Dents de sagesse, numéro 2, Schelin… 5 choses à savoir sur Laëtitia Philippe

La gardienne de Montpellier, qui a obtenu la deuxième place en championnat cette saison, va vivre une nouvelle compétition dans l’ombre de Sarah Bouhaddi. Toujours prête à porter secours aux Bleues en cas de besoin.

 

 

 

 

 

Deux titres en carrière

Arrivée à 16 ans au club, en 2007, Laetitia Philippe n’a jamais rien gagné avec Montpellier, malgré bientôt dix saisons passées au sein de l’effectif numéro 1 des Héraultaises. Deuxièmes cette saison, les Montpelliéraines trustent les premières places de D1 féminine, bloquées par l’OL et le PSG, et n’y arrivent pas en Coupe de France : 5 défaites en finale lors de ces 8 dernières années. Ses deux titres, la gardienne, native de Chambéry, les a conquis d’abord en équipe de France en 2010. Alors en catégorie U19, elle a gagné avec les Bleuettes le championnat d’Europe, en dominant l’Angleterre en finale (2-1). Ensuite, lors de la saison 2008-2009 elle s’était imposée avec le MHSC en finale du challenge de France (ancêtre de la Coupe de France) face au Mans.

 

Stoppée dans son élan à cause… de ses dents de sagesse

Auteure d’une saison 2011-12 pleine (2070 minutes disputées), conclue par une troisième place en D1, la goal sudiste ne parvient pas à enchaîner lors de l’exercice suivant, ne disputant que onze rencontres. La raison ? Une série de blessures qui l’empêche de fournir des efforts répétés, et la mette plusieurs fois sur le flan. Mais la gardienne trouvera son salut lorsqu’on lui enlèvera ses dents de sagesse, cause principale de ses pépins physiques, comme le rapportait alors 20 Minutes. Un travail payant puisque, hormis une grosse blessure à l’épaule en 2014-2015, la Savoyarde n’a plus jamais été autant embêtée par son corps.

 

Déterminante dans la saison du MHSC

Arrivé au sein de la section féminine en 2015, après avoir été entraîneur des gardiens chez les pros et au centre de formation, Dominique Deplagne, qui travaille au quotidien avec Laetitia Philippe, se dit bluffé par le mental de sa gardienne : « Elle a beaucoup de volonté et de caractère sur le terrain même si ça ne saute pas aux yeux tout de suite. Elle a une grosse force mentale ». Pour lui, le dernier rempart du MHSC féminin a, du haut de son mètre 73, grandement contribué à la deuxième place obtenue cette saison en D1. Le 23 mars dernier, alors tenu en échec sur la pelouse d’Albi lors de la 17e journée, Montpellier manque d’être surpris juste avant la mi-temps par une contre-attaque semble-t-il assassine de l’ASPTT. « Mais «Leti’» a sorti, comme souvent, le geste décisif. C’était l’arrêt de l’année pour moi, se remémore Deplagne. On savait qu’il fallait qu’on gagne tous nos matches, et finalement ça nous a permis de l’emporter [sur un but de Cayman à la 62e minute, NDLR] ». Et ainsi de se qualifier pour la Ligue des Champions, que Philippe retrouvera pour la première fois depuis la saison 2009-2010.

 

Son statut en équipe de France : ambitieuse mais pas jalouse

Laetitia Philippe, très réservée en dehors des terrains, sait qu’elle a fait des progrès ces dernières années : « Je progresse un petit peu chaque saison, je suis encore jeune [26 ans] je sais que j’ai beaucoup de points à améliorer et je travaille dur pour cela, en tout cas moi je fais tout de mon côté, je me donne à fond. La clé de la réussite c’est le travail et la concentration », confiait-elle ainsi en cours de saison à Foot d’Elles. Mais elle sait qu’en équipe de France, l’inamovible Sarah Bouhaddi restera la numéro 1 cet été. Une situation dont elle ne prend pas ombrage : « On n’est jamais sûr de rien, l’équipe de France ça passe aussi par les performances en club, donc il faut être performant. Sarah a peut-être un statut d’intouchable mais c’est parce qu’elle a démontré ses qualités, on sait de quoi elle est capable et je pense que c’est légitime qu’elle soit titulaire en équipe de France », avouait-elle également.

 

Lotta Schelin, son pire cauchemar

Chez les hommes, les gardiens de première division ont longtemps dû faire face, non sans appréhension, au géant suédois Zlatan Ibrahimovic. Avec 122 buts au compteur en quatre saisons passées dans l’Hexagone, il faut dire que l’attaquant du PSG les a tous fait souffrir. Ce fût aussi le cas pour sa compatriote Lotta Schelin qui, en 8 saisons avec Lyon, a inscrit 143 buts en D1 féminine. De quoi amener Laëtitia Philippe à rendre hommage à l’ancienne buteuse lyonnaise, partie en 2016 : « C’est la meilleure joueuse contre laquelle j’ai joué… Elle a marqué beaucoup de buts d’ailleurs », rappelait-elle dans des propos rapportés par le site officiel du club montpelliérain.

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