L’attaquant ghanéen Asamoah Gyan vient encore de marquer. Cette fois-ci il marque… les esprits, en offrant un chèque aux Black Queens pour avoir remporté la compétition de football féminin aux derniers Jeux africains. On rappelle que l’équipe des Black Queens a remporté la médaille d’or des Jeux africains, le 18 septembre 2015 à Brazzaville, au Congo, en battant le Cameroun (1-0). Asamoah Gyan, l’attaquant et capitaine des Black Stars, avait promis un chèque de 30 000 dollars à ses homologues de l’équipe nationale féminine si elles remportaient la compétition.
Promesse tenue
Asamoah Gyan a donc tenu sa promesse. Mais il aura attendu le 23 novembre pour remettre officiellement le chèque à la Fédération ghanéenne de football, qui gère le portefeuille des Black Queens. Deux mois pour signer un chèque ? C’est que la veille, donc le 22 novembre 2015, Asamoah Gyan fêtait son trentième anniversaire dans sa somptueuse villa d’Accra, la capitale ghanéenne. Un gros chèque ne pouvait mieux illustrer la réussite et la prodigalité de l’enfant du pays.
Une réussite footballistique, mais aussi financière. Asamoah Gyan est l’un des footballeurs africains qui ont gagné le plus d’argent au cours de leur carrière. Gyan est aujourd’hui sociétaire du club chinois Shanghai SIPG (quiconque suit l’actualité devine que P signifie pollution) avec un contrat de 14,4 millions d’euros par an. Le contrat ne dure que deux ans, peut-être parce que l’air de Shanghai est trop pollué pour jouer au football.
Une goutte d’eau à 30 000 dollars
Ce n’est pas la première fois qu’il joue les mécènes de l’équipe féminine du Ghana. Captain Gyan avait déjà offert 10.000 dollars pour que les Black Queens puissent disputer un match amical de préparation aux Jeux africains. La capitaine de l’équipe ghanéenne, Mercy Myles, a vite fait comprendre que ce premier chèque constituait un énorme facteur de motivation. Pour la préparation de l’échéance continentale, mais aussi parce qu’au Ghana le football professionnel ne nourrit pas son homme sa femme.
Trente mille dollars, qu’est-ce que c’est pour Asamoah Gyan ? Cela représente très exactement un dixième de son salaire hebdomadaire (oui, hebdomadaire) au Shanghai SIPG. Ou encore un pour cent (oui, 1 %) de la valeur de sa villa d’Accra. Autant dire une goutte d’eau, un confetti, une molécule d’encouragement et de félicitations. Cela dit, peu de footballeurs professionnels africains, même parmi les plus riches, daignent sortir de leurs paradis fiscaux le moindre dollar pour en faire bénéficier les footballeuses de leur pays. Aussi minime soit-il, le geste d’Asamoah Gyan est assez symbolique pour être salué comme il se doit. Avec respect. Peut-être inspirera-t-il d’autres généreux ?