Ces onze joueuses qui ont marqué l’Euro…

Avant de refermer la page de cette édition 2017 de la coupe d’Europe, il est de bon ton de revenir, comme de coutume, sur les 11 joueuses qui se sont faites remarquer pendant l’Euro. Une équipe au teint forcément orange, et pleine de promesses en vue de la saison à venir.

 

 

 

 

Manuela Zinsberger

 

Explosive, réactive, capable de parades exceptionnelles, comme sur cette frappe d’Amandine Henry que la gardienne du Bayern de Munich déviait sur sa barre, l’Autrichienne Manuela Zinberger aura réalisé un Euro plein, et encourageant pour la suite de la carrière de cette joueuse de seulement 21 ans. La portière d’1 mètre 77 aura surtout su relever le niveau, avec ses homologues Sari van Veenendaal et Almuth Schult, d’une édition où les performances des gardiennes ont souvent été pointées du doigt. Egalement décisive lors de la séance de tirs au but en quart de finale contre l’Espagne, Zinsberger peut s’enorgueillir de finir à la tête de la meilleure défense de l’Euro, que seule la France aura su percer (comme quoi !). Après avoir laissé échapper le titre en Bundesliga la saison passée à Wolfsburg, la Bavaroise tentera de décrocher le troisième titre de championne d’Allemagne de sa carrière lors de l’année qui s’annonce.

 

Babett Peter

Vous ne connaissiez pas de défenseure capable de finir meilleure buteuse de sa sélection, sextuple championne d’Europe en titre, grâce à deux coups de pattes sur penalty dignes d’un véritable avant-centre ? C’est désormais le cas. A 29 ans, Babett Peter a été l’une des seules allemandes à prendre ses responsabilités durant la compétition. Pas qu’en attaque puisqu’elle a aussi réalisé des prestations défensives très solides pendant la phase de poule, avant de craquer comme le reste de son équipe en quart de finale face au Danemark. Engagée au départ à Wolfsburg jusqu’en 2017, la championne d’Allemagne en titre a décidé de prolonger son aventure en Basse-Saxe, pour la saison à venir. L’une des seules choses à sauver côté allemand après cette édition.

 

 

Anouk Dekker

Ses adversaires tentaient de la prendre dans les airs ? Raté. En profondeur ? Aussi. En un contre un ? Essaye encore. La maîtrise de la défenseure montpelliéraine pendant ce tournoi, entachée de quelques erreurs souvent sans conséquence (les Pays-Bas n’ont encaissé que 4 buts, dont 2 lors du dernier match, pendant l’Euro). Si certaines de ses adversaires se sont aussi faites remarquées, à l’image de la Française Wendie Renard ou de l’Anglaise Steph Hougton, Dekker a su mobiliser un groupe dont elle était la taulière, et la plus âgée (hormis Loes Geurts, troisième gardienne âgée de 31 ans). Si cette saison à rallonge pourrait laisser des traces, son expérience et sa solidité seront un atout non négligeable pour le MHSC, tant en D1 qu’en Ligue des Champions.

 

 

Simone Boye Sorensen

La déception était visible sur son visage, aux traits durs et fermés, lorsque les Pays-Bas recevaient la Coupe d’Europe. Dure, elle l’aura aussi été sur les terrains néerlandais pendant toute la compétition. A la tête d’une défense hermétique qui aura encaissé 5 buts, dont 4 en finale, que Sorensen a dû quitter prématurément (77′) puisque blessée à un genou, la joueuse de Rosengard a souvent permis au navire danois de rester à flot. Si la gravité de sa blessure n’est pas encore connue, elle devrait retrouver très vite les rectangles verts avec l’équipe suédoise de Rosengard, qui reprend le championnat le 19 août.

 

Barbara Bonansea

Eliminée après seulement deux matches, l’Italie a fait pâle figure dans cet Euro mais certains de ses éléments s’y sont montrés à leur avantage. Tel Daniela Sabatino, auteure de 2 buts lors de la victoire italienne face à la Suède en phase de groupe, Barbara Bonensea a rayonné au cours des quelques matches qui lui ont permis de montrer l’étendue de son talent à l’Europe. Dotée d’une qualité technique au-dessus de la moyenne, la nouvelle joueuse de la Juventus de Turin, qui a racheté Cuneo, 7e du dernier championat italien, a fait des misères sur son côté gauche. Egalement passeuse décisive à 2 reprises en 3 matches, l’ancienne du Torino, qui a profité de ses vacances avancées pour se ressourcer du côté d’Ibiza, et qui clamait en 2014 son envie de pouvoir un jour vivre de sa passion, le foot, « une hérésie » d’après elle en Italie, va tenter de remporter le championnat italien avec les Bianconeri. L’année dernière, avec 7 de ses partenaires en sélection à Brescia, elle avait terminé à 8 points de la Fiorentina d’Ilaria Mauro.

 

Camille Abily

Après 183 sélections et 16 ans de bons et loyaux services en équipe de France, Camille Abily a décidé d’arrêter sa carrière en Bleue suit à la nouvelle défaite des Bleues en quart face à l’Angleterre. Auparavant, elle avait été la seule française à se distinguer un tant soit peu, au sein d’un groupe tricolore morose. D’abord en inscrivant son 37ème et dernier but en équipe nationale, d’un coup-franc à l’entrée de la surface contre la Suisse, lors du 3ème match de poule, qui permettait aux Bleues d’accéder aux quarts de finale. Ensuite en distribuant parfaitement le jeu et en disputant tous les ballons dans l’entrejeu, lors du quart de finale malheureux. Si tout n’a pas été parfait pour la lyonnaise dans la compétition, il lui restera un an (ou plus ?) à l’OL pour garnir son palmarès en club, à défaut d’avoir pu le faire en sélection, un vœu cher et donc brisé. Ce qui lui avait arraché quelques larmes après l’élimination tricolore.

 

Shanice Van de Sanden

Les organisateurs de cette édition 2017 n’ont pas dû réfléchir bien longtemps à l’identité de la mascotte de cet Euro, puisque celle-ci se cachait au sein de l’équipe nationale. Adorée par les spectateurs, qu’elle haranguait sans cesse pendant la partie avant de jouer de sa popularité lors de ses différentes sorties (en demies et en finale notamment), Shanice Van de Sanden est sans doute LA joueuse qui aura marqué l’Euro de son empreinte. Ses adversaires connaissent désormais sa conduite de balle souvent irréprochable et ses courses supersoniques. Passeuse décisive à deux reprises, elle a ouvert le compteur but de cet Euro en marquant lors du match d’ouverture victorieux (1-0) face à la Norvège. Arrivée à Liverpool en 2016, elle tentera de donner le tournis aux défenses d’outre-Manche, et pourquoi pas de viser le titre, lors de la reprise de la Women’s Super League, le 23 septembre prochain. En attendant, l’ailière aux cheveux courts et au sourire enfantin a le droit à quelques jours de vacances bien mérités. La rançon de la gloire.

 

Lieke Martens

Comment la meilleure joueuse du tournoi, doublement décorée par l’UEFA, aurait pu manquer de figurer dans ce onze de l’Euro. Symbole de d’une Hollande joueuse, dotée de qualités peu communes, Lieke Martens est la tête de gondole des nouvelles championnes d’Europe (3 buts, 2 passes décisives). Chouchoute des médias, elle a la côte dans le cœur des supporters, même si son alter ego du côté droit est loin devant. Passée juste avant la compétition de Rosenborg au FC Barcelone, elle devrait également jouer un rôle prépondérant au sein de l’équipe catalane, qui s’est armée pour reprendre sa domination au niveau national, et passer ainsi un cap sur la scène européenne. Chez les féminines, au moins, le Barça peut compter sur « Neymartens ».

 

Jackie Groenen

Son sens du jeu, sa vista, ses passes millimétrées et déstabilisantes ont fait de Jackie Groenen l’une des pièces maîtresses de l’armada batave pendant l’Euro. Cette judokate chevronnée, championne nationale junior en 2011, a ouvert son palmarès de la plus belle des manières. Comme rapporté par les médias hollandais après le sacre de l’équipe nationale, la numéro 14 en sélection (le numéro du mythique Johan Cruyff) avaient été gentiment chambrée par ses partenaires de club avant la compétition. Pour sa 3ème saison au sein du club de Francfort, Groenen reviendra donc avec un large sourire et un statut transformé. La course au titre semble toutefois compliquée pour le club du Land d’Hesse.

 

Pernille Harder

On aurait pu citer la native de Kaboul Nadia Nadim, qui a mis du temps avant de marquer son premier but dans cet Euro et a su peser de tout son poids sur les défenses adverses, tout en réalisant quelques gestes techniques délicieux. Mais la femme forte de ce collectif danois se nomme bien Pernille Harder. L’attaquante de Wolfsburg s’est démenée pour permettre à son équipe de réaliser un tel parcours, et cela s’est fait ressentir, à moindre dose, dans ses statistiques (1 but, 2 passes décisives). Sa réalisation pleine de sang-froid suite à une longue course lors de la finale, illustre à peine le poids d’une joueuse qui aura régalé par ses décalages, ses remontées de balles rapides et sa facilité dans les duels, dans les grands et les petits espaces. Véritable artiste du ballon rond, Harder aurait très bien pu recevoir le trophée de meilleure joueuse décerné à Martens. Elle tentera, avec les Louves, de décrocher un deuxième titre de championne de Bundesliga la saison prochaine.

 


Jodie Taylor


Pour son tout premier match dans la compétition, elle a frappé très fort en inscrivant un triplé face à l’Ecosse lors de la large victoire anglaise. Impressionnante de puissance, de percussion et surtout de réalisme, l’attaquante d’Arsenal a frôlé le record d’Inka Grings sur une phase finale : six buts en 2009. Avec 5 buts au compteur finalement, la joueuse de 31 ans pourra en revanche regretter de n’avoir pu peser plus dans la demi-finale qui l’a opposée aux Pays-Bas. Dans ce domaine, la Néerlandaise Viviane Miedema, auteure de trois buts lors des deux derniers matches (4 en tout), ou encore Nina Burger, qui a porté l’attaque autrichienne, se sont aussi faites remarquer pendant la compétition. C’est avec la première qu’elle sera associée l’année prochaine en club, alors que les Gunners tenteront de ravir la couronne de champion d’Angleterre à Chelsea.

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