E.Beauchet : « Construire Juvisy par la formation »

Emmanuel Beauchet, ancien éducateur des U19 de l’Estac sera le prochain entraîneur des filles de Juvisy. Alors que son contrat troyen a pris fin en début de semaine, le nouveau coach évoque avec un grand sourire son projet et ses objectifs pour le FCF Juvisy : motivation, espoir et enthousiasme, sont ses maîtres-mots.

 

 

 

 

Après dix ans passé à l’Estac, vous rejoignez Juvisy pour la saison prochaine, comment s’est passé le recrutement ?

E.B : « La proposition est venue de la présidente de Juvisy Marie-Christine Terroni et du directeur technique Claude Deville. Ils m’ont proposé le projet et leur vision pour le club, et cette présentation m’a séduit. La qualité de la structure, du groupe et du staff qui vont travailler avec moi m’ont attiré.

 

Ce n’était pourtant pas votre premier choix…

– J’avais la volonté d’évoluer après dix ans à Troyes, et c’est vrai je pensais évoluer au sein de l’Estac car je suis attaché au club, aux gens et à la ville, mais malheureusement  ça ne s’est pas fait.

 

Votre nomination en a d’ailleurs surpris plus d’un…

– Moi aussi ! Après, chacun a le droit de penser ce qu’il veut !

 

Etiez-vous déjà un amateur de football féminin ?

– Comme tout éducateur passionné, je suivais l’équipe de France féminine. Tout le monde est conscient du développement du foot féminin et de la politique fédérale en sa faveur. Il y a un réel engouement et une volonté de le construire.

 

Vous passez des U19 masculin à la D1 féminine, c’est une promotion, une reconnaissance de votre travail ?

– C’est un challenge. Je suis ravi, c’est enthousiasmant et motivant. C’est le début d’un nouveau projet avec des collaborateurs investis, compétents et chaleureux. C’est moi qui suis reconnaissant de ce que l’Estac m’a apporté. Ces dix ans ont été un enrichissement énorme, c’est le club qui m’a permis de me former, d’obtenir mon certificat de formateur, d’apprend par les échanges avec Christian Caminiti, Didier Christophe, Claude Robin, et avec Jean-Marc Furlan, dont l’inspiration est très importante… J’ai toujours eu l’impression d’avancer dans un milieu extrêmement riche dans lequel j’étais très bien, je dois beaucoup au club et au président Philippe Pichery qui nous a toujours permis de travailler dans de très bonne conditions d’où mon attachement au club.

 

Vous passez aussi d’un club professionnel très structuré à un club qui reste aujourd’hui amateur, quelle est votre vision des choses ?

– Je le vois bien : il y a une réelle volonté de la présidente d’évoluer donc c’est positif.

 

Avec de grands projets ?

– Sûrement…

 

Le club vous a attribué un objectif de formation, ça en fait partie ?

– Je vais d’abord travailler avec le groupe de première division, et réfléchir ensuite avec Pascal Gouzenes, l’ancien entraîneur et nouveau responsable de la formation. Nous savons déjà que l’objectif est de continuer à construire le club et à développer la formation dans les années à venir.

 

C’est-à-dire ?

– (Silence) L’idée est de mettre en place une politique cohérente globale sur l’ensemble du club pour être le plus performant possible par rapport à la concurrence et de le pérenniser par rapport aux autres clubs.

 

Justement dans ce championnat de D1, il y a des disparités énormes entre des clubs comme l’OL ou le PSG et des clubs plus petits, plus modestes, dont Juvisy fait partie…

– L’évolution passe par la formation tout en restant attaché au club et à ses valeurs. Cela fait partie de la réflexion du staff… Nous voulons continuer à construire le club, rester le pus haut possible en D1 et développer la formation pour que dans l’avenir l’équipe soit composée de filles formées à Juvisy.

 

Pour coacher l’équipe vous êtes associé à Laure Lepailleur, un duo complémentaire ?

– Cela faisait partie des conditions de ma venue. Laure Lepailleur a été trois fois championne de France, elle a été internationale et a participé à une demi-finale de Coupe du Monde… C’est vraiment une joueuse reconnue. Je voulais aussi être associé à une femme pour collaborer et comprendre plus vite certaines choses. C’est un atout de collaborer avec une adjointe car elle a le vécu et l’expérience de la vie de groupe dans le sport féminin. Le club a bâti son projet comme ça, et c’était indispensable. Je suis ravi.

Sur le terrain, vous la voyez comment cette future équipe ?

– C’est trop tôt pour le dire, je prends mes fonctions le 20 juillet et je vais commencer par un temps d’observation pour évaluer le potentiel de chaque joueuse et de l’équipe. A partir de là, on affinera les objectifs.

 

Avec des mouvements ?

– Oui… Karima Benameur, Charlotte Bilbault, Sophie Vaisse, et Dina Jeanjean arrivent et Sandrine Bretigny et deux jeunes gardiennes partent. C’est une continuité avec des éléments nouveaux…

 

Vous rejoignez aussi Gaëtane Thiney, Auboise également…

– Il n’y a aucun rapport avec Gaëtane Thiney. Je ne la connais pas plus que vous. Ce n’est pas elle qui est à l’origine de ma venue, mais je suis très content de travailler avec une fille comme Gaëtane Thiney. »

 

 

Propos recueillis par Lucie Tanneau

 

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