En 1991, les Etats-Unis remportaient la première Coupe du Monde

Cette année aura lieu au Canada la 7e Coupe du Monde de football féminin. Alors que la plus grande compétition internationale approche à grands pas, retour sur les six éditions précédentes. Cette semaine, focus sur la première Coupe du Monde jouée en Chine en 1991, et plus particulièrement le parcours des Etats-Unis, vainqueur de la compétition

 

A l’époque, la FIFA n’est pas vraiment convaincue par le football féminin et refuse l’appellation de « Coupe du Monde » à la compétition,  nommée du coup « Championnat du Monde de football féminin pour la Coupe M&Ms ». M&Ms, car le seul sponsor de la compétition est Mars Incorporated, propriétaire de la marque. De plus, pour « rendre la vie plus facile aux joueuses », la durée des matches est réduite à 80 minutes. Il a même été question d’utiliser un ballon taille 4… idée fort heureusement non retenue. La compétition n’a pas encore commencé que les joueuses savent qu’elles ne sont pas encore vraiment prises au sérieux.

 

Les Etats-Unis intouchables en poule

Les Etats-Unis d’April Heinrichs sont opposés à la Suède, le Brésil et le Japon dans le groupe B. Face à la Suède de Pia Sundhage, les Etats-Unis prennent l’avantage au bout du temps additionnel de la première période grâce à Carin Jennings (40′) et peuvent remercier leur gardienne Mary Harvey qui leur a permis de rester dans le match. Assommées, les Suédoises encaissent deux buts supplémentaires en deuxième période, le premier sur une superbe frappe lointaine de Carin Jennings (49′), le second sur une nouvelle magnifique frappe lointaine de la jeune Mia Hamm (qui joue alors en défense, 62′). Anette Hansson rate un penalty dans la foulée pour la Suède, mais Lena Videkull profite d’un ballon relâché par Mary Harvey pour réduire le score (65′). Ingrid Johansson relance ensuite complètement les Suédoises d’une magnifique frappe lobée de 35 mètres (71′). La fin du match est tendue et riche en occasions, ce qui fait le bonheur d’une foule venue nombreuse, mais le score n’évoluera pas. Les Etats-Unis tiennent leur premier succès dans la compétition.

 

Face ensuite au Brésil et au Japon, les Américaines ne feront pas de détails en s’imposant tout d’abord cinq buts à zéro face au Brésil dans un match dominé de bout en bout, grâce à un doublé d’April Heinrichs et des buts de Carin Jennings, Michelle Akers et Mia Hamm. Face au Japon ensuite, un doublé de Michelle Akers et un dernier but de Wendy Gebauer pour un score final donc de trois à zéro permettent au Etats-Unis de terminer la phase de poule avec six points au compteur (ndlr : la victoire ne comptait que deux points). Direction les quarts de finale, face à… Taiwan.

 

Le calme avant la tempête

Face à Taiwan en quart de finale, les Etats-Unis et surtout Michelle Akers écrasent leur adversaire. 7-0 au final, dont un quintuplé pour l’attaquante, qui porte son total buts dans la compétition à huit. Julie Foudy se charge d’inscrire les deux autres buts de la rencontre. En demi-finale, c’est l’Allemagne qui se dresse sur la route des Américaines. Les compatriotes de Silvia Neid (qui passe la rencontre sur le banc) et de Martina Voss-Tecklenburg (coach actuelle de la Suisse) se font éliminer 5-2. Carin Jennings inscrit un triplé en première mi-temps, April Heinrichs un doublé en deuxième période. La buteuse allemande Heidi Mohr en première période et Bettina Wiegmann en seconde avaient redonné un peu d’espoir à l’Allemagne, en vain. Score final, 5-2, les Etats-Unis dominent leurs adversaires sans souci jusque-là, à l’exception de la Suède en ouverture.

 

En finale face à la Norvège, c’est beaucoup plus compliqué. Devant plus de 63000 spectateurs enthousiastes, le match est serré et disputé entre deux équipes physiques. A la mi-temps, le score est de un but partout. Linda Medalen a répondu à l’ouverture du score de Michelle Ackers. En seconde mi-temps, les occasions défilent, les minutes aussi, et alors que l’on se dirige vers les prolongations, une passe en retrait de Tina Svensson pour sa gardienne, trop faible, est interceptée par Michelle Ackers qui élimine Reidun Seth pour aller inscrire le but de la victoire à deux minutes de la fin du temps réglementaire (78′). S’il n’est pas le plus beau, ce but de Michelle Ackers est cependant considéré par Sports Illustrated, magazine sportif de référence aux Etats-Unis, comme un des plus importants de l’histoire du football états-unien. Il lui a après tout offert la première Coupe du Monde de son histoire…

 

 

 

 

Pour l’anecdote

Michelle Ackers, meilleure buteuse avec 10 buts (meilleur total sur une Coupe du Monde féminine), s’est nourrie principalement de beurre de cacahuète accompagné de pain et de barres chocolatées Snickers pendant la compétition. Les conséquences d’un fixe journalier de 10$ et d’une méfiance envers la nourriture chinoise…

 

 

 

 

Crédits photo et vidéo : tumblr, fifa, youtube

 

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