C.Pizzala/N.Coton-Pélagie (OM) : « Un peu tôt pour parler de Clasico »

Ce dimanche à 15h00 se jouera le premier Paris Saint-Germain/Olympique de Marseille de l’histoire du football féminin. A un peu plus de 24h du coup d’envoi, Caroline Pizzala et Nora Coton-Pélagie, les plus Parisiennes des Marseillaises, nous font part de leurs sentiments sur cette rencontre, qui s’annonce comme la plus attendue du week-end. Entretien.

 

 

 

Nora, tu es née dans la région parisienne (Les Lilas) et a évolué quatre saisons sous les couleurs du Paris Saint-Germain. Aujourd’hui que t’évoque ce Clasico ?
N.C-P : « Pour être tout à fait honnête, pas grand chose. Ce sont surtout les supporters et les médias qui sont dans l’attente et parlent de cette rencontre comme d’un Clasico. Je pense que dans le football féminin, les rivalités ne sont pas aussi fortes que chez les hommes. Peut-être que les Parisiennes y sont plus attachées, mais de mon côté, je ne me focalise pas là-dessus. En tout cas, pour les supporters cela sera forcément particulier alors j’espère qu’il y aura du monde et de l’ambiance.

 

Caroline, toi tu es originaire de Marseille mais tu as fait le plus grand de ta carrière au PSG (7 saisons). Qu’est ce que cela te fait de retrouver le camp des Loges sous le maillot de l’Olympique de Marseille ?
C.P : « Je suis très contente de retrouver le camp des Loges parce que forcément en sept saisons, j’y ai passé beaucoup de temps et de bons moments. Je suis aussi ravie de revenir ici sous le maillot de l’OM cette fois, puisque cela a toujours était mon club de coeur. C’est vraiment top de retrouver le PSG en première division sous les couleurs de l’Olympique de Marseille. Si les gens parlent de Clasico, pour moi c’est plus un match de haut niveau contre une équipe qui joue la Ligue des Champions et qui va jouer les premiers rôles au niveau national. Nous venons d’arriver en D1 alors il est trop tôt pour parler de Clasico. Cela viendra peut-être mais je pense que de toute façon ce genre d’évènements est moins marqué dans le football féminin.

 

Le PSG a connu pas mal de remaniement cet été avec notamment l’arrivée de Patrice Lair et le départ de quatre joueuses cadres vers Lyon. Pensez-vous que cela puisse être une bonne chose pour vous ?
N.C-P : L’effectif s’est un peu rajeuni, mais on connait le talent d’entraineur de Patrice alors je ne pense pas que l’équipe parisienne soit moins bonne ou moins performante. Paris reste une équipe très solide, et le management de Patrice Lair va sûrement leur apporter beaucoup dans leur façon de jouer.
C.P : Une bonne chose, franchement je ne pense pas. Certes le PSG démarre un nouveau cycle avec de nouvelles joueuses et un nouveau coach, mais pour moi, cela ne le rend pas moins fort que la saison dernière. Au contraire.

 

D’après vous quelle est la plus grande force du Paris Saint-Germain ?
N.C-P : En plus du coaching, je dirais que Paris a de grandes armes offensives avec des joueuses puissantes et rapides. Je pense que cela va aller à deux mille en attaque.
C.P : Je pense qu’elles ont un jeu offensif très efficace avec beaucoup de percussion et de vitesse. Le groupe s’est un peu rajeuni mais il y aussi des joueuses d’expérience comme Shirley Cruz et Vero Boquete pour orchestrer tout ça. L’équipe se projette bien vers l’avant et met tout de suite l’adversaire sous pression. Leur façon de jouer me fait un peu penser à Lyon, et l’arrivée de Patrice Lair n’y est sans doute pas pour rien.

 

Et votre plus grande force à vous ?
C.P : Je dirais notre état d’esprit. C’est aussi ça qui nous a permis de monter en fin de saison dernière. Nous savons que cela sera différent cette année parce que le niveau n’est pas le même, et que nous aurons sans doute beaucoup moins le jeu à notre compte que la saison dernière en D2. Nous avons un bon groupe, qui vit bien ensemble, alors il va falloir que nous nous accrochions et soyons très solidaires pour donner le meilleur de nous.

 

Vous avez joué votre premier match de championnat face à Bordeaux, autre promu (1-1). Finalement, le match de dimanche sera en quelque sorte votre véritable « baptême » de la D1 ?
N.C-P : Oui en quelque sorte. Pour le match à Bordeaux, il y’avait beaucoup de monde, de médias, et nous étions très attendues, alors je pense que nous avons été un peu sous pression et que nous n’avons pas fait le match que nous aurions dû et pu faire, notamment en première période. Le fait d’être outsider pour le match de ce week-end nous permettra peut-être de jouer d’une façon plus libérée et de ne pas se poser trop de questions, contrairement à ce que nous avons fait contre Bordeaux.

 

Avez-vous travaillé sur des choses spécifiques dans la préparation de cette rencontre face à Paris ?
N.C-P : Cette semaine nous avons particulièrement travaillé sur notre bloc équipe. Nous devrons avoir un bloc compact de manière à réduire les espaces et empêcher les Parisiennes de prendre trop de vitesse. Nous ne voulons pas seulement défendre mais nous savons que la possession de balle sera probablement davantage parisienne, alors nous essaierons de jouer les bons coups lorsqu’ils se présenteront ».
C.P : Il n’y a pas eu de match le week-end dernier alors nous avons eu quinze jours pour préparer cette rencontre et travailler certaines choses, en particulier au niveau tactique. Sortir du pressing sur les premières relances et parfois se donner un peu d’air sont des aspects que nous avons abordé à l’entrainement, alors nous essaierons de les mettre en application dimanche. Il faudra que nous soyons proches les unes des autres et solides jusqu’à la fin du match. Pour nous ce sera un match tactique et j’espère que nous arriverons à leur poser des problèmes et à les déstabiliser ».

 

 

 

Propos recueillis par Sandrine Dusang

 

 

 

Crédit photo : Meryll Vian / OM.net 2016

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