Chloé Bornes, l’histoire d’une arrivée en famille

Fraîchement débarquée de Toulouse cet été, c’est avec beaucoup d’ambition que Chloé Bornes, défenseure de formation, est partie tenter une nouvelle aventure à Rodez. Déterminée à gagner sa place au sein d’un collectif armé pour se maintenir dans l’élite, la native de Gourdon compte bien s’inscrire durablement dans le projet ruthénois. Portrait.

 

Elle est arrivée dans le football à l’âge de quinze ans. Chloé Bornes, vingt-deux ans depuis début août, a toujours pleinement vécu sa passion pour le football. « J’ai énormément travaillé pour en arriver là », commence celle qui figurera parmi l’effectif ruthénois ce week-end, à l’occasion de son premier match de championnat. Après sept années passées à Albi au cours desquelles elle n’aura connu que deux matches en D1, la défenseure de Rodez avait pour objectif de figurer, à nouveau, dans l’élite du football féminin Français. La saison dernière, Chloé Bornes l’a passée à Toulouse. « Il fallait que je gagne en expérience, et que je continue à travailler pour être au niveau des autres joueuses de D1 ».

 

Pourquoi Rodez ? « D’abord parce que c’est un club qui va me permettre de goûter de nouveau au haut niveau ». En effet, si elle a grandement apprécié sa saison toulousaine, la Lotoise d’origine ne se voyait pas effectuer une nouvelle année à l’échelon inférieur. « J’étais à la recherche d’un nouveau challenge, et j’ai décidé de partir à Rodez, notamment car c’est un club phare du Midi-Pyrénées, région que j’apprécie énormément ». De plus, « cette équipe entame sa sixième saison dans l’élite, ce qui montre que le club a de belles ambitions ». Conquise par l’état d’esprit aveyronnais, l’ancienne Albigeoise se retrouve parfaitement dans le projet de jeu proposé, « qui se focalise sur la combativité et le fait de ne rien lâcher du début à la fin d’un match« , précise-t-elle. Les joueuses de Rodez, qui entameront une nouvelle saison dans l’élite ce week-end avec un périlleux déplacement dans la capitale, ont très bien accueilli Chloé Bornes. « Après un chaleureux accueil, je me suis vite aperçue que mon nouveau club était installé dans une ambiance familiale ». Conquise « dès mon arrivée », la néo-Ruthénoise confie. « Les dirigeants et le staff m’ont tout de suite mise à l’aise. J’ai vraiment apprécié leur démarche pour me faire venir, et je tire un bilan positif de mon intégration ».

 

Il faut dire que tout avait été préparé afin que Chloé Bornes soit accueillie dans les meilleures conditions. Quelques semaines avant son arrivée, la joueuse avait eu l’occasion de rencontrer son nouvel entraîneur (Stéphane Joseph). Venu spécialement afin d’observer les performances de sa nouvelle protégée, celui qui dirigera l’équipe première du RAF cette année s’était rendu au dernier match de la saison de Toulouse, en déplacement à Marseille le 24 mai dernier. « J’ai été agréablement surprise par sa présence. Il était venu me voir jouer. Je pense qu’il est nécessaire pour une nouvelle joueuse de se sentir soutenue par ses nouveaux dirigeants ». Par la suite, « nous nous sommes rencontrés à Rodez, afin qu’il m’expose un projet du groupe D1 pour la saison à venir, auquel j’ai tout de suite adhéré ». Il faut dire que « Rodez est l’exemple typique des clubs à petits budgets qui arrivent à réaliser de bonnes performances au sein d’un championnat de plus en plus relevé chaque année. C’est intéressant de voir que des formations comme celles-ci parviennent à conserver leur place à ce niveau ». Tout au long de cette saison 2015-2016, Chloé Bornes et le RAF auront à cœur de montrer qu’avec des moyens moins conséquents que les grosses écuries du championnat (« Lyon, Paris, Juvisy, ou encore Montpellier », précise-t-elle), « nous arriverons tout de même à réaliser une belle saison ». Pour parvenir à cette fin, « il faudra avant tout assurer notre maintien le plus rapidement possible, avant d’aller chercher, pourquoi pas, la sixième, voire la cinquième place », assure-t-elle.

 

 

<< Assurer notre maintien >>

 

 

 

En ce qui concerne ses objectifs personnels, la défenseure de vingt-deux ans est catégorique. « Je chercherai à obtenir un maximum de temps de jeu. Je suis venue pour jouer, et j’ai envie de me faire plaisir sur le terrain ». Un statut affiché, des ambitions relevées, et une place de titulaire qu’il faudra décrocher au fil du temps. Si Chloé Bornes est prête pour ce nouveau défi, il lui faudra cependant travailler dur pour y parvenir, d’autant plus qu’elle tentera, cette année, une licence dans le domaine des ressources humaines. « C’est la première fois que je m’aperçois de la difficulté qui réside dans le fait d’associer football et activité professionnelle ». Désireuse de poursuivre cette formation en alternance, la joueuse est confrontée à un problème auquel nombre de ses partenaires doivent aujourd’hui faire face. « Certains employeurs ont un a priori négatif sur cette double activité ». En passant plusieurs entretiens d’embauche, « je me suis vite aperçue que les entreprises avaient des craintes à ce niveau-là ». En effet, certaines redoutent une mauvaise ponctualité. « Si j’ai eu un match difficile ou que je me suis blessée le week-end, le patron peut avoir peur que je ne sois pas opérationnelle pour travailler le lendemain », explique-t-elle. « Cependant, je pense qu’avec une bonne organisation, nous pouvons aisément nous en sortir, même si la quantité de travail à fournir est double. Ma vie professionnelle reste très importante, et je suis aujourd’hui prête à la concilier avec le football ».

 

D’ores et déjà au travail sur comme en dehors du terrain, c’est ce week-end que débutera l’aventure ruthénoise de Chloé Bornes, avec un premier déplacement dans la capitale en guise d’entrée en matière. 

  

 

Propos recueillis par Benjamin Roux

 

Crédit photos : Rodez Aveyron Football / Chloé Bornes.

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