préserver leur tranquillité. Une tranquillité que le gyrotonicien moyen n’a pas les moyens, justement, de s’offrir.

 

Pourquoi ne pas remplacer l’échauffement d’avant-match par la gyrokinésie ?

Pour deux bonnes raisons. D’abord parce que la gyrokinésie n’est surtout pas une méthode d’échauffement. Jamais on ne doit pratiquer la gyrokinésie en forçant sur un mouvement, un muscle ou une articulation. Jamais. Alors que l’échauffement sportif vise à mettre progressivement le corps de l’athlète en mesure de répondre à toutes les sollicitations futures, flexions, tensions, extensions les plus diverses et les plus exigeantes pour le corps. La seconde raison, c’est qu’on imagine mal des footballeuses emporter avec elle un tabouret de gyrokinésie. Quoique… les remplaçantes pourraient tout aussi bien s’asseoir sur un tabouret plutôt que sur un banc.

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