Benameur, second chapitre

Absente de l’équipe de France depuis février 2014, Karima Benameur a fait son retour dans le groupe tricolore après trois matches joués avec Juvisy en Division 1. L’ancienne gardienne du Paris Saint-Germain revient plus forte après une longue traversée du désert ponctuée de mises à l’écart et de blessures, et veut prouver qu’elle peut s’installer à nouveau chez les Bleues.

 

 

 

« C’est le come back on peut dire ça comme ça ». Dans la bouche de Karima Benameur, ces mots prennent tout leur sens. Présente dans le groupe tricolore à l’Euro 2013, de toutes les listes de Philippe Bergerôo jusqu’en janvier 2014, Karima Benameur avait disparu des radars. Et pas qu’en sélection. Alors quand la liste est tombée il y a quinze jours, cela a été un soulagement : « Apprendre que je suis en équipe de France, cela fait vraiment plaisir, cela soulage et cela fait vraiment du bien. Je n’ai jamais lâché, comme quoi le travail paie ».

Une traversée du désert

En club aussi Karima Benameur a connu une traversée du désert. Au Paris Saint-Germain, après une saison 2013-2014 aboutie, la portière se retrouve poussée sur le banc par l’émergence de Katarzyna Kiedrzynek et finit même numéro 3. « Cela a été dur au début quand on voit que l’on n’est pas du tout comprise dans le projet du club, c’est assez compliqué. Après c’est une période difficile à vivre, je pense que tout sportif en vit et on en revient plus fort et c’est ce qui se passe aujourd’hui pour moi. Mentalement, je suis plus forte, plus sereine ».

Pour se relancer et retrouver le terrain, elle signe à Juvisy en mai dernier. Mais embêtée par une cheville pendant de nombreux mois jusqu’à la fin de l’été, elle retrouve à nouveau une place sur le banc de Juvisy. Céline Deville débute la saison en tant que titulaire. « Je ne pouvais pas revenir aussi physiquement au top, je ne pouvais pas me familiariser avec les filles de mon équipe siur le terrain et dans le jeu », regrette-t-elle. Début octobre, elle retrouve une place dans les buts face à Rodez (victoire 3-0).

 
Retrouver les sensations

Après trois matches disputés en D1, elle fait donc partie de la liste des 23 convoquées par Philippe Bergerôo pour les rencontres face aux Pays-Bas et en Ukraine : « Cela fait déjà un moment que je la suivais, j’avais des contacts avec elle quand elle était à Paris. Je l’avais déjà sélectionnée deux, trois fois. Je lui avais dit : « dès que tu joues, je te redonnerai une chance ». Elle a rejoué avec Juvisy c’est tout à fait normal que je la prenne ».

Il est pour l’instant trop tôt pour parler de pic de forme. Depuis deux mois, la gardienne de Juvisy y va étape par étape. « Pour le moment, je reviens je suis à mon troisième match. Je me concentre pour revenir à mon meilleur niveau. Il y a des choses que je règle encore, je sais que j’ai du travail à effectuer et je ne vais pas lâcher », avance-t-elle. Sa coéquipière en club, Charlotte Bilbault, voit ses progrès au quotidien. « Elle travaille beaucoup à l’entraînement. Physiquement elle est de mieux en mieux et cela se voit sur sa ligne ». Après une semaine de stage, elle semble séduire le staff par ses qualités : « C’est une guerrière, je vois à l’entrainement qu’elle est explosive, sur les sorties aériennes notamment. Elle va chercher les ballons assez loin. Elle tente parfois des choses imposqsibles et cela lui réussit », confie Philippe Bergerôo.

Pour des logiques de groupe et une cohérence dans sa hiérarchie des gardiennes, Philippe Bergerôo ne l’a pas lancée face aux Pays-Bas. Elle doit continuer de travailler si elle veut faire partie de la prochaine liste et fêter une troisième sélection (la dernière remonte au mois d’août 2011 face à la Pologne). Peut-être fin novembre. Charlotte Bilbault et ses coéquipières franciliennes attendront alors avec impatience « quelle apporte le goûter à Juvisy ».

 

 

Crédit photo : fff.fr

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