En 2011, la France s’invite dans la cour des grand(e)s

En 2011, la Coupe du Monde est remportée par le Japon, qui bat en finale les Etats-Unis. C’est également l’année de la deuxième participation de la France à la compétition. Retour sur une aventure qui a vu les Bleues s’imposer sur le devant de la scène mondiale, des qualifications au match pour la 3e place

 

 

 

 

A l’époque, l’Equipe de France est 7e mondiale au classement FIFA, juste devant la Corée du Nord et la Norvège. Son palmarès est vierge, et son meilleur résultat au niveau international est un quart de finale à l’Euro 2009. Les Bleues ne font donc pas vraiment partie du gratin mondial… et pourtant, elles vont réaliser un très beau parcours en Allemagne.

 

La qualification

La France est placée dans un groupe facile en qualifications. Face à l’Islande, l’Irlande du Nord, la Croatie, la Serbie et l’Estonie, les Bleues réalisent un parcours parfait. Dix matches, dix victoires, 50 buts marqués, aucun encaissé. Des résultats qui lui offrent l’Italie en match aller-retour pour obtenir une qualification directe pour la Coupe du Monde. Lors du match aller à Besançon, la défense italienne met les Bleues en échec, et les Azzurre repartent de France avec un match nul et vierge qui leur offre l’avantage du terrain au retour.

Elles sont d’ailleurs les premières à marquer, et mènent 1-0 à la pause grâce à l’inévitable Patrizia Panico (34′). Mais Elise Bussaglia tout d’abord (53′), puis Gaëtane Thiney (58′) renversent la situation, et Sonia Bompastor scelle la qualification dans le temps additionnel (90+2′). Le but de Giulia Domenichetti (90+3′) est anecdotique, bien que beau, et la France s’impose 2-3, obtenant ainsi sa seconde participation à une Coupe du Monde après 2003.

 

Derrière l’Allemagne

La France est placée dans la groupe A avec l’organisatrice de la compétition et double championne du monde en titre, l’Allemagne. Lors de son premier match face au Nigéria de Desire Oparanozie, 17 ans, la France s’impose grâce à un but de Marie-Laure Delie (56′). Elle se qualifie ensuite pour les quarts de finale en battant largement le Canada quatre buts à zéro (Thiney x2, Camille Abily, Elodie Thomis). Lors de la finale du groupe ensuite face à l’Allemagne, les Bleues sont menées 2-0 à la mi-temps. Delie réduit la marque en début de seconde période (56′), mais Bérangère Sapowicz se fait expulser peu après (65′) et Inka Grings convertit le penalty (68′). Laura Georges redonne de l’espoir aux Bleues (72′), mais Celia Okoyino da Mbabi (auj. Sasic) clôture la marque en fin de match (2-4). La France affrontera l’Angleterre, qui a terminé devant le Japon dans le groupe B, en quart de finale.

 

Dur, dur contre l’Angleterre

Une domination nette au niveau des occasions (33 tirs à 7 pour la France), des défenses regroupées, et… un manque d’efficacité, Les Bleues sont menées au score après une très belle frappe de Jill Scott à l’heure de jeu. L’Equipe de France pousse pour revenir au score, mais n’arrive pas à mettre le ballon au fond des filets. On se dirige vers une élimination cruelle, mais Elise Bussaglia sauve la patrie ! A la 89e minute de jeu, la milieu de terrain inscrit un petit bijou qui permet à la France d’arracher les prolongations, au cours desquelles aucun but ne sera marqué. Commence alors la séance de tirs au but. Première à s’élancer, Camille Abily voit son tir stoppé par Karen Bardsley. Les tirs réussis se succèdent, jusqu’à ce que les deux équipes soient à égalité 3-3, avec deux tirs restants pour l’Angleterre contre 1 pour la France. Claire Rafferty s’élance… et voit son tir passer à côté des cages de Céline Deville. Eugénie Le Sommer ne tremble pas, et donne l’avantage à la France. Faye White doit marquer pour garder l’Angleterre dans la course… mais son tir se heurte à la transversale. La France est qualifiée pour les demi-finales.

 

 

 

La France chute face aux Etats-Unis

En demi-finale, la France est éliminée par les Etats-Unis. Une défaite sous forme d’au revoir, tant la France a montré un beau visage durant la rencontre, face à une équipe qui s’est difficilement qualifiée en quarts de finale après la séance de tirs au but face au Brésil. Après l’ouverture du score précoce de Lauren Cheney (auj. Holiday, 9′), les Françaises se montrent pressantes, Sonia Bompastor trouvant même le poteau d’Hope Solo, puis Abby Wambach se montre dangereuse. Mais à la mi-temps, les Etats-Unis mènent un but à zéro. Bompastor, encore elle, permet à la France d’égaliser (55′). De son côté gauche, elle centre pour Gaëtane Thiney qui ne peut reprendre le ballon de la tête, mais dont l’appel a trompé Hope Solo qui ne peut empêcher le ballon de finir au fond des filets. La suite, on la connait, un but Wambach-esque (tête sur corner, 79′) et un but Morgan-esque (partie en profondeur, 82′). Quatre minutes qui changent le cours du match et permettent aux Etats-Unis de retrouver la finale, douze ans après son dernier sacre en 1999.

 

 

 

Schelin et Hammarström assomment les Bleues

Malgré leur défaite en demi-finale, les Bleues ont l’occasion de terminer le tournoi sur le podium, et font face à la Suède lors du match pour la troisième place. Lancée en profondeur (légèrement hors-jeu), Lotta Schelin ouvre le score pour la Suède (29′), devançant la sortie de Bérangère Sapowicz qui se blesse sur le coup et est remplacée peu après (32′, en même temps que Louisa Necib, blessée au genou). A la 55e minute de jeu, Elodie Thomis permet à la France de revenir au score en inscrivant un joli but qui prend Hedvig Lindhal à contre-pied. Hélas pour les Bleues, Marie Hammarström récupère un ballon mal dégagé suite à un corner, efface Eugénie Le Sommer d’un coup du sombrero, puis Sonia Bompastor, et envoie un tir puissant en lucarne (82′). Céline Deville ne peut rien faire, et la Suède tient le score pour remporter ce match. Déception du côté français, puisque les occasions de prendre l’avantage auront été là, et que les Bleues ont joué à 11 contre 10 après l’expulsion de Josefine Öqvist (68′). La France termine donc le tournoi 4e, de loin son meilleur résultat international, et a convaincu de nombreux observateurs par son jeu. L’avenir lui appartient !

 

 

 

 

Crédits vidéos : youtube

 

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer