Bundesliga : Qui succèdera au Bayern Munich ?

Le Bayern Munich remet son titre -obtenu de haute lutte- en jeu dès demain (18h) face au Turbine Potsdam. Un match à ne pas rater qui marque le début d’une nouvelle saison qui s’annonce palpitante ! Qui sont les favoris pour succéder au Bayern cette saison ? Tour d’horizon des forces en présence

 

 

 

L’été dernier, le Bayern Munich avait beaucoup investi. Dans une position similaire à Montpellier ces dernières années, c’est à dire une équipe solide, dans le top 4 du championnat, mais pas assez forte pour jouer véritablement le titre ou la Ligue des Champions féminine, le Bayern avait décidé de changer de statut. Grand bien lui en a fait, car les résultats ont été immédiats avec ce titre national obtenu au nez et à la barbe de Wolfsburg, double tenant du titre et grand favori à sa propre succession en début d’année. Le Bayern remet son titre en jeu dès demain à 18h00 avec un premier choc contre le Turbine Potsdam. Il sera l’un des principaux favoris à sa propre succession.

 

Un duel Bayern-Wolfsburg ?

Les deux premiers du dernier championnat et tenants des trois derniers titres de champion, le Bayern et Wolfsburg ont tous les deux réalisé de gros recrutements. Du côté du champion, l’effectif aux mutliples nationalités qui a remporté le titre grâce à une solidité presque à tout épreuve, n’a perdu aucune joueuse importante. Seule l’Islandaise Dagny Brynjarsdóttir, qui a passé quelques mois au club, a fait ses bagages. Du côté des arrivées, le Bayern a ciblé des joueuses techniques et/ou rapides por son milieu de terrain et son attaque : Sara Däbritz, grand grand espoir, la précieuse dynamiteuse Lisa Evans, l’excellente Vero Boquete, et la méconnue mais précieuse (et double championne d’Angleterre avec Liverpool) Nicole Rolser. Le club a donc misé sur la continuité alors que de nombreux changements dans l’effectif avaient eu lieu la saison précédente. L’équipe ne pourra qu’être meilleure. Le Bayern est paré pour la nouvelle saison !

Du côté de Wolfsburg, l’effectif a pas mal bougé. Le club s’est en effet séparé de nombreuses joueuses qui ne s’étaient pas rendues indispensables, a prêté Lina Magull à Fribourg, et a surtout vu La Martina, l’exceptionnelle et décisive légende du football féminin allemand Martina Müller, prendre sa retraite. Quant à Nadine Keßler, exceptionnelle joueuse qui n’a foulé les pelouses que pour une demi-heure la saison passée, les chances qu’elle rejoue au football sont minimes, pour être optimiste. Le club a frappé fort au rayon des arrivées : Lara Dickenmann et Elise Bussaglia ont rejoint le club, ainsi que les grands espoirs en attaque Tessa Wullaert, Ewa Pajor et Synne Jensen. Pour finir, le club a annoncé hier la signature de Ramona Bachmann, une des toutes meilleures attaquantes du monde. Avec sa compatriote Dickenmann, Alexandra Popp ou encore Caroline Hansen, les défenses adverses devraient beaucoup souffrir. Avec une seule Coupe d’Allemagne à son palmarès la saison passée, les objectifs sont évidemment de jouer le triplé réussi il y a deux ans.

 

L’outsider Francfort

Qu’un outsider, Francfort ? Cela peut paraître aberrant, vu que le club a gagné la Ligue des Champions féminine en échouant de peu pour le titre de champion de Bundesliga la saison passée. Pourtant, l’équipe semble un ton en-dessous de ses concurrents cités plus haut. Cet été, Francfort a perdu deux pièces essentielles de son dispositif, Vero Boquete et surtout Celia Sasic. Si le milieu de terrain a été très bien renforcé par Sophie Schmidt et Emily van Egmond, le club a parié sur Yuki Ogimi pour remplacer Sasic. Dans un profil complètement différent, espérons pour le club qu’il s’agit de la Ogimi de Potsdam et pas celle de ces derniers mois avec Wolfsburg ou le Japon. A noter également l’arrivée de la jeune et prometteuse Theresa Panfil, championne du monde U20. A priori, Wolfsburg et le Bayern sont au-dessus sur le papier. Mais Francfort a de nombreux atouts à faire valoir, à commencer évidemment par Dzsenifer Marozsan, Simone Laudehr, Peggy Kuznik et Saskia Bartusiak en défense, ou encore l’inoxidable Kerstin Garefrekes. Francfort prendra part à la lutte pour le titre.

 

Que devient Potsdam ?

Encore une fois, Potsdam, détaché dans la lutte pour le titre la saison dernière, a vu son effectif beaucoup bouger cet été, et de nombreuses joueuses importantes quitter le club. Mais comme toujours, le club a su réaliser un bon mercato malgré tout. Parmi les arrivées, notons bien évidemment celui de Marina Makanza, de Svenja Huth ou Bianca Schmidt. Le club a réalisé un joli coup en recrutant la très sous-estimée australienne Elise Kellond-Knight, et a fait signer le duo Patricia Hanebeck/Ilaria Mauro de Sand, qui devrait faire parler de lui. Avec un important vivier de jeunes joueuses, il ne serait pas étonnant d’en voir une ou deux pointer le bout de son nez alors que le club a déjà connu un gros coup dur avec la blessure de Johanna Elsig. Potsdam pourra-t-il se mêler à la lutte pour le titre ? Son recrutement a été plutôt bien fait, avec Potsdam, il ne faut jamais dire jamais !

 

Un gros ventre mou

Derrière les quatre clubs déjà cités, le fossé est important. Essen, 5e l’année passée, va continuer à s’appuyer sur son effectif et ses jeunes joueuses, Iéna a réalisé un bon recrutement qui devrait lui permettre de viser la première moitié du classement après une saison décevante. Fribourg va continuer à former des jeunes talents avec Lina Magull prêtée par Wolfsburg, Janina Minge, Lisa Makas, Franziska Jaser, Giulia Gwinn, Cinzia Zehnder ou encore Selina Wagner, plus expérimentée. Décevant ces des dernières saisons, le Bayer Leverkusen profitera de toute l’expérience d’Annika Krahn.  Hoffenheim devrait rester en deuxième partie de classement, Sand (avec de gros changements dans son effectif) essaiera d’obtenir le maintien rapidement pour sa deuxième saison consécutive dans l’élite. Quand au Werder Brême et à Cologne, le maintien sera l’objectif. La tâche devrait être vraiment compliquée pour le Werder, alors que Cologne comptera notamment sur ses recrues Christina Julien et Nina Ehégötz pour déjouer les pronostics.

 

Crédit photos : dfb.de, Tom Seiss

blender bitcoin bitcoin mixer bitcoin blender blender io cryptomixer