E. Le Sommer : « La réussite s’est évadée »

Muette et peu en réussite au cours des deux premières rencontres de cette She Believes Cup, l’attaquante de l’équipe de France féminine Eugénie Le Sommer traverse une période de doute. La vie cruelle d’une attaquante qui enfilait les buts comme des perles il y a un an.

 

 

 

Comment vivez-vous cette tournée américaine ?

E-L.S : « Je vais dire, ça va, après cela pourrait être mieux c’est sûr. On est des compétitrices et on reste sur deux défaites en deux matches. Forcément au niveau sportif on est déçu après on est dans de bonnes conditions, on vit bien, les hôtels sont biens, le groupe vit bien. De ce côté là ça va, et après c’est au niveau sportif que l’on aurait aimé faire mieux. Il reste un match pour se rattraper.

 
Avec ces deux défaites consécutives, le moral en a pris un coup ?

– Oui surtout après cette deuxième défaite car le but fait mal. On le prend à la 90e minute et on pensait tenir au moins le match nul. Je me suis sentie comme après un échec en Coupe du monde ou aux JO, vraiment abattue, sur le coup on se dit que ce n’est pas possible, on est maudit on va dire. On a l’impression d’être dans une compétition et d’avoir tout perdu. On avait mis beaucoup d’ingrédients dans ce match mais malheureusement, à la fin c’est nous qui perdons. On était très déçu, là ça va mieux mais c’est vrai que cela nous a mis un petit coup au moral.

 
Au niveau personnel, la réussite semble vous avoir quittée ?

– Elle s’est évadée… (sourire) Non c’est dur parce qu’on a envie d’aider l’équipe surtout dans ces moments où ce sont des gros matches et on ne peut pas se permettre d’avoir dix occasions pour marquer. Malheureusement, devant on n’est pas efficace moi la première. C’est sur car on sait que c’est à nous d’aider l’équipe mais cela ne veut pas rentrer. J’espère que cela va aller mieux et que l’on va retrouver notre efficacité après je sais que cela ne passe pas que par nous mais on est attaquante et on doit être décisive. Dans ces matches clés il faut marquer et malheureusement on n’a pas su le faire alors la défaite est aussi dure pour nous parce qu’on aurait pu faire mieux. C’est un challenge pour nous ce dernier match, il faut que l’on marque et que l’on gagne surtout.

Qu’est-ce que vous vous dites lorsque vous êtes face à cette situation sur le terrain ?

– C’est dur parce qu’on se dit que cela ne veut pas rentrer. Déjà contre l’Allemagne, on peut gagner et cela ne rentre pas, et cela recommence contre les Etats-Unis. Forcément, il y a un petit doute qui se met en place. On n’a pas ce petit brin de réussite avec nous, le poteau n’est pas rentrant, la barre n’est pas rentrante. Après, moi, j’ai une occasion on va dire en or, je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans ma tête, je ne sais pas pourquoi je rate ce ballon (sur le centre d’Elodie Thomis à la 11e minute de jeu).

 

Il y a un an, vous enfiliez les buts comme des perles, en ce moment c’est plus compliqué. C’est la vie cruelle d’une attaquante… 

– Oui, oui après cela fait partie du métier d’attaquante aussi, je le sais. Mais c’est dur de passer par ces moments là. Forcément, en plus on est pointé du doigt parce que ce sont des gros matches où on n’a pas beaucoup d’occasions, parce que c’est un but qui va te faire gagner le match. Et ne pas réussir à le mettre c’est dur mais il ne faut pas baisser les bras, continuer à travailler, essayer de ne pas douter même si c’est difficile et repartir de l’avant. Je connais mes qualités je sais que cela va revenir mais je ne sais pas quand. Il faut que j’accélère le processus. »

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