CDM : Clap de fin pour cercle restreint

C’est la fin d’une époque…. Le Mondial canadien sera le dernier pour de nombreuses joueuses à travers le monde, mais le sera surtout pour certaines habituées de la compétition, dont plusieurs légendes du football féminin. Tour d’horizon.

 

 

 

 

Dans une semaine, la septième Coupe du Monde de football féminin va débuter au Canada. Une édition qui regroupera un nombre record d’équipes, et donc de joueuses, dont de nombreuses (équipes comme joueuses) découvriront la plus importante des compétitions internationales de la discipline. Si la tendance est plutôt à la nouveauté, l’édition 2015 sera la dernière du genre pour un petit nombre de joueuses qui vont battre des records de longévité dans une compétition qu’elles ont souvent marqué de leur empreinte.

 

Homare Sawa (Japon, 36 ans, 6e participation)

C’est l’histoire d’une jeune fille qui, comme beaucoup d’autres, a commencé à jouer au football en assistant à un entraînement de son frère.  Elle a six ans, et n’en mettra que six de plus pour jouer son premier match dans l’élite du football national, la L. League. La prodige japonaise débute en équipe nationale à 15 ans, et inscrit un quadruplé pour sa première sélection. Sa première Coupe du Monde, elle la joue en Suède en 1995, et elle est titulaire lors des trois matches de poule (le Japon atteint les quarts de finale). En 1999, 2003 et 2007, elle joue à chaque fois les matches de poule, mais le Japon n’en sort pas.

Homare Sawa est la capitaine du Japon en 2011, quand celui-ci devient le premier pays asiatique à remporter la compétition. Elle inscrit un triplé contre le Mexique en match de poule, un autre but contre la Suède en demi-finale, mais surtout, elle offre l’égalisation à son équipe à trois minutes de la fin des prolongations en finale contre les Etats-Unis. Elle termine Soulier d’Or et Ballon d’Or de la compétition. Après avoir fait une pause après les JO de 2012, elle revient en 2014, et jouera donc au Canada la dernière Coupe du Monde de son histoire.

 

Formiga (Brésil, 37 ans, 6e participation)

C’est à 12 ans que la « Fourmi » commence à jouer au football. Elle en a 17 quand elle débute en équipe nationale, lors de la Coupe du Monde 1995 qu’elle dispute dans un rôle de remplaçante. Elle est depuis devenue incontournable, et a mené le Brésil à la 3e place en 1999, et à la finale en 2007. Avec Homare Sawa, elles vont devenir les premières joueuses à participer à six Coupes du Monde, ce qu’aucun joueur n’a jamais réalisé. Tout simplement exceptionnel.

Formiga à propos de la Coupe du Monde : « Mon meilleur souvenir en Coupe du Monde, c’est quand nous avons atteint la troisième place lors de l’édition 1999 (ndlr : Formiga avait inscrit le tir au but décisif lors de la petite finale). Nous ne pensions pas pouvoir atteindre cette place, nous n’avions eu que très peu de temps pour nous entraîner. [L’édition canadienne] est la dernière pour moi. C’est une opportunité de plus pour changer le football féminin au Brésil. »

 

Nadine Angerer (Allemagne, 36 ans, 5e participation)

Elle devenue gardienne par accident (attaquante, elle avait remplacé sa gardienne blessée), et pourtant, elle est probablement la plus connue de toutes aujourd’hui avec l’Etats-Unienne Hope Solo. Elle prend part à sa première Coupe du Monde en 1999, mais ne jouera son premier match dans la compétition qu’en 2007, auparavant barrée par Silke Rottenberg. En 2007, elle est donc la gardienne titulaire d’une équipe allemande qui va remporter sa deuxième Coupe du Monde consécutive, qui plus est sans encaisser le moindre but ! Avec ses deux titres mondiaux, elle est la plus titrée des joueuses qui seront présentes au Canada.

 

Christie Rampone (Etats-Unis, 40 ans pendant la compétition, 5e participation)

Avec Christie « Captain America » Rampone, c’est une autre légende du football féminin qui dit adieu à la compétition. Elle est la seule joueuse des Etats-Unis présente au Canada à avoir déjà remporté le titre (en 1999, pour sa première participation). En quatre participations à l’épreuve, elle a pris part à vingt-quatre rencontres et n’a jamais terminé plus bas que la troisième place. Incontournable, elle n’est cependant plus une titulaire indiscutable. Sa vitesse cependant, à l’instar de Formiga, a toujours de quoi faire pâlir les stars actuelles.

Christie Rampone à propos de la Coupe du Monde : « Quand j’étais jeune,  jamais je n’aurais pensé prendre part à une Coupe du Monde, et encore moins cinq, mais c’est un honneur de représenter mon pays dans autant de matches et de tournois importants. Quand je suis arrivée dans l’équipe, j’essayais juste de survivre au jour le jour dans un environnement très compétitif, et c’est peut-être pour ça que j’ai pu rester aussi longtemps. J’ai tant de bons souvenirs qu’il est difficile d’en choisir un, mais nous espérons que certains de ces souvenirs peuvent être créés cet été au Canada. 

 

Karina LeBlanc (Canada, 35 ans, 5e participation)

Elle est probablement la moins illustre des joueuses abordées dans cet article, surtout en France. La gardienne canadienne, qui jouera donc à domicile la dernière Coupe du Monde de sa carrière, est une figure incontournable de la sélection canadienne depuis 1998. C’est pourtant dans un rôle de remplaçante qu’elle a principalement abordé la compétition, rôle qu’elle devrait tenir de nouveau cet été. Plus que son jeu, c’est sa personnalité qui lui a permis une telle longévité. Chez elle, elle va terminer sa carrière en entrant dans le cercle très fermé des joueuses comptant cinq participations à la Coupe du Monde.

 

Elles aussi ont connu les « Nineties » : Kozue Ando (Japon) et Solveig Guldbransen (Norvège), qui participeront à la compétition pour la 4e fois cet été.

 

C’est la der pour elles aussi

Elles vont s’arrêter à quatre participations, ne pouvant prétendre entrer dans le cercle très fermé des joueuses à cinq participations ou plus (les 5 citées plus haut, Bente Nordby -Norvège-, Birgit Prinz -Allemagne- et Kristine Lilly -Etats-Unis-), mais elles ont marqué l’histoire de la compétition et/ou du football féminin dans leur pays :

-Abby Wambach cherchera à s’approprier le record de buts dans la compétition et surtout, à remporter le titre majeur qui manque à son palmarès. Hope Solo, Shannon Boxx, Carli Lloyd, Etats-Unis

Precious Dede et Perpetua Nkwocha, Nigéria

Therese Sjögran, Suède

Trine Bjerke Rønning, Norvège

Diana Matheson, Rhian Wilkinson, Erin McLeod, et surtout Christine Sinclair, qui n’a cependant jamais brillé en Coupe du Monde, Canada

Aya Miyama, Japon

 

 

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