D1 : Saint-Etienne vers la stabilité

La saison 2016-2017 de Division 1 reprend ses droits le 11 septembre. Avant le coup d’envoi, la rédaction vous propose son tour des clubs. Aujourd’hui, c’est l’AS Saint-Etienne qui est passée au crible. Présentation d’une équipe qui pourrait en surprendre plus d’un cette année.

 

 

 

 

 

Un. C’est le nombre de point qui séparait les joueuses de l’AS Saint-Etienne de la cinquième place l’an dernier. Au terme d’une saison bien treminée à l’issue de laquelle les Vertes avaient remporté huit rencontres, les protégées d’Hervé Didier arrivent une nouvelle fois avec de l’ambition. De quoi viser une cinquième place derrière le « Big Four » (OL, PSG, MHSC, Juvisy) en fin de saison, et même de voir plus loin ?

    

Objectif stabilité

L’année dernière, l’effectif des féminines de l’AS Saint-Etienne avait connu un important turn-over. Cette saison et malgré la stabilité comme maître-mot, le sixième du dernier championnat a dû faire face à un renouvellement. En effet, huit joueuses sont arrivées. « Nous avons un effectif qui a encore beaucoup bougé cette année », confie Hervé Didier. Si l’équipe première atteint tout juste les 22 ans de moyenne d’âge, cela pourrait être un véritable atout. « Nous avons misé sur de jeunes joueuses, qui ont beaucoup de talent et d’indéniables qualités techniques », poursuit le coach des Vertes. Des jeunes joueuses, comme Lucie Pingeon, 20 ans. Celle qui a débuté dans le football à l’Olympique lyonnais et qui évoluait au sein du club rhodanien jusqu’à la saison dernière, était à la recherche de temps de jeu pour se montrer davantage en D1. « Je voulais rester dans la région avant tout, et Saint-Etienne m’a proposé un projet sportif intéressant », déclare celle qui est désormais sous contrat fédéral avec l’ASSE. « Lucie, comme d’autres d’ailleurs, s’entraînent sept fois par semaine, ce qui est beaucoup plus qu’avant, preuve que le club souhaite tendre vers la professionnalisation », ajoute Hervé Didier. En quête d’un nouveau challenge après plusieurs saisons passées dans un club où elle a notamment connu des apparitions en Ligue des Champions, Lucie Pingeon arrive « pour jouer, avant tout. J’ai envie d’être titulaire et de connaître de nombreuses apparitions en D1. Je suis prête à me donner à fond pour l’équipe ».

 

Des moyens plus importants

Des perspectives de développement, Saint-Etienne en a eu depuis plusieurs saisons. Arrivée au club en 2008, Maeva Clémaron, capitaine, constate « une importante évolution depuis mon début de carrière ici ». Au départ, « nous ne disposions pas des mêmes moyens qu’aujourd’hui, à savoir des structures de qualité, des équipements professionnels, et tout ce qui est mis à notre disposition pour une pleine réussite ». Désormais, les joueuses de l’AS Saint-Etienne s’entraînent à l’Etrat, sur un terrain dédié (qui possède d’ailleurs une grande tribune et une salle de presse), à quelques mètres seulement de l’équipe masculine. Une initiative du club qui pourrait permettre à l’ASSE de relever ses objectifs en D1. « Nous voudrons faire mieux que l’an dernier », commence Hervé Didier. « Il faudra être prudents, car les promus arrivent avec de l’ambition » (Marseille, Bordeaux, et Metz, ndlr). S’il n’y aura que deux descentes cette année, les joueuses du 42 restent méfiantes. « On se souvient toutes du début de saison raté de l’an passé », affirme Maeva Clémaron. Et Hervé Didier d’ajouter : « C’est un peu notre péché. Nous avons du mal à démarrer, il faut toujours un peu de temps avant que la machine se mette en route. Nous aimerions entamer ce nouvel exercice de meilleure façon ».

 

Rodez, Bordeaux, Lyon, et Montpellier. Voilà pour les quatre premiers adversaires de l’ASSE cette saison. « La priorité sera de remporter les deux premiers matches », explique Hervé Didier. Si Rose Lavaud et ses partenaires avaient accroché le MHSC l’année dernière (1-0 et 1-1), le coach de l’équipe du Forez préfère se concentrer sur les deux échéances à venir. « Rodez, c’est du costaud. Bordeaux, nous les connaissons moins, mais je ne doute pas de leurs ambitions. Je ne sais pas si les matches de Lyon et de Montpellier seront les plus difficiles, car nous nous sommes toujours bien défendus contre les grosses équipes », poursuit-il. Avant de conclure : « Souvent, lors des matches plus « faciles », on se désunit par excès de confiance. Je veux absolument éviter cela. Le groupe a changé, l’état d’esprit également. Nous partons sur de nouvelles bases, et nous allons prendre toutes les équipes au sérieux ».

 

La stat : 13

C’est le nombre de joueuses âgées de moins de 20 ans (ou de cet âge) qui composent l’effectif stéphanois à la reprise. Qu’elles soient recrues, au club depuis plusieurs saisons, ou toutes justes arrivées de la formation U19, ces filles apporteront une part de fraîcheur à une équipe qui souhaite très clairement élever son niveau de jeu et ses objectifs cette saison.

 

Joueuses à suivre

Fraîchement débarquées de l’Olympique lyonnais où elles ont effectué leur formation, les joueuses de la génération 96 Lucie Pingeon et Maëlle Garbino seront à suivre de près. En manque de temps de jeu, elles sont décrites par leur nouvel entraîneur comme « des joueuses de qualité qui représentent l’avenir du football français ». Au rayon jeunesse, Kelly Gago sera aussi à surveiller, elle qui a scoré à trois reprises lors de la phase de préparation des Vertes. « Kelly a encore des choses à apprendre, mais nous sentons un réel potentiel chez elle. Il va lui falloir du temps, mais je suis convaincu par son talent et ses qualités », confie Hervé Didier. Titularisée à dix-sept reprises lors du précédent exercice, Rose Lavaud complète notre rubrique des joueuses à suivre. La saison 2016-2017 pourrait être une nouvelle chance de se montrer en D1 pour la native de Tulle. Systématiquement titularisée lors des matches de préparation, l’attaquante de 24 ans devrait pouvoir apporter son expérience à son équipe.

 

 

 

 

Benjamin Roux, à l’Etrat 

 

Crédit photos : ASSE.

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