Christophe Parra, meilleur entraîneur de D2

Le championnat bientôt terminé, c’est l’heure du bilan… et des récompenses pour les joueuses du championnat de France de D1 et D2. Cette année, la rédaction de Foot d’Elles a décidé de remettre huit trophées correspondant à différentes catégories. En D2, le technicien marseillais Christophe Parra a été élu meilleur entraîneur de cette saison 2015-2016.

 

 

 

Présent au club depuis la création de l’équipe féminine, Christophe Parra a été le chef d’orchestre des différentes saisons olympiennes. Le technicien, partisan du jeu offensif, a réussi à faire gravir les échelons à l’Olympique de Marseille consécutivement jusqu’en D2 avant d’échouer de peu pour la montée en D1 l’année passée. Mais la saison 2015-2016 fut la bonne. Unique équipe encore invaincue des trois groupes, l’OM a été sacré champion de D2 et a donc validé son ticket pour la Division 1. Un retour dans l’élite tant espéré dont l’entraîneur aura été l’un des grands artisans par son attachement au club, au projet et à ses valeurs afin que le collectif soit mis en avant. Presque logiquement, suite à la saison de l’OM, Christophe Parra a été élu par la rédaction de Foot d’Elles et ses consultants « Meilleur entraîneur de Division 2 ».

 

 

 

Qu’est-ce que cela fait d’être élu meilleur entraîneur de D2 sur cette saison 2015-2016 ?

C.P : « Déjà, je remercie Foot d’Elles et les personnes qui ont participé au vote mais moi, si vous voulez, une distinction individuelle dans un sport collectif j’ai du mal à comprendre, même si je remercie du fond du cœur tout le monde. L’équipe ce n’est pas une juxtaposition d’individualités, c’est un groupe, c’est un collectif. Avant de remercier toutes ces personnes en mon nom propre je vais les remercier au nom de la section féminine de l’Olympique de Marseille et bien évidemment au nom du club.

 
Quelle est la recette de Christophe Parra ?

-Un secret ? Déjà c’est de rester soi-même. Gravir une montagne dans l’ombre, sous la neige, dans le froid, on ne voit pas forcément quand tu glisses ou que tu te trompes de sentier. Par contre, une fois arrivé là-haut, il y a beaucoup de lumière, d’observateurs, d’échanges, c’est important de rester soi-même et de ne pas être omnibulé par la lumière. Et puis, il faut continuer à apprendre tous les jours, avancer avec des personnes aux vraies valeurs humaines et avancer avec un vrai projet de jeu.

 
Quels ont été les moments forts de cette saison ?

– En y repensant, c’est la saison en elle-même, sa gestion. C’est l’analyse que l’on a pu avoir sur l’échec de la saison dernière et ce qui nous a manqué. On a essayé de beaucoup cogiter à tout ça et essayer de se transférer sur cette saison en essayant tout doucement d’éliminer tous les petits soucis. Essayer d’avoir plus de maturité, et faire attention à être régulier sur la saison. C’est cette dynamique là qui a permis au groupe de progresser au fil de la saison.

 
Vous qui êtes là depuis le début du projet, cette montée doit être une récompense du travail accompli ?

– C’est vrai que depuis dimanche, j’ai pris peut-être un peu plus de recul et essayé de me poser pour réfléchir à l’évolution que l’on a pu avoir. Il faut savourer, la société est difficile, la vie n’est pas évdente. Quand on arrive à avoir une réussite collective comme celle-là c’est important aussi de s’asseoir en haut des montagnes gravies et contempler ce qui a été réalisé. Partir de pas grand chose, c’était une réelle aventure. Tu pars un peu dans l’inconnu et c’est vrai qu’une fois arrivé à cet objectif là, tu te remémores les étapes, et au fur et à mesure de ce pélerinage, ce sont tous les pélerins qui ont permis une évolution exponentielle du projet ».

 

 

L’avis de Caroline Pizzala : « On peut beaucoup discuter avec lui, c’est quelqu’un de très humain très ouvert au dialogue. C’est quelque chose d’appréciable dans le foot féminin, je n’ai pas forcément eu de dialogue avec mes anciens entraîneurs. Alors c’est vrai que je vieillis un peu et que le statut change un peu alors peut-être que ce dialogue là c’est normal que je ne l’ai pas eu avant et un peu plus maintenant. C’est quelqu’un de très professionnel, il observe beaucoup, il regarde beaucoup de matches, chaque détail compte, il décortique vraiment toutes les rencontres. J’ai vraiment beaucoup d’affection et de respect pour lui. C’est quelqu’un qui aime bien jouer, il construit son équipe avec une équipe qui a le ballon. »

 

 

Le clip hommage de l’Olympique de Marseille à Caroline Pizzala et Christophe Parra.

 

 

Crédit photo : om.net

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