Claude Rioust : « Le maintien, j’y crois plus que tout »

A seulement trois journées de la fin du championnat, cinq équipes se battent encore pour éviter la relégation. Alors que le sprint final est bel est bien lancé, Foot d’Elles a souhaité donner la parole aux coachs de ces formations en situation délicate. Second entretien de la semaine avec Claude Rioust, l’entraîneur d’Arras.

 

Ce dimanche, Arras disputait un match primordial contre Yzeure. Vous meniez d’un but à la pause avant de vous incliner 3 à 1. Comment expliquez-vous que votre équipe ait sombré en seconde période ?

 

C’est surtout la première période qui nous a fait perdre le match. Nous avons eu les opportunités pour marquer un, voire deux buts supplémentaires et ainsi tuer le match, chose que nous n’avons pas su faire. Il est vrai qu’elles nous ont été supérieures au niveau de l’engagement en seconde période, mais c’est avant tout en première mi-temps que nous perdons ce match.

 

Il vous reste trois matches à disputer contre trois équipes mieux classées que vous à savoir Soyaux, Montpellier et Guingamp. D’un point de vue comptable, quel est l’objectif d’Arras ?

 

Pour être sûr de nous sauver, il nous faut 7 points, soit une victoire et un match-nul. Nous avons utilisé notre dernier joker dimanche contre Yzeure. Malgré tout, nous ne sommes pas dans l’obligation de gagner ; si nous arrivons à ne pas perdre nos matches, nous devrions pouvoir rester devant nos concurrents. Les joueuses ont leur destin en main, nous ne dépendons de personne pour rester en D1. Le maintien, j’y crois plus que tout.

 

Quel fut selon vous le match le plus abouti du FCF Arras cette saison ?

 

Si je devais mettre un match en avant, ça serait celui face à Rodez à domicile. Nous avions une grosse pression sur les épaules, que nous avons su gérer. Au final, nous sommes repartis avec les 4 points de la victoire qui nous permettent aujourd’hui de pouvoir espérer rester en D1 une année supplémentaire.

 

 

Quelle serait selon vous la qualité première de votre équipe et pourquoi ?

 

Sa générosité et son état d’esprit. Quand on voit ce que les filles ont été capables de faire à Saint-Etienne alors qu’elles étaient menées 1 à 0. Revenir dans la partie c’était très fort, d’autant que nous aurions presque pu l’emporter. Là, nous repartons dans une période de 4 semaines sans jouer ; ce n’est pas évident pour les filles de rester motivées et pourtant c’est toujours le cas. C’est dans ce sens là que je trouve l’état d’esprit très bon.

 

Une ou plusieurs joueuses vous ont-elles particulièrement impressionné pour votre première saison du côté d’Arras ?

 

C’est avant tout un groupe. Nous avons connu pas mal de pépins cette saison, notamment avec les blessures de nos gardiennes de but. Au niveau des recrues, sur les quatre, trois se sont blessées assez gravement. Nous avons joué de malchance cette saison mais, malgré cela, le groupe est resté soudé. Je n’ai pas de joueuse qui sorte du lot, j’ai un groupe.

 

 

Quoi qu’il arrive, maintien ou descente, serez-vous toujours entraîneur d’Arras la saison prochaine ?

 

J’aimerais pouvoir vous répondre, mais honnêtement je ne sais pas encore. Nous avons évoqué la question avec le président et pour le moment il n’y a rien de décidé. Logiquement je devrais rester, mais dans le football tout va très vite donc on ne sait jamais. Une chose est sûre, j’ai envie de rester à Arras, que ce soit en D1 ou en D2. Après, si le club ne se manifeste pas rapidement et ne fait pas le nécessaire pour que je reste, je devrai faire des choix. D’autant plus que j’ai reçu d’autres propositions de clubs féminins, dont un en D1. Dans tous les cas, pour le moment je suis Arrageois et je compte bien le rester.

 

 

Crédits photos: Jean-Luc Martinet

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