France-Islande : Une victoire, mais pas de réponses

La France a fait le plus dur (1-0) dans son entrée au championnat d’Europe mardi soir. Si les trois points sont au bout, et que l’abnégation tricolore est louable, ce premier match difficile ne soulève aucune certitude pour le moment.

 

 

 

 

 

Toute la France du football attendait ce match depuis l’élimination en quart de finale face à l’Allemagne en Coupe du Monde, il y a deux ans. La rencontre qui opposait la France à l’Islande, remportée par les Bleues (1-0), n’a pourtant pas encore levé tous les doutes concernant la capacité de cette équipe à aller au bout de l’aventure, et enfin ramener une médaille, voire un trophée dans l’Hexagone. Alignée dans un 4-3-3 classique au sein du stade Willem II, l’équipe de France présentait une belle surprise dans son onze de départ. Clarisse Le Bihan, appelée en renfort suite au forfait tardif d’Amel Majri, était titulaire sur l’aile gauche. Alignée en 3-4-3, l’équipe de Freyr Alexandersson voulait jouer crânement sa chance, et pourquoi ne pas battre l’un des favoris du tournoi, comme l’avait annoncé le sélectionneur islandais avant la rencontre.

 

Combat physique et crispation

 

Si l’Islande, poussée par ses infatigables et très nombreux supporters, à grand renfort de « clappings », avait le monopole du cœur, c’est bien la France qui détenait les clés de la rencontre. Supérieures techniquement, plus appliquées dans la conservation du ballon et bien en place pour couper les quelques velléités offensives adverses, les Bleues ne parvenaient pas à trouver la faille dans le bloc nordique, et pour cause. En blanc, les joueuses islandaises étaient prêtes à partir à la guerre, en témoigne la tacles (trop ?) virulents, comme celui de Sigrídur Gardarsdóttir sur Eugénie Le Sommer (18′), qui lui valait un carton jaune. Les contacts étaient nombreux, et faisaient une victime, l’inattendue Clarisse Le Bihan, qui devait céder sa place à Kadidiatou Diani cinq minutes avant le repos (40′), puisque touchée à une cheville.

 

Après la pause, l’équipe de France a su réagir avec intelligence à l’opposition qui lui était proposée. Tout n’a pas été parfait, mais les intentions étaient là. Peut-être que la fatigue et la pression de ce premier match en Hollande auront aussi eu raison d’une partie du talent tricolore. De son côté, l’Islande se procurait aussi un peu plus d’occasions dangereuses (56’, 67’). Mais elle le devait aussi aux errements défensifs dont était parfois coupable l’arrière-garde française. Wendie Renard a parfaitement assumé son rôle de capitaine, remportant la majorité (si ce n’est la totalité) de ses duels dans la surface, et prenant même parfois l’initiative de l’attaque, à l’image de cette montée où, après une récupération au milieu de terrain, elle servait Thomis sur la droite avant de réclamer le ballon, que l’attaquante ne pouvait lui déposer sur la tête (52’).

 

Une défense pas exempte de tout reproche

 

Mais elle fut bien la seule à faire preuve d’autant d’autorité. Houara d’Hommeaux n’a pas pesé assez, et sur une tête ratée, il s’en est fallu de peu pour qu’elle offre une excellente occasion de but à l’Islande. Sakina Karchaoui n’a pas spécialement failli, contrairement à Laura Georges, qui, en plus de plusieurs gros tacles parfois non maîtrisés, aurait pu concéder un penalty juste avant la mi-temps, lorsque Fridriksdottir s’écroulait dans la surface. Heureusement, l’arbitre italienne Carina Vitulano n’a pas bronché cette fois non plus.

 

Reste qu’offensivement, la France se montrait plus appliquée dans le deuxième acte, et donc plus dangereuse, bien que les nombreuses tentatives tricolores (48′, 52′, 61′, et 71′) se soldent à chaque fois par un arrêt ou un contre adverse. Renard pensait subir un sort différent lorsque, à un quart d’heure du terme de la rencontre, elle déviait un corner de Camille Abily au premier poteau de la tête. Mais le ballon s’écrasait sur la barre. Finalement, suite au ceinturage de trop d’Elin Jensen dans la surface, Eugénie Le Sommer libérait tout le clan français en inscrivant son 61ème but en sélection, sur penalty (1-0, 86′). 

 

Un but qui a suffi aux Bleues pour empocher les trois points et revenir à hauteur de l’Autriche, vainqueure un peu plus tôt, mais sur le même score, de la Suisse, en tête du groupe C. Des Autrichiennes qui seront les prochaines à se présenter sur la route de la bande d’Olivier Echouafni, samedi à 20h45. Cette fois, face à une équipe joueuse, les Bleues devraient trouver plus d’espace pour développer leur jeu, mais les surprenantes Tyroliennes offriront aussi une toute autre opposition à la défense des Bleues, et comme on sait que, dans cet Euro, les surprises ne sont jamais loin…

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer