Vingt buts en dix matches. Tel est le bilan de l’attaquante suédoise Stina Blackstenius depuis le début de la campagne européenne de la Suède U19 cette saison. Pour terminer en beauté, l’attaquante de Linköping à inscrit deux doublés en demi-finale et finale, assortis d’une passe décisive à chaque fois, et offert le titre européen à la Suède, qui succède ainsi aux Pays-Bas de Vivianne Miedema.
Une longue mise en route
La finale commençait doucement entre deux équipes bien en place. La round d’observation passé, c’est l’Espagne qui rentrait mieux dans la partie, sans se montrer dangereuse. Petit à petit, les Suédoises, bien organisées en 442, se procuraient quelques occasions, dont ce corner à la 28e minute de jeu qui permettait à Stina Blackstenius de faire preuve de sa présence physique et de donner l’avantage à la Suède. Moins de 10 minutes plus tard, rebelote ou presque, puisque la tête de Blackstenius trouvait de nouveau le fond des filets d’Elena De Toro (36′). Gênées par le milieu de terrain et la défense suédois bien en place, les Espagnoles peinaient à se créer des occasions. A la mi-temps, la Suède menait donc de deux buts.
Pas plus inspirée face à la solidité adverse, l’Espagne s’en remettait plusieurs fois à des tir de loin révélateurs d’une incapacité à perforer une défense regroupée. La Suède, passée en 451 avec une Stina Blackstenius seule en pointe, mais première à venir prêter main forte en défense, s’inclinera pourtant à dix minutes de la fin du match, Sandra Hernández reprenant victorieusement un centre venu de la droite et distillé par une Nuria Garrote encore une fois très active dans son couloir. Hélas pour les Espagnoles, Filippa Angeldal, entrée en cours de jeu, permettait à la Suède de reprendre deux buts d’écart, bien servie par Blackstenius (89′).
Un second titre en U19
C’est le deuxième titre européen de la Suède après celui remporté en 2012. La relève a répondu présent après la Coupe du Monde ratée de ses aînées, une bonne nouvelle pour le football suédois. La joueuse à côté de laquelle il ne fallait pas passer est évidemment Stina Blackstenius, très prometteuse mais également inconstante, à l’instar de son club de Linköping. Un an après le show Miedema, qui avait offert le titre aux Pays-Bas en inscrivant 6 buts lors du tournoi final dont 4 en demi-finale et finale, Blackstenius confirme les espoirs placés en elle avec un bilan similaire.
Des regrets pour la France
Difficile pour les Bleuettes de ne pas avoir de regrets alors qu’aucune des deux équipes n’a véritablement semblé au-dessus du lot. C’est d’autant plus dommage que la France a battu la Suède (sans Blackstenius) en match de poule et a fait très bonne impression en demi-finale contre l’Espagne…