Euro U19 : Face à l’Espagne, une finale à gagner

Trois ans après sa dernière finale -remportée-, l’équipe de France des moins de 19 ans retrouve la dernière marche de l’Euro, la plus haute. En face se dressera l’Espagne, qui ne lui réussit pas vraiment. Mais les Bleuettes auront des atouts à faire valoir, et pour la plupart, attendaient la possibilité d’une revanche.

 

 

Elles y sont. La finale, objectif premier de l’équipe de France des moins de 19 ans, est atteinte. Ne reste que le plus difficile, battre l’Espagne pour remporter un quatrième titre. L’Espagne, la bête noire des équipes de France chez les jeunes, qui avait notamment éliminé les U17 et les U19 en demi-finale -à chaque fois aux tirs au but- de leur Euro respectif l’année passée. En phase de poules, l’Espagne a impressionné. En demi-finale, un peu moins. Mais elle reste redoutable, et un très beau défi pour des Bleuettes ambitieuses, qui pour certaines jouent pourquoi pas une place à la Coupe du Monde U20 en fin d’année.

 

En attaque, des quatuors efficaces

Avec 11 et 14 buts marqués respectivement en quatre rencontres, la France et l’Espagne ont montré qu’elles étaient performantes au niveau offensif. Du côté français, on a pu voir que son efficacité, et même sa capacité à se montrer dangereuse, intervenait lorsque le quatuor Perle Morroni/Clara Matéo/Marie-Antoinette Katoto/Delphine Cascarino était sur le terrain. Elles concentrent d’ailleurs à elles quatre la quasi-totalité des buts et des passes décisives de l’équipe de France. Dans les rangs français, la meilleure buteuse encore en course, Katoto, et la meilleure passeuse, Morroni. En attaque, la France est un mélange de puissance, de technique, de rapidité et d’intelligence de jeu. De quoi prendre le dessus sur n’importe quelle défense.

 

 

France-Norvège

 

 

L’attaque espagnole s’est également appuyée sur un quatuor. Les quatre joueuses : Andrea Sánchez, Lucía García sur les ailes, Nahikari García en pointe et Sandra Hernández, la capitaine, au milieu. Elles ont toutes inscrit au moins deux buts dans la compétition, les Bleuettes sont donc prévenues, le danger viendra de tous les côtés. A l’exception de Lucía García, elles ont fait partie de l’équipe qui a éliminé les U19 la saison passée. Elles se connaissent bien, et présentent des qualités similaires à celles des attaquantes françaises, avec notamment des progrès au niveau de la puissance physique en prenant de l’âge. Pour l’anecdote, l’Espagne est l’équipe qui a le plus tiré (86 tirs contre 59), et l’équipe de France celle qui a obtenu le plus de corners (31 contre 17).

 

La bataille du milieu

La France et l’Espagne sont réputées pour leur milieu de terrain. Si l’on considère que Clara Matéo et Sandra Hernández seront titulaires, les milieux devraient être complétés par Patri Guijarro et Aitana Bonmati du côté espagnol, et Grace Geyoro et Laura Condon du côté français, si les deux équipes alignent leur meilleur onze d’entrée. Là encore, les forces semblent assez équilibrées. Même si les deux Françaises sont plus vieilles (nées en 97, contre 98 pour les Espagnoles), ce sont bien ces dernières qui disposent d’une plus grande expérience internationale. Sans oublier qu’elles évoluent toutes les deux -avec Sandra Hernández et Andrea Sánchez- au FC Barcelone.

 

France-Slovaquie

 

 

Le rôle de Condon et Geyoro sera donc très important, parce qu’il faudra savoir enrayer la machine espagnole et son milieu de terrain, baromètre certain de ses performances. Des deux côtés, il faudra également se méfier particulièrement de Laura Condon et Patri Guijarro, pas maladroites dans le tir de loin, exercice auquel elle n’hésitent pas à s’essayer et qui pourrait se montrer décisif, comme la demi-finale Espagne-Pays-Bas a pu le montrer. Dernier point, il ne faudra pas sous-estimer l’accumulation des matches. Là où la précieuse Grace Geyoro a joué les quatre rencontres dans leur intégralité, les trois autres milieux attendues ont joué un match en moins.

 

Le test des défenses

France comme Espagne ont encaissé trois buts dans la compétition. Si les Bleuettes n’ont jamais encaissé plus d’un but, l’Espagne avait gardé sa cage inviolée en poule avant les demi-finales, où les Pays-Bas ont forcé le verrou à trois reprises. Alors que l’attaque néerlandaise présente des similitudes certaines avec la française, à commencer par des ailières très rapides, et une joueuse plus puissante que la moyenne, les Bleuettes devraient avoir des occasions d’autant plus que Beatriz Beltrán et Nuria Garrote, les latérales espagnoles, sont particulièrement offensives (une passe décisive chacune). Les Bleuettes ne devraient cependant pas laisser autant le ballon dans les pieds espagnols que les Néerlandaises.

 

 

France-Pays-Bas

 

 

Du côté français, la défense est solide. Cependant, comme on a pu le voir contre la Suisse, et en particulier avec la prometteuse Géraldine Reuteler, qui présente des qualités similaires aux attaquantes espagnoles, elle pourrait être mise en danger par des joueuses très mobiles et techniques, n’hésitant pas à se balader sur le terrain. Dans les buts Mylène Chavas dégage de l’assurance, et elle aura certainement l’occasion de se mettre en évidence. Ce sera également le cas d’Amaia Peña, qui n’a pas donné toutes les garanties de sécurité contre les Pays-Bas, permettant même aux Néerlandaises de reprendre l’avantage suite à une grosse faute de main sur coup franc. Elle est toutefois une gardienne solide, titulaire dans les buts lors de l’Euro U17 remporté la saison passée.

 

Un duel équilibré

Sur le papier, et ce que l’on a pu voir des deux équipes, il est difficile de faire un pronostic. Les deux pays disposent d’une belle génération 97/98, même si l’Espagne a obtenu de meilleurs résultats (finale au Mondial U17 en 2014, finale également à l’Euro U19 en 2015, et victoire à l’Euro U17 en 2015) et dispose de joueuses plus expérimentées à ce niveau. Le point d’interrogation est principalement français, car l’équipe a montré des visages très différents selon les périodes, les joueuses et les tactiques utilisées. Mais les Bleuettes, dont 10 sur le groupe de 19 ont participé aux Euros U17 et U19 la saison passée, ont l’envie d’oublier ces éliminations sur le fil. 

 

 

France-Suisse

 

 

Elles se rappelleront que lors de ces deux demi-finales aux Euros 2015, l’équipe de France avait ouvert le score lors des deux rencontres, avant de voir l’Espagne revenir au score. De quoi se montrer confiantes dans leurs capacités, et la concentration qui leur sera demandée tout au long du match. Les Espagnoles, qui n’ont pas remporté le titre depuis 2004 et qui disputeront leur quatrième finale en cinq ans, auront à coeur de retrouver les sommets européens et de briser la « malédiction » de cette dernière étape à franchir.

 

 

Crédit vidéos : FFF

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer